Oui @David à reprendre l'interview de Nourdine Bihmane il est clair qu'Atos "conglomérat" est ingouvernable sans restructurations profondes et douloureuses (licenciements, reclassement interne, etc.).
L'intérêt de la scission c'est tout de même de redonner une certaine visibilité à chacune des activités d'Atos historique ou "conglomérat". Ça correspond aussi, je pense, à une découpe des activités de l'entreprise, ce qui n'est pas forcément une mauvaise chose d'un point de vue purement industriel. Pour l'actionnaire, ça reste effectivement à démontrer qu'il y trouve ou non un intérêt à CT ou MT à cette scission.
Quand on en arrive à ne plus savoir que faire pour que tout le monde rame dans le même sens au sein d'une entreprise (ce que dit Bihmane à le lire un peu entre les lignes) il est temps de passer à autre chose et pourquoi pas à deux entités différenciées (la scission).
Il ne faut pas se le cacher, ça facilitera, ça incitera au dépeçage de l'entreprise et donc au fil du temps au rachat par des groupes tels que Thales, Orange, Sopra, Airbus, Bain,... de tout ce qui pourrait les intéresser.
L'actionnaire trouvera t-il son compte avec cette scission ? Difficile à dire tant cette action est imprévisible. Je pense que l'actionnaire récent avec un PRU faible (entre 10 et 18 euros) ne craint pas grand chose avec ou sans scission. Au mieux, il fera une plus value correcte sans qu'elle soit pour autant extraordinaire. Celui qui pense faire la culbute (fois 2, fois trois) sur Atos (scindé ou non) risque fort d'avoir de grosses désillusions du moins à CT et MT. A LT, c'est tellement incertain, il n'y aura peut-être même plus de titres en circulation (cotation) aussi bien d'Evidian que de TFCo en 2026..
L'actionnaire avec un gros PRU (>20/25 euros) risque fort, lui, de boire le bouillon qu'il y ait ou non une scission de l'entreprise. Mais, là encore, c'est bien difficile d'en être certain. Ce n'est pas à souhaiter pour nombre de nos camarades actionnaires

Il ne faut pas se le cacher et appeler un chat, un chat, cette scission permettra aussi de restructurer l'entreprise en profondeur. En effet, c'est, je pense, l'occasion en or (maintenant ou jamais) d'allouer des forces vives là où c'est nécessaire et de réduire la voilure là où ce n'est pas (plus) forcément indispensable du fait des évolutions technologiques ou autres variables socio-économiques. Vous aurez remarqué mon langage pour le moins diplomatique ;-) Marre d'être lapidé par les gauchistes "extrêmes" de tout poil.
En effet et je ne m'en suis jamais caché, je doute des capacités et surtout de la motivation de la direction actuelle (Meunier, Galbe, les DG, etc.) pour engager des restructurations profondes et indispensables qui touchent pourtant à la survie du groupe à CT-MT. Pas facile de se dire : "je vais faire cela parce qu'il en va de la survie de l'entreprise mais je vais m'en prendre plein la gueule par les syndicats, les médias et aussi l'Etat (tant qu'à faire). Il faut des "cojones" !!
Atos conglomérat, Notre Atos, qui s'est fait à coups d'acquisitions externes plus ou moins judicieuses (une fois encore je reprends l'interview de Nouredine Bihmane) doit être profondément restructuré. Il y a forcément des doublons partout à tous les niveaux de responsabilité, du pantouflage, du laisser aller, certainement aussi du je m'en foutisme ici et là dans cette "entreprise Frankenstein" ET aussi évidemment de solides compétences, du travail d'abattu, de la motivation de nombres d'acteurs mais pas de tous.
Pour ma part, je suis POUR la scission qui est comme je l'ai dit plus haut, l'occasion unique de tout remettre à plat dans les structures de l'entreprise, de la remettre sur de bons rails. En tant qu'actionnaire (très modeste) je ne suis absolument pas convaincu que ce sera une bonne opération pour moi (j'en doute même fort) mais pour l'entreprise et son avenir je n'ai, là, aucun doute que cette scission soit une très bonne chose

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