(BFM bourse) Les investisseurs commençaient à s'inquiéter pour
Renault, ces dernières séances. Le groupe au losange n'avait livré aucune annonce justifiant leur anxiété. Mais les avertissements sur résultats en cascade de ses concurrents
Volkswagen,
Stellantis, Mercedes-Benz, BMW et Aston Martin, tous survenus le mois dernier, avaient fini par rattraper le groupe de Boulogne-Billancourt en Bourse.
L'action
Renault a ainsi dévissé de plus de 10% la semaine dernière, marquée par le lourd "profit warning" de son rival
Stellantis.
Certes,
Renault a le double avantage d'être présent ni en Chine ni aux Etats-Unis région qui malmène les groupes allemands et les marques premium en raison de la forte concurrence locale, ni aux Etats-Unis, où les stocks élevés pénalisent
Stellantis mais commencent aussi à être importants du côté de Ford.
Cela n'a pas empêché les investisseurs de craindre des difficultés du côté du groupe au losange. "La chute du titre est probablement due au fait que le marché redoute un avertissement sur résultats de la part du groupe. Car, en dehors de Ferrari, ils sont les seuls à ne pas avoir abaissé leurs perspectives", expliquait la semaine dernière à BFM Bourse Adrien Brasey, analyste chez le bureau d'études Alphavalue.
Objectifs confirmés
Mais ce mardi l'action reprend du carburant, grimpant de 4% vers 15h30, ce qui constitue la plus forte hausse d'un
CAC 40 en petite forme (-0,6%). Selon Bernstein, la société a tenu mardi matin une brève conférence téléphonique en amont de la publication de son chiffre d'affaires du troisième trimestre, prévue le 24 octobre.
"Après les avertissements sur résultats lancés récemment par l'ensemble du secteur,
Renault s'est montré rassurant et a réitéré ses prévisions pour l'année en cours", écrit le bureau d'études.
Pour 2024,
Renault compte dégager une marge opérationnelle au moins égale à 7,5% et un flux de trésorerie disponible d'au moins 2,5 milliards d'euros.
Bernstein, dans ses notes, souligne que les volumes du groupe au troisième trimestre devraient être légèrement négatifs, en raison notamment d'un effet de base défavorable au troisième trimestre qui devrait s'inverser au quatrième. Le "mix produit" (l'impact de l'orientation des ventes vers des modèles plus chères et mieux margés) devrait légèrement progresser. La division de services financiers, Mobilize Financial Services, pourrait, elle, afficher une croissance de ses revenus à deux chiffres.
Concernant les produits, Bernstein rapporte que la R5 électrique a reçu un bon accueil de la part de la presse et que le niveau des premières commandes dépasse les attentes de la société. "Mais le véritable succès ne sera visible qu'au cours du premier semestre de l'année 2025", écrit Bernstein.
RNO finit la séance d'aujourd'hui à 39.35 (+3.31%)