À watchkeeper
Je reviens sur ton objection. Il se trouve que j'ai passé 35 ans de ma vie à créer et développer des sociétés. Lorsque tu es administrateur ou le patron d'une telle structure, tu es l'obligé (je dis bien : l'obligé, le serviteur) de 2 communautés humaines : les salarié-e-s, car un bon salarié (compétent, sens du collectif...) est rare, il faut bien le payer, le former, l'intéresser etc.
ET les associé-e-s.
Je pense, pour ma part, que les intérêts de ses 2 communautés sont les mêmes : le développement rentable de l'entreprise.
En ce qui concerne le CA d'Atos, je crains que pour la plupart de ses membres, la communauté des associés soit, au mieux, une abstraction. Au pire, ils se foutent complètement que les économies de certains associés aient fondu de 80% et davantage.
Développer une entreprise pour le seul confort des actionnaires n'a pas de sens. À l'inverse, maltraiter les associés est de mauvais augure pour l'avenir de l'entreprise toute entière.
OK pour dire avec toi que l'article sur la faible implication capitalistique des administrateurs n'a pas de sens sur le plan juridique. Mais je l'aime bien quand même. C'est un petit coup d'épingle en plus, une petite morsure des fourmis que nous sommes pour rappeler à ses braves gens qu'ils ne sont pas seulement à leur poste pour prendre le thé en discutant du temps qu'il fait... ils doivent travailler pour l'entreprise toute entière...
Ces propos, bien entendu, n'engagent que moi. Gageons que la récente recovery laisse supposer qu'un changement des mentalités est à l'œuvre...