Chris Hohn se bat bec et ongle depuis une semaine contre la prise de participation d'Airbus dans Evidian, critiquant haut et fort les dettes, et la piètre qualité des actifs de l'entreprise. C'est étonnant quand tout le monde s'accorde justement sur la qualité des actifs d'Evidian. Et si son activisme actionnarial n'était dicté que par l'intérêt de son fonds seul et éventuellement le patriotisme actionnarial américain ?Il a peut être échappé à bien du monde que TCI a 40% de son portefeuille investi dans des concurrents américains d'Evidian dans le cloud, la cybersécurité, l'IA et le HPC.En effet 17,84% du portefeuille de TCI est investi dans Microsoft qui fait du cloud, de la cybersécurité et de l'IA.Et 20,9% de leur portefeuille est investi dans Alphabet (Google) qui fait également du cloud, de l'IA.Ce qui est très gênant pour Chris Hohn, c'est qu'Evidian vient marcher sur les platebandes de ses prise de position dans des sociétés américaines en étant leader mondial dans la cybersécurité et pire Atos a signé un partenariat avec le leader mondial dans le cloud, Amazon, dans lequel TCI n'a strictement aucune participation.L'alliance Airbus - Evidian permettrait donc à Evidian de profiter de la position de leader mondial d'Airbus et de rafler des clients dans le cloud et la cybersécurité à Microsoft et Alphabet. Clients cloud qui auraient donc des relations avec Amazon et qui échapperaient à la stratégie d'investissement de TCI.Vous l'aurez compris, ce n'est pas Airbus que Chris Hohn défend avec sa lettre hostile à la prise de participation d'Airbus dans Evidian, mais bien son fonds TCI et ses participations dans Microsoft et Alphabet. Evidian et son partenariat avec Amazon, le très large leader du cloud, puis un partenariat avec Airbus, doit commencer à être un peu trop dangereux pour les participation de Chris Hohn et de son fonds.Je pense que c'est donc moins Guillaume Faury qui aurait à répondre aux interrogations de Chris Hohn lundi prochain que ce dernier et ses conflits d'intérêts, qui défend plus les actionnaires de TCI que les actionnaires d'Airbus.
Chris Hohn et TCI : quand le conflit d'intérêt se cache derrière l'activisme actionnarial
- Auteur du sujet m8994812
- Date de début
Au fait, je vous laisse le lien pour comprendre l'attitude agressive de Chris Hohn vis-à-vis de ce partenariat :https://hedgefollow.com/funds/TCI+Fund+ManagementVous comprendrez donc mieux sa question n°5Pourquoi Evidian est-il le meilleur partenaire, avec qui signer un accord stratégique et économique de long terme ?Et également la question 6 de sa lettre :Est-ce qu'Airbus a considéré, approché ou a eu des discussions avec d'autres entreprises pour nouer un tel partenariat technologique ?Ah oui, c'est vrai, Guillaume Faury ne s'est pas rapproché de Microsoft ou d'Alphabet pour s'attaché leurs services de cloud, d'IA ou de cybersécurité ... Si Airbus s'était rapproché de ces deux entreprises américaines, cela aurait été coup double pour TCI en tant qu'actionnaire d'Airbus et de Microsoft / Alphabet.Hohn a une attitude hostile et utilise la menace envers les administrateurs d'Airbus. Il menace de porter plainte contre eux et de demander des dommages et intérêts. Pas très gentleman comme attitude ! Il me semble pourtant que comme tous les actionnaires, TCI a voté pour ce Conseil d'Administration à la dernière AG, CA qui est donc sensé prendre les décisions stratégiques !
Je vous en prie, il serait bien que Guillaume Faury se rende compte de ce conflit d'intérêt accablant pour l'un de ses actionnaires, qui se montre le plus véhément contre ce partenariat qui ferait d'Airbus et d'Evidian, deux leaders incontestés dans la défense et ferait passer Airbus devant Thalès en prenant le contrôle d'Evidian.
Je t'en prie, tu remarqueras que par rapport à l'article des Echos que tu as copié sur le forum, il y a bien les deux noms, correspondant aux participations de TCI, qui sont cités par Hohn pour un éventuel partenariat stratégique pour Airbus : Microsoft et Alphabet. Coincidence ? Certainement pas ! ;-)
De la même manière que Hohn a utilisé une déclaration de Meunier pour s'interroger sur la souveraineté technologique mise en avant et remettre en question la décision du Board d'Airbus. On peut en faire de même avec la lettre de Hohn de mercredi à l'intention d'Airbus et dont Les Echos ont publié un extrait.
Et Hohn se questionne pourquoi ce partenariat stratégique n'est pas noué avec Microsoft ou Alphabet. Pourquoi ? Tout simplement parce que TCI est actionnaire de ces deux entreprises.
Non seulement Hohn se montre mal élevé, pire agressive à l'encontre du Board d'Airbus mais il essaie surtout de détourner la stratégie du Board d'Airbus, qui en plus est bonne, pour les intérêts de son fonds.
Avec cette manoeuvre, ce ne sont pas les actionnaires d'Airbus qu'il défend comme il le prétend, mais ses participations dans Microsoft et Alphabet qui sont bien supérieures à sa participation dans Airbus.
Et Hohn se questionne pourquoi ce partenariat stratégique n'est pas noué avec Microsoft ou Alphabet. Pourquoi ? Tout simplement parce que TCI est actionnaire de ces deux entreprises.
Non seulement Hohn se montre mal élevé, pire agressive à l'encontre du Board d'Airbus mais il essaie surtout de détourner la stratégie du Board d'Airbus, qui en plus est bonne, pour les intérêts de son fonds.
Avec cette manoeuvre, ce ne sont pas les actionnaires d'Airbus qu'il défend comme il le prétend, mais ses participations dans Microsoft et Alphabet qui sont bien supérieures à sa participation dans Airbus.
Bien vu pour le conflit d'intérêt. Il n'est effectivement pas négligeable.
La seule chose sur laquelle on peut véritablement s'appuyer, c'est sur les résultats.
Il faut une publication très encourageante mardi. Si les résultats sont décevants, Atos sera dépendant de l'issue des discussions avec Airbus. Et Atos ne sera plus en position de force.
Mais Il y a bcp d'aléas autour du dossier et du rapprochement avec Airbus... TCI est une grosse épine dans le pied.
Néanmoins, selon moi, Airbus est en contact avec Meunier depuis plus d'un an. Et ce montage est depuis le début organisé autour de ce deal. Si c'est le cas, je vois mal Airbus reculer. Mais TCI est un fond activiste qui sait très bien comment s'y prendre pour mettre des bâtons ds les roues qd ça ne tourne pas dans son sens.
La seule chose sur laquelle on peut véritablement s'appuyer, c'est sur les résultats.
Il faut une publication très encourageante mardi. Si les résultats sont décevants, Atos sera dépendant de l'issue des discussions avec Airbus. Et Atos ne sera plus en position de force.
Mais Il y a bcp d'aléas autour du dossier et du rapprochement avec Airbus... TCI est une grosse épine dans le pied.
Néanmoins, selon moi, Airbus est en contact avec Meunier depuis plus d'un an. Et ce montage est depuis le début organisé autour de ce deal. Si c'est le cas, je vois mal Airbus reculer. Mais TCI est un fond activiste qui sait très bien comment s'y prendre pour mettre des bâtons ds les roues qd ça ne tourne pas dans son sens.
Pourquoi la discussion TCI/Airbus aura lieu la veille des résultats d'atos? Bizarre?Airbus doit-elle prendre LA décision dont l'annonce se fait en même temps des résultats du 28/02?
TCI ne vient pas ajouter un ingrédient à Airbus en faisant semblant de semer le trouble et permettant à ce dernier d'abaisser la fourchette de prix proposé à Atos?
A force de vivre la vie d'atos, nous finissons par voir des complots partout .;-))
TCI ne vient pas ajouter un ingrédient à Airbus en faisant semblant de semer le trouble et permettant à ce dernier d'abaisser la fourchette de prix proposé à Atos?
A force de vivre la vie d'atos, nous finissons par voir des complots partout .;-))
Atos n'est plus trop dans la course pour s'approprier des parts de marché importantes dans le cloud. Raison pour laquelle Atos a signé un partenariat avec AWS en novembre dernier pour faire migrer ses clients infogérance vers le cloud AWS.
Atos a bien compris qu'ils s'en sortiront mieux avec leur adossement à AWS, le leader mondial, en fournissant différents services : cybersécurité, HPC et IA.
Airbus, leader mondial de la production d'avions civils et bientôt pierre angulaire du SCAF (l'avion de combat européen nouvelle génération), qui deviendrait actionnaire d'Evidian et enverrait ses nombreux clients du secteur aérien chez Evidian - AWS, ça change tout dans la domination cloud. AWS qui truste la première place avec 34% des parts de marché larguerait encore un peu plus Azure de Microsoft qui est pour l'instant à 22% de parts de marché et Google cloud en bas du podium avec 11% de parts de marché.
Les nombreux clients grands comptes infogérance d'Atos et les clients d'Airbus chez AWS, ça commence à faire beaucoup en deux partenariats. Et Hohn l'a bien compris, lui qui a investi par l'intermédiaire de son fonds, TCI, sur Microsoft et Alphabet (Google). Airbus, actionnaire d'Evidian, c'est la moitié du secteur aérien mondial, dont des données extrêmement sensibles, qui passe chez AWS - Evidian.
Atos a bien compris qu'ils s'en sortiront mieux avec leur adossement à AWS, le leader mondial, en fournissant différents services : cybersécurité, HPC et IA.
Airbus, leader mondial de la production d'avions civils et bientôt pierre angulaire du SCAF (l'avion de combat européen nouvelle génération), qui deviendrait actionnaire d'Evidian et enverrait ses nombreux clients du secteur aérien chez Evidian - AWS, ça change tout dans la domination cloud. AWS qui truste la première place avec 34% des parts de marché larguerait encore un peu plus Azure de Microsoft qui est pour l'instant à 22% de parts de marché et Google cloud en bas du podium avec 11% de parts de marché.
Les nombreux clients grands comptes infogérance d'Atos et les clients d'Airbus chez AWS, ça commence à faire beaucoup en deux partenariats. Et Hohn l'a bien compris, lui qui a investi par l'intermédiaire de son fonds, TCI, sur Microsoft et Alphabet (Google). Airbus, actionnaire d'Evidian, c'est la moitié du secteur aérien mondial, dont des données extrêmement sensibles, qui passe chez AWS - Evidian.
En effet le conflit d'intérêt est majeur. Et sous couvert d'agir comme un fonds activiste pour défendre les intérêts des actionnaires d'Airbus, Hohn agit pour les intérêts de son fonds. TCI a été classé l'année dernière en première classe en termes de performances. Si Microsoft et Alphabet perdait des parts de marché dans le cloud, alors que c'est justement ce secteur qui leur a permis de surperformer ces deux dernières années, Hohn et son fonds seraient déclassés en termes de performances. Ce qu'ils ne souhaitent pas car des performances moindres, c'est moins de capitaux et de clients.
Il faut dire que plus de la moitié du secteur aérien tout autour de la planète qui file chez Evidian - AWS, ce n'est pas rien. Pas de chance pour Hohn, ils ont zéro investissement chez Amazon qui risque de tout rafler avec ce partenariat.
Il est vrai qu'Atos aura des atouts si les résultats sont bons. Si ils sont de qualité faible ou moyenne, ça risque d'être difficile de négocier le prix d'Evidian à la hausse. Quand on veut vendre une entreprise chère, encore faut il que cela se justifie. Et ce d'autant plus quand elle hérite de toute la dette d'Atos.
Il faut dire que plus de la moitié du secteur aérien tout autour de la planète qui file chez Evidian - AWS, ce n'est pas rien. Pas de chance pour Hohn, ils ont zéro investissement chez Amazon qui risque de tout rafler avec ce partenariat.
Il est vrai qu'Atos aura des atouts si les résultats sont bons. Si ils sont de qualité faible ou moyenne, ça risque d'être difficile de négocier le prix d'Evidian à la hausse. Quand on veut vendre une entreprise chère, encore faut il que cela se justifie. Et ce d'autant plus quand elle hérite de toute la dette d'Atos.
Cette discussion entre Airbus et Chris Hohn la veille des résultats d'Atos pose en effet de nombreuses questions. Les dirigeants d'Atos avaient t'ils prévu une annonce majeure, à savoir la prise de participation d'Airbus dans Evidian, le jour de la présentation des résultats ? Genre une façon de préparer l'AG du mois d'avril et encourager les actionnaires d'Atos à voter pour la scission et le plan de transformation.
Hohn avait peut être été mis au courant et a envoyé sa lettre pour mettre cette décision à l'AG d'Airbus du mois d'avril. Une façon d'empêcher l'annonce qui devait être faite le 28 février ?
Hohn avait peut être été mis au courant et a envoyé sa lettre pour mettre cette décision à l'AG d'Airbus du mois d'avril. Une façon d'empêcher l'annonce qui devait être faite le 28 février ?
Oui, je connais bien le cloud ayant un frère ex Senior ingenieur chez Google.
Le cloud de Atos n'est même pas en rapport de 1 à 100 par rapport à celui des 3 leaders. La capacité de concurrence de Evidian même sous la coupole de Airbus serait minime.
Je crois plus à une démarche de bon sens. Si on enlève Syntel qui a la plus grosse marge d'Evidian on est à peine à 5% de MOP sur Evidian. Franchement, je pense pas, connaissant extrèmement bien le dossier et prévu un article la dessus que ce soit un soucis.
Tu m'aurais dit dans la Cyber, là j'aurais dis oui, mais dans le cloud, non.
Le cloud de Atos n'est même pas en rapport de 1 à 100 par rapport à celui des 3 leaders. La capacité de concurrence de Evidian même sous la coupole de Airbus serait minime.
Je crois plus à une démarche de bon sens. Si on enlève Syntel qui a la plus grosse marge d'Evidian on est à peine à 5% de MOP sur Evidian. Franchement, je pense pas, connaissant extrèmement bien le dossier et prévu un article la dessus que ce soit un soucis.
Tu m'aurais dit dans la Cyber, là j'aurais dis oui, mais dans le cloud, non.
jehaislacity
Member
Il me semblait que le partenariat avec AWS resterait plutôt chez New Old Atos pourtant.
Mais Evidian et Atos garderont forcément des liens commerciaux forts.
Mais Evidian et Atos garderont forcément des liens commerciaux forts.