Analyse de l'article CHALLENGES

euro17

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Une analyse de l'article. Je suis certes actionnaire, ce qui pourrait laisser sous-entendre un biais dans l'analyse mais je vais rester neutre et factuel.
1 les contradictions
Premier paragraphe : on lit que l'avenir va se jouer dans les prochains jours. On lit que le management d'Atos "essaie d’obtenir une offre de principe avant mi-janvier" assure un bon connaisseur du dossier.
Ce bon Connaisseur, il est chez ATOS ou c'est le copain d'un copain chez ATOS ? C'est qui?
Dans ce même paragraphe, on lit qu'A&M est mandaté pour finir l'audit avant la fin du mois? 
Faut qu'on m'explique comment d'un côté le management d'ATOS peut essayer d'obtenir une offre de principe pour mi-janvier alors que les auditeurs d'Airbus doivent pondre leur rapport d'ici la fin du mois. Une lettre d'intention? Oui, c'est possible car la lettre d'intention est conditionnée par la suite à la réalisation d'un audit (due diligence). Mais alors, pourquoi parler d'offre de principe alors que tout le monde l'appelle lettre d'intention? Mais surtout, puisqu'il y aurait autant de fuites, de sources, de connaisseurs, de personnes en interne, on aurait déjà eu vent de la lettre d'intention. 
Deuxième problème. Dans le second paragraphe, Atos affirme qu'il n'y a ni urgence, ni agenda fixé. Et là, cela vient de Diane Galbe qui fait elle bien partie du management.
Encore une fois, faut savoir, le management ATOS est pressé et  essaie d'obtenir une offre de principe pour mi-janvier (selon un bon connaisseur du dossier) ou "Il n'y a pas d'urgence, ni agenda fixé" selon Diane Galbe.
Ces 2 premiers paragraphes disent tout et son contraire. Il y a vraiment un problème d'articulation et de rédaction. On reprend les propos d'un bon connaisseur du dossier, puis, on reprend les propos de Diane Galbe
2 La réunion de crise
C'est "selon les informations de challenges"? Non, c'est soit selon quelqu'un présent à la réunion, ou selon un collaborateur qui est au courant de la réunion et qui appelle son copain journaliste.
Cette réunion fait suite à la publication de la lettre A. Wow, OK, génial. On nous rapporte le contenue lapidaire de la lettre A, mais pas le contenu de la réunion de crise.
Donc, au moins, on sait que c'est un collaborateur non présent qui a entendu son management être en colère par rapport au contenu de la lettre A, d'ù la réunion. Mais rien n'en ressort.
D'ailleurs, le contenu de la lettre A est dispo depuis le.....13 janvier (et pas en clôture de bourse).
Le titre ATOS à tangué le 13 ? A -0.84%, on peut pas dire que c'est une info de premier ordre dans la lettre A.
Donc, on en déduit quoi? Que le management d'Atos a pu effectivement conduire une réunion , car mécontent que des fuites éventuelles sur les contrats, les marges, et les renégociations de ces contrats parviennent aux oreilles de journalistes. Mais une réunion de crise? certainement pas. Une cyber attaque massive par exemple, oui, mais là, une info qui n'affecte pas la société et qui ne se reflète pas dans le cours de bourse, certainement pas.
Qu'en déduire? Qu'une réunion pour rappeler à la vigilance sur les fuites possibles d'infos soit déformée en réunion de crise par un collaborateur non présent et qui se donne de l'importance en amplifiant les choses. C'est souvent le cas malheureusement de nos jours avec le culte du like et de l'égo amplifié par les réseaux sociaux... et par le buzz journalistique.
Autre point important, pour une boite de cette taille, une réunion de crise amène systématiquement, et dans un délai très court, une communication officielle. Si une réunion de crise s'est tenue vendredi, une communication officielle devrait apparaître très rapidement lundi. Sinon, ce n'était pas une réunion de crise mais peut-être une réunion stratégique ou d'organisation. En outre, Sycomore et consorts doivent être au téléphone depuis hier et surtout depuis cet article pour demander des explications, surtout au regard de leur virulence. Cela ne pourrait pas ne pas être rendu public.
3 Le tripatouillage des comptes
Je reprends la phrase exacte de l'article :
"Atos doit publier ses résultats le 28 février mais toujours selon de mêmes sources la direction a saisi toutes les solutions possibles afin de publier « des chiffres présentables », notamment en différant des paiements ou en anticipant des revenus potentiels. Des proches du dossiers parlent de « tripatouillages »."
D'abord, on ne saisit pas de solutions, cela n'a aucun sens. On explore les solutions, on envisage les solutions, on choisit les solutions, mais on ne saisit pas les solutions. On saisit des opérations comptables, oui, mais pas des solutions.
Tripatouillages? Différé des paiements? Anticiper des Revenus?
Encore une fois, cela ne veut rien dire. 
Différer des paiements. C'est une opération qui affecte la tréso, mais la facture est belle et bien saisie et enregistrée comme une une dette fournisseur. Ce n'est en aucun cas du tripatouillage.
Anticiper des revenus potentiels. Si ce sont des revenus futurs, c'est pour des contrats futurs. Soit ils sont signés, soit ils ne le sont pas. Mais on parle alors de carnet de commande, de perspectives. Et c'est tout à fait vérifiable.
Si c'est anticiper des revenus liés à des franchissements d'étapes de travaux/contrats en cours, c'est un non-sens. En effet, les franchissements d'étape sont validés par le client. Et les franchissements à venir sont des provisions, des anticipations de revenus. Peur importe que cela soit anticipé de quelques mois, puisque à la fin, la valeur de contrat reste la même. Et il faut démonter un minimum que les étapes soient bien franchies....
Mais plus important encore. Nous sommes le 14 janvier. Les auditeurs d'Airbus ne sont en aucun cas en mesure d'auditer les comptes 2022 car ils sont en cours de finalisation. Pour preuve, ils est quasi impossible que les déclarations de TVA du mois de décembre soient achevées. Ce sont des donc états financiers 2022 partiels et intermédiaires. Et c'est à ce moment là que l'on opère non pas des tripatouillages, mais des optimisations de bilan. 
Les auditeurs d'Airbus ne peuvent se substituer aux cabinets comptables et commissaires aux comptes d'ATOS, qui engagent leur responsabilité. D'ailleurs, les auditeurs d'Airbus travaillent de concert avec les cabinets comptables et Commissaires aux comptes d'ATOS.
Qu'en déduire? Le tripatouillage est une déformation avec l'usage d'un mot inapproprié pour interpréter ce qui s'appelle l'optimisation de bilan, qui intervient chaque année durant la finalisation des comptes, ce qui se fait actuellement, raison pour laquelle on a en compta, entre autres, les OD (ordres divers) qui viennent apporter les ajustements pour l'année en cours.
Alvarez & Marsal a refusé de signer les comptes d'ATOS.
Celle là, c'est la meilleure. De quels comptes parle-t-on ? des comptes 2021? Ils sont audités par le Commissaire aux Comptes. Donc, les auditeurs remettent en causes le CAC ? C'est pas sérieux.
Les comptes 2022 ? C'est impossible qu'ils soient finalisés au 14 janvier (pour fin janvier au mieux, oui). Donc, un auditeur externe ne va jamais signer les comptes non finalisés et non validés par le CAC. Et en plus, un auditeur externe n'a pas a signer les comptes (ce qui ne veut rien dire d'ailleurs), mais a à signer son rapport d'audit, ce qui est totalement différent. Là encore, c'est très étonnant de lire "signer les comptes d'ATOS". C'est très inapproprié.
4 Stupeur et irritation des actionnaires
On sait tous que Sycomore et consorts veulent un appel d'offres, ils l'ont déjà signalé auparavant. Ce n'est pas un fait nouveau. C'est faire du bruit pour rien avec du recuit. Et cela a déjà été commenté à maintes reprises dans d'autres articles de presse....
Cela donne l'impression d'une compilation de bribes et petits morceaux, récoltés de ci de là, afin de construire un article à la va vite.
5 scission mortifère
Je reprend la phrase de l'article 
"« Cette scission est mortifère, estime un bon connaisseur du dossier. Je doute qu’elle puisse se faire comme prévu avant l’été, car ils ne sont toujours pas allés voir les clients pour renégocier les contrats. » Un banquier d’affaires s’interroge lui aussi sur la viabilité de l’opération: « Ils envisagent la scission d’une boîte sous-capitalisée… C’est une opération de chirurgie esthétique alors qu’il faudrait un massage cardiaque. » La longue agonie d’Atos se poursuit.
Alors, on aura eu dans cet article :
"un bon connaisseur de l'entreprise", "selon plusieurs sources", "selon les informations de Challenges", "toujours selon de mêmes sources", "une source interne", "un bon connaisseur du dossier" et enfin "un banquier d'affaires"....
Et beh, on est dans la presse people et plus du tout dans la presse économique là....
Deux fois seulement, nous avons des commentaires repris des personnes concernées, Diane Galbe d'Atos et Cyril Charlot de Sycomore AM.
Conclusion
Cela apparaît plus comme du racolage pur et dur, très très mal rédigé (loin d'être un expert et encore moins une fine plume), je dirais même à la va-vite. Une article visant à discréditer ATOS.
Dans quel but? Thalès, frustré que Meunier ait envoyé Baladé Caine pour la reprise de l'activité Cyber uniquement ? On ne peut l'affirmer mais on ne peut l'exclure non plus. Tentative désespérée de Onepoint, frustré d'avoir été écarté d'un revers de main? idem, on ne peut l'exclure.
Il semble qu'ils soient partis des colportages de la Lettre A pour produire du buzz et ainsi "vendre du papier" (électronique). 
Après les 2 PW, le changement de Direction, l'annonce du plan de scission, la rébellion des certains actionnaires (contre Meunier et le Conseil D'administration), le management d'ATOS sait pertinemment que toute manœuvre douteuse (tripatouillage de comptes), toute faute grossière dans les bilans, tout excès d'optimisme mal placé dans les perspectives confirmées avec la communication du T3, signerait l'arrêt de mort de la boite et de son Management.
Finalement, cet article, de part toutes les incohérences indiquées ci-dessus, semble plutôt indiquer une tentative à la hâte de déstabilisation vis-à-vis des discussions entre Atos et Airbus, qui doivent en frustrer/contrarier plus d'un et qui ont pour conséquence, une hausse des prix s'ils veulent rester dans la course.
Mais, dans un soucis d'objectivité, si réunion de crise il y a eu, alors une communication d'urgence (communication de crise) va apparaître, et très vite. A l'heure de la communication instantanée, du buzz et de la rumeur à tout va, aucune entité ne peut se permettre de rester silencieuse. Et c'est peut-être là le seul élément pertinent de l'article, car nous aurons une réponse très rapidement. 
 

remele

New member
Ne pas oublier le rôle d'Edouard Philippe , ça ferait vraiment mauvaise impression  pour quelqu'un qui aspire à de haute fonctions . 
 

euro17

Member
Les politiques ne sont pas crédibles. Breton? Rien changé? Il était le Boss lui.
Edouard Philippe est juste membre du CA, la mauvaise impression ne les dérange pas, ils font toujours des pirouette, genre, j'étais membre du CA, mais tardivement, je n'ai pas eu mon mot à dire par exemple)... Nous n'avons jamais eu un commentaire de Philippe depuis qu'il est au CA. Il sait que le silence est son meilleur atout pour le moment.
 

euro17

Member
Point complémentaire (que j'ai écrit en partie dans un autre Thread),
Un auditeur externe (qui défend les intérêt de son client, Airbus), n’a pas à signer un business plan. Il peut émettre des réserves sur les projections futures émises par ATOS, il peut donc appliquer des minorations sur les projections financières. 
Mais jamais il n’est question de signer un Business Plan qui n’appartient pas à l’auditeur d’Airbus. Ce qu’il fait, c’est justement corriger et minorer le business plan, ce qui ensuite permet aux 2 parties d’entrer en négociation sur le prix, chacun mettant en avant ses arguments.
Le journaliste de Challenge se mêle complètement les pinceaux. L'auditeur d'Airbus révise le business plan qu'il intègre dans son rapport, qu'il signe et remet à son client, Airbus.
Passez moi l'expression, mais cet article est tout simplement un travail journalistique complètement incohérent et bâclé. 
 

euro17

Member
En tout cas, le résultat est bien probant, car il y a rarement eu autant de commentaires (moi y compris) sur les forums d'Atos...
 

admin

New member
 
RECO!
Fo vraiment que tu nous pondes un article de fond. J’aimerais bien mettre celui-ci sur le blog avec un titre style « Comment la course l’instanéité de l’information amène à la désinformation quasi- systématique ».
D’artagnan disait à Athos dans les trois mousquetaires : « Athos, vous parlez peu, mais quand vous parlez vos paroles sont en or ». 
J’ajouterais deux points:
Dans l’article 2 jours auparavant (version papier que j’ai mise en ligne) ils parlent de « l‘ESN en très grande difficulté » 
Et à la fin des deux l’article ils disent: « la longue agonie d’Atos se poursuit« .
En face discours méga optimiste de Bihmane et Oliva en décembre. Diane Galbe confirme. Ils sont suffisement intelligent tous trois pour savoir que propaguer un optimisme, s’il ne se traduisait pas le 28 février serait une Berezina. Il n’y a quasi pas de doute sur le fait que l’activité se redresse.
En conclusion cet article est digne de la plus belle propagande Chinoise, Russe ou Nord Coréene. A n’en pas douter d’ici demain fin de matinée il sera retiré du site.
Je serais d’ailleurs pas surpris que la rédaction ait déjà reçu plusieurs dizaines d’emails d’insultes.
 

admin

New member
Je clone ma réponse de l'autre thread. La seule explication est que le journaliste est soit étudiant soit plus probablement étranger, et qu'il a mal traduit "émettre des réserves" en disant "signer le business plan".
 
Après, émettre des réserve sur le fait de, en 3 ans et 1/2 de doubler la marge et doubler la croissance d'Evidian, y'a pas besoin de travailler chez Alcaraz :-D
 

francoiscbb

New member
Je vois mal E. Ph. jouer le rôle d’une marionnette dans cette histoire et encore moins celui de taupe qui va vite informer les gars (journalistes ??) de Challenges des actions du management dans un contexte aussi sensible.
Cela sera une stratégie suicidaire pour un futur candidat à la présidentielle.
S’il y avait un vrai problème avec ATO, E. Ph. aurait présenté sa démission depuis un moment déjà en s’éloignant à la vitesse de la lumière de ce foyer de problèmes pouvant empoisonner toute sa future carrière politique.
Si « réunion de crise » il y a eu vendredi tel que raconte Challenges, ce raisonnement reste valable et E. Ph. présenterait dès lundi sa démission du CA (avant même celle de Meunier).

Pour ma part, le style de l’article dans Challenges me fait plutôt penser à une source syndicale alors que l’auteur de l’article, probablement un novice qui a accepté de faire le « job » (je doute que des vrais journalistes aient pu pondre un article de ce « calibre ») a dû compiler à la commande, sous 48h, des bribes peu précises de 3ème ou 4ème main car il est évident que certains aspects techniques de base ne sont pas maîtrisés.
Il est d’ailleurs possible de voir de nouvelles versions en ligne de ce même article avec des ajouts ou corrections.
Cela ne m’étonnerait guerre si Challenges devenait la risée de toute la presse économique en ayant au passage convaincu tout ce beau monde de connivances obscures mais tellement évidentes.
 
Merci Euro17, pour cette analyse détaillée.
Je sais désormais où classer le magazine challenge...
La longue agonie d'Atos éveille les appétits on dirait pour en arriver à de telles bassesses ...
 

tobias

New member
Ce genre d'article très orienté pour pousser le cours de bourse d'Atos au plus bas est prometteur pour la suite. Aucun cadeau ne sera fait et s'il le faut certains sont prêts à toutes les bassesses. Quelque chose me dit que les 20 euros sont encore bien loin. Avec un tel acharnement médiatique à vouloir à tout prix shooter la société nous aurons très certainement beaucoup de chance si on évite un retour sur les plus bas dans les semaines, les mois à venir.
Vu le niveau de ce pseudo journaliste ou plutôt de ce scribouillard je pense qu'il aurait eu toute sa place dans un tribunal d'inquisition au moyen âge à envoyer dans les flammes des femmes et des hommes sans défense. Un beau travail de sape et uniquement à charge. Bravo l'ami ! Avec toi  le journalisme "économique" de caniveau a atteint des sommets dans la bassesse, le mensonge et la diffamation.
Comme dit par plus plusieurs interlocuteurs il reste à espérer que dés demain avant l'ouverture un communiqué de presse démente ces propos que je qualifierais moi aussi de mensongers et diffamatoires. Si la direction ne se bouge pas avec force ça va faire mal ! Ne dit-on pas : qui ne dit mot consent ?
Un grand merci à @Euro17 qui a pris du temps pour  décortiquer et analyser ce torchon, ce brûlot. Un excellent travail qui nous apporte des hypothèses et des conclusions avec lesquels je suis tout à fait d'accord, aucune virgule à changer. Merci !
 

tonton

New member
Je crois que ça déjà été dit, mais l article a été changé entre temps, on ne parle plus de signer les comptes mais « refuser de signer le business plan préparé par atos » ce qui me soulage qd même.
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lg600

Active member
Je félicite également Euro17 pour le temps passé à analyser en détails l'article poubelle de Challenges.
 
 

r3

New member
Merci euro17 pour cette analyse pertinente.

Je reviens juste sur ton dernier propos :
"Et c’est peut-être là le seul élément pertinent de l’article, car nous aurons une réponse très rapidement. "

Pour qu'il y ait une réponse de la part d'Atos, il faut que l'article soit compris.
Donc soit il y a un réel problème et pour répondre à ce torchon, Atos sera obligé de l'évoquer clairement.
Soit il n'y a pas de réel problème, et là pour écrire une réponse c'est compliqué...

Donc pour moi il n'aura pas de réponse de la part d'Atos
 

youpiii

Member
Merci euro 17 pour ce démontage point par point et avec des arguments on ne peut plus pertinents cette article de chiffon .
A qui profite le crime?
Le dossier Airbus a mis les bâtons dans les roues à quelqu’un ?
Un aigri dans la maison ?
Toutes les questions que nous pouvons se poser.

Pondre un article rapidement de la part d’atos pour répondre à un article plein de non sens ne me paraît pas une bonne stratégie car si atos n’a rien à se reprocher elle laissera le marché le soin de le faire et tu l’as de façon brillante euro17.
 

euro17

Member
Oui Tonton, oui LG, l'article a été "corrigé", avec la phrase "signer les comptes", devenant "signer le business plan". 
Un auditeur mandaté par Airbus qui doit signer un business plan,, c'est à dire des projections financières, préparées par Atos, c'est tout aussi ridicule que la phrase initiale avec une signature des comptes. 
Le travail des ces auditeurs (A&M) est justement de réviser les chiffres produits des les projections financières d'ATOS, tant en terme de revenus qu'en terme de marges. 
Atos a déclaré ses projections pour la fin d'année (le power point qui accompagnait la publication du T3), ils ont également annoncé dans divers interviews de leurs dirigeants, être non pas confiants mais "très confiants" (dixit Oliva, en charge de quelle branche? celle qui intéresse Airbus) pour l'avenir. Comme indiqué précédemment, les dirigeants d'ATOS sont "sur le grill" aux vues des déboires passés et ne peuvent se permettre tout excès d'optimisme. 
Il y a toujours un peu de "bonus-dolus" (à l'image des commerçants sur les foires et salons qui vantent les mérites de leurs produits). Atos va toujours vouloir recevoir un peu plus, et Airbus va toujours vouloir payer un peu moins, c'est de la négo. 
Alors oui, A&M se doit d'être prudent et minorer les perspectives, cela est tout à fait normal dans le cadre de négociations entre un acheteur et un vendeur qui lui, s'appuiera sur le travail de ses auditeurs.
Chaque partie, avant négo, définit sa fourchette de prix mini et maxi. Et ce qui compte, c'est que ces 2 fourchettes se croisent dans la ZOPA (Zone of Potential Agreement). ( https://online.hbs.edu/blog/post/understanding-zopa ).
Ce journaliste de pacotille semble complètement à côté de la plaque.
 
 

youpiii

Member
Hormis que cet article pourrait faire du mal au titre atos sur un très court instant au vue de sa qualité amha, par cet article l'adversité cherche peut être à provoquer un démenti d'atos et à travers ce démenti le dévoilement de l'avancée "du business plan" et des négociations avec Airbus leur permettant d'aiguiser leur contre attaque?
Tant que Airbus ne réagit pas, je penses qu'il ne faut pas leur donner l'occasion d'un retour de baton à travers un démenti surtout face à un article rédigé par un débutant avec plein d'erreurs sur le fonctionnement de la finance.
 

euro17

Member
Oui R3, oui Youpii, Atos peut en effet ne pas répondre.
Ce que je veux dire, c'est qu'une "réunion de crise " est évoquée, et que l'on ne sait rien du sujet de cette réunion hormis les affirmations de l'article liées aux propos de le Lettre A. 
Si cette réunion de crise fait suite à des problème internes, pas de nécessité de comm de la part d'Atos.
Si cette réunion de crise fait suite à des problèmes qui transpirent fortement à l'extérieur d'Atos et peuvent engendrer une déstabilisation, alors, oui, Atos devra communiquer.
Ce que vous dites est juste en effet. Atos peut ne pas communiquer s'il considère que c'est un non évènement. 
 

keru2

Active member
C'est d'autant plus gênant pour sa future carrière politique qu'il touche peut-être et probablement des jetons de présence.
Il est donc important pour lui de préserver son image, c'est le boulot de Meunier de faire  la police ou de corriger l'information.
 

emjiel

Member
Dans la négociation entre Atos et Airbus, il faut se mettre d'accord sur le Business Plan pour le futur (CT, MT, LT et TLT).
Il faut calculer les flux de trésorerie et les actualiser en se mettant d'accord sur le taux d'actualisation en fonction de la confiance que l'on a dans le Business Plan proposé. (DCF)
On peut alors valoriser Evidian et voir si 30% ça vaut 1.2  M€    ou 1.8M€.
Et on joue aux chiffonniers !!!!
 
 

queb63

Active member
Merci Euro17 pour cette fine analyse et qui me semble effectivement objective. Bravo.
Nous avons du monde de qualité sur ce forum, quelle chance pour nous.
 

berver74

New member
ça date un peu, mais ça montre que ça ne serait pas la première fois....
https://www.lexpress.fr/economie/challenge-condamne-a-retirer-un-article-emoi-dans-la-presse_1982383.html
 
 

matabeta

Active member
Tu as raison surtout les points euro 17, Mais ça ne mérite pas justement qu’on s’y penche autant, je pense que la source du journaliste elle-même n’est pas très précise, ça ressemble à des propos dans syndicaliste par exemple, souvent les journalistes peuvent avoir quelques infos par le biais des syndicats, mais les propos sont donc à prendre avec des pincettes, ils ne se rendent pas forcément compte par exemple que dire « réunion de crise » à un sens très spécifique alors qu’ils relatent une réunion tout court !
 

queb63

Active member
A l'époque, 2018, il semblerait que Challenges ait levé un lièvre qui n'ait pas plus aux affairistes et que la loi anti démocratique sur le "secret des affaires" ait été appliqué. Depuis Bernard Arnault est entré au capitale de Challenges de 40% en 2021 et je pense que cela à profondément modifié la donne sur la valeur objective du journal et pourrait expliquer le style du torchon de ce week end.
 

youpiii

Member
En effet Matabeta, la réunion de crise a peut être pour but de recadrer les imprudences que peuvent commettre certains personnels de la société vis à vis de la presse et l'appartenance de ce ou ces personnes à un syndicat est tout à fait plausible.
Ou une autre version tout à fait possible aussi de cette réunion c'est pour détecter l'origine de la source de la fuite aujourd'hui encore inconnue et qui peut avoir des connections avec l'adversaire.
Airbus et Atos ont intérêt à garder leurs discussions le plus secrètes possibles pour que le jour J, Surprendre la marché et prendre de revers les autres prétendants.
Sans démenti d'Aibus car c'est du cabinet d'audit de ce dernier dont il s'agit dans l'article, pas d'inquiétude à se faire pour le moyen terme.
Pour le court terme, les vadeurs vont peut être à l'ouverture demain déclencher une chute du cours d'atos afin de créer une pseudopanique en espérant une réaction en chaîne. La réaction du marché et des acheteurs seront intéressants à analyser à la clôture, rappelons nous de la séance consécutive à l'annonce thalès le 10/01/23 à 17h52.
 

youpiii

Member
Tobias bonjour.
"pour pousser le cours de bourse d’Atos au plus bas est prometteur pour la suite Aucun cadeau ne sera fait et s’il le faut certains sont prêts à toutes les bassesses"
Nous y sommes tellement habitués depuis 2 ans à ces coups bas et ces descentes en enfer du titre, donc nous sommes aguerris face à ce type situation par contre depuis le début de l'année un phénomène nouveau nous envahit, la hausse sans consolidation violente depuis l'annonce d'airbus, encore sonnés par ces deux années noires nous réagissons peut être un peu trop excessivement à la moindre "pseudo mauvaise" nouvelle comme cet article de challenges.
Il ne faut pas perdre le fil suivant : Nombreux contrats signés au T4, les interviews des DG laissent présager de bonnes nouvelles au T4 (d'ailleurs Diane Galbe l'a d'ailleurs un peu confirmé dans l'article torchon), AWS avec amazon dans l'arsenal de vente d'atos et bien sûr l'annonce officielle des discussions avec airbus sur l'entrée au capital d'évidian qui est aussi "LE" déclencheur de la hausse du titre depuis 15j avec des gros volumes et malgré le renoncement de thalès.
 

admin

New member
Pourquoi? Bernard Arnault est un chef d'entreprise sérieuse ?
Sous-entendrait tu que par hobby il aime bien le sensasionalisme ? Je n'ai pas d'à priori, je connais peu le personnage à titre privé.
 

jato

Member
Tous le monde à compris que la cible de Challenges c'est nous :
 
                                   "Stupeur chez les actionnaires minoritaires"
 

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