Pour envisager sereinement l'avenir, il convient non pas de refaire, mais comprendre le passé.
La grosse dégringolade (il y en a déjà eu avant), ce ne sont pas les profits warning, c'est :
le départ de Belmer
et l'annonce d'un plan de scission.
C'est là ou la chute a été brutale en 3 jours (en %) puis une chute de 25 à 8 € (environ)
Concernant le départ de Belmer, et donc, eu égard à la nouvelle direction en place, les résus 2022 seront le juge de paix. S'ils confirment leur capacité à redresser la barre (comme ils l'ont fait ces derniers temps), alors, le cours remontera naturellement vers 15 € (estimation).
Il ne faut pas oublier qu'ATOS n'a pas le droit de se planter, car la sanction serait alors terrible. Ils le savent bien et ont été prudents dans leurs estimations lors du Capital Market Day. Vue la déconfiture passée, ils ont fait des prévisions très conservatrices, afin, au minimum, de les tenir, mais, aussi probablement, de les dépasser...
D'ailleurs, qu'avons-nous eu depuis?
Un T3 au-dessus du consensus
Intervention d'Oliva indiquant non pas être confiant, mais "très confiant" pour la suite
Intervention de Bihmane qui est confiant lui aussi (ils est dans la boite depuis bien longtemps et sait ce qui va et ne va pas)
Partenariat avec AWS qui n'a pas été valorisé (et encore moins dans le cours de bourse).
Partenariat avec l'UEFA ( et ils se sont bien gardés de donner des chiffres, alors qu'ils indiquent des contrats "spectaculaires" (cf Oliva).
Un plan social en préparation (en épargnant la France le plus possible j'imagine), qui sans vouloir être cynique (par respect pour les salariés), plait habituellement au marché.
Donc, la première phase, qui est la pierre angulaire de la stratégie, c'est la confirmation du retournement économique d'Atos. Car avant toute autre chose, Cash is King, et les fondamentaux financiers sont la base de tout. Mais déjà là, le "rapport de force" commencerait à s'équilibrer run peu.
Ensuite, intéressons-nous au plan de scission.
Le marché est resté dubitatif à cette annonce, et demande à être convaincu.
Le première obstacle (qui a fait le bonheur des Hedge Funds et pour reprendre l'analyse pertinente de Mata, dont les hedge funds ont joué un rôle autre que simple spéculateur financier), c'est la défiance dans la capacité d'ATOS à accomplir cette scission dans les délais. Plus de retard signifiait plus de temps et donc d'argent. Et comme les HF ont effectué un travail de démolition, le risque de défaillance financière était grand.
Et pour le coup, on peut dire que le management en place a fait le boulot. Pourquoi ? Parce que c'est plus facile pour des gens de l'intérieur et donc éclairés de mener à bien cette opération avec l'adhésion du personnel (pour rappel Oliva a bien parlé de relations constantes "tous les mois" avec le personnel pour restaurer la confiance). Et Bihmane est dans la boite depuis bien longtemps. Il a gravi les échelons, se qui génère respect et adhésion du personnel.
Ils sont dans les temps sur cet aspect. Et c'est ce 2ème élément qui sera aussi scruté lors des résus 2022, car ils vont nécessairement faire un point d'étape qui, pour les analystes, sera décortiqué afin de pouvoir faire leurs valos.
Souvenez-vous, pendant longtemps, les analystes sont restés vers 15-22 € comme objectif avant que GS ne balance sont "0 pointé", pardon, son 8 pointé qui a achevé le cours de bourse...
Tiens, GS ? Une boite américaine, quelle hasard.... (quand je pense que j'ai hésité à accepter leur offre d'embauche après mon MBA aux US, je ne regrette absolument pas avec le recul... je ferme cette parenthèse).
Or, cet objectif de 15-22 comprenait déjà toutes les mauvaises nouvelles....
Donc, oublions un peu pour le moment les OPA, offres de rachats avant ou après scission...
Car à court terme, ce qui compte, ce sont les résus 2022 et le point d'étape sur l'avancement du plan de scission.
Les médias (les échos et l'interview du patron d'Airbus) ont permis au court de faire un joli sursaut.
Si Atos nous annonce 1 ou 2 contrats pertinents, alors, on pourra finir d'achever le matraquage des HF et le cours devrait alors retrouver les 13-15 Euros soans trop de problème.
En outre, ll y a aussi les fonds de gestion. Aujourd'hui (début 2023), il est certain que quelques fonds prennent une petite ligne spéculative.
D'une action à oublier (2022), Atos est devenue une action à regarder (2023). Quelques baisses sont possibles avant résus, mais, comme indiqué ci-avant, certains fonds de gestion se placeront. Pourquoi? Parce que le risque en début d'année (2023) n'est plus le même qu'en milieu ou fin d'année (2022), c'est à dire que les fonds peuvent assimiler une perte de 20% sur cette ligne, contre un potentiel de 40% sur cette même ligne.
Ce ne seront pas encore des grosses lignes, mais quelques petites lignes à titre spéculatif cela représente déjà pas mal de titres...
Le coup d'Airbus est un bonus, et aussi un message qu'Airbus veut envoyer à l'Etat, afin de sentir la tendance et préparer leurs arguments (avec par exemple, la mise en place d'une structure juridique spécifique pour couvrir la souveraineté). En agissant tôt et en faisant bruiter l'info par média (c'est pas innocent bien évidemment), cela leur laisse du temps pour discuter non seulement avec Atos mais aussi avec l'Etat pour définir les contours d'un accord.
Quand je parle d'Etat, je ne me préoccupe pas vraiment du Ministère de la défense et des Armées, ni de la DGA. Et là, je parle en connaissance de cause, pour avoir travaillé avec ces entités. Ma boite (que j'ai vendue il y a à peine 1 an et qui m'a permis d'acheter entre autre pas mal d'actions Atos) travaillait avec eux pour la fourniture des bombes placées sous les ailes des rafales. Je peux vous dire qu'ils aboient, mais n'ont aucun pouvoir. Le décideur, c'est le détenteur des cordons de la bourse, c'est à dire Bercy, avec l'aval de l'Economie (ce sont eux mêmes qui nous le disaient en réunion, car les commandes étaient longues à venir, toujours en attente de Bercy et de L'économie...).
Et la souveraineté (développée par BFM, pas par les échos), c'est un faux problème pour les raisons évoquées ci-avant. Par ailleurs, nos chers militaires sont aujourd'hui équipés de fusils..... allemands (ironique non, quand on critique Airbus). Et les munitions françaises viennent ... d'Allemagne et d'Italie. Alors, le souveraineté, elle a bon dos. Donc, les vociférations de l''armée et de la défense concernant l'avion Européen défendu par Dassault (qui en passant est à la limite de l'ingérence avec le Ministère), cela a bon dos pour parler d'une préférence Thales. Car de toute façon, ils ne décident pas.
Bref, les résus seront déterminants tout comme l'annonce d'avancement du plan de scission.
Les spéculations Airbus, Thalès, ce n'est que du bonus.... pour le moment.
Valoriser le cours futur juste avant la scission s'avère un exercice délicat, mais on peut imaginer que 25-30 € serait une bonne base.... de départ.
Après, libre à Airbus, Thalès et consorts de sceller un deal pré-scission avec Atos pour une exécution juste après la scission... Pourquoi pas. A quel prix? Je ne m'aventure pas sur cette échelle de temps.
Attendons d'abord les résus, car la valeur de l'entreprise, ne l'oublions pas, dépend d'abord et avant tout de sa capacité à réaliser des plus values.
Ce n'est qu'une analyse personnelle, et modeste contribution eu égard à Map, Meta et consorts, qui méritent le plus grand respect, et la plus grande reconnaissance pour le travail réalisé.
La grosse dégringolade (il y en a déjà eu avant), ce ne sont pas les profits warning, c'est :
le départ de Belmer
et l'annonce d'un plan de scission.
C'est là ou la chute a été brutale en 3 jours (en %) puis une chute de 25 à 8 € (environ)
Concernant le départ de Belmer, et donc, eu égard à la nouvelle direction en place, les résus 2022 seront le juge de paix. S'ils confirment leur capacité à redresser la barre (comme ils l'ont fait ces derniers temps), alors, le cours remontera naturellement vers 15 € (estimation).
Il ne faut pas oublier qu'ATOS n'a pas le droit de se planter, car la sanction serait alors terrible. Ils le savent bien et ont été prudents dans leurs estimations lors du Capital Market Day. Vue la déconfiture passée, ils ont fait des prévisions très conservatrices, afin, au minimum, de les tenir, mais, aussi probablement, de les dépasser...
D'ailleurs, qu'avons-nous eu depuis?
Un T3 au-dessus du consensus
Intervention d'Oliva indiquant non pas être confiant, mais "très confiant" pour la suite
Intervention de Bihmane qui est confiant lui aussi (ils est dans la boite depuis bien longtemps et sait ce qui va et ne va pas)
Partenariat avec AWS qui n'a pas été valorisé (et encore moins dans le cours de bourse).
Partenariat avec l'UEFA ( et ils se sont bien gardés de donner des chiffres, alors qu'ils indiquent des contrats "spectaculaires" (cf Oliva).
Un plan social en préparation (en épargnant la France le plus possible j'imagine), qui sans vouloir être cynique (par respect pour les salariés), plait habituellement au marché.
Donc, la première phase, qui est la pierre angulaire de la stratégie, c'est la confirmation du retournement économique d'Atos. Car avant toute autre chose, Cash is King, et les fondamentaux financiers sont la base de tout. Mais déjà là, le "rapport de force" commencerait à s'équilibrer run peu.
Ensuite, intéressons-nous au plan de scission.
Le marché est resté dubitatif à cette annonce, et demande à être convaincu.
Le première obstacle (qui a fait le bonheur des Hedge Funds et pour reprendre l'analyse pertinente de Mata, dont les hedge funds ont joué un rôle autre que simple spéculateur financier), c'est la défiance dans la capacité d'ATOS à accomplir cette scission dans les délais. Plus de retard signifiait plus de temps et donc d'argent. Et comme les HF ont effectué un travail de démolition, le risque de défaillance financière était grand.
Et pour le coup, on peut dire que le management en place a fait le boulot. Pourquoi ? Parce que c'est plus facile pour des gens de l'intérieur et donc éclairés de mener à bien cette opération avec l'adhésion du personnel (pour rappel Oliva a bien parlé de relations constantes "tous les mois" avec le personnel pour restaurer la confiance). Et Bihmane est dans la boite depuis bien longtemps. Il a gravi les échelons, se qui génère respect et adhésion du personnel.
Ils sont dans les temps sur cet aspect. Et c'est ce 2ème élément qui sera aussi scruté lors des résus 2022, car ils vont nécessairement faire un point d'étape qui, pour les analystes, sera décortiqué afin de pouvoir faire leurs valos.
Souvenez-vous, pendant longtemps, les analystes sont restés vers 15-22 € comme objectif avant que GS ne balance sont "0 pointé", pardon, son 8 pointé qui a achevé le cours de bourse...
Tiens, GS ? Une boite américaine, quelle hasard.... (quand je pense que j'ai hésité à accepter leur offre d'embauche après mon MBA aux US, je ne regrette absolument pas avec le recul... je ferme cette parenthèse).
Or, cet objectif de 15-22 comprenait déjà toutes les mauvaises nouvelles....
Donc, oublions un peu pour le moment les OPA, offres de rachats avant ou après scission...
Car à court terme, ce qui compte, ce sont les résus 2022 et le point d'étape sur l'avancement du plan de scission.
Les médias (les échos et l'interview du patron d'Airbus) ont permis au court de faire un joli sursaut.
Si Atos nous annonce 1 ou 2 contrats pertinents, alors, on pourra finir d'achever le matraquage des HF et le cours devrait alors retrouver les 13-15 Euros soans trop de problème.
En outre, ll y a aussi les fonds de gestion. Aujourd'hui (début 2023), il est certain que quelques fonds prennent une petite ligne spéculative.
D'une action à oublier (2022), Atos est devenue une action à regarder (2023). Quelques baisses sont possibles avant résus, mais, comme indiqué ci-avant, certains fonds de gestion se placeront. Pourquoi? Parce que le risque en début d'année (2023) n'est plus le même qu'en milieu ou fin d'année (2022), c'est à dire que les fonds peuvent assimiler une perte de 20% sur cette ligne, contre un potentiel de 40% sur cette même ligne.
Ce ne seront pas encore des grosses lignes, mais quelques petites lignes à titre spéculatif cela représente déjà pas mal de titres...
Le coup d'Airbus est un bonus, et aussi un message qu'Airbus veut envoyer à l'Etat, afin de sentir la tendance et préparer leurs arguments (avec par exemple, la mise en place d'une structure juridique spécifique pour couvrir la souveraineté). En agissant tôt et en faisant bruiter l'info par média (c'est pas innocent bien évidemment), cela leur laisse du temps pour discuter non seulement avec Atos mais aussi avec l'Etat pour définir les contours d'un accord.
Quand je parle d'Etat, je ne me préoccupe pas vraiment du Ministère de la défense et des Armées, ni de la DGA. Et là, je parle en connaissance de cause, pour avoir travaillé avec ces entités. Ma boite (que j'ai vendue il y a à peine 1 an et qui m'a permis d'acheter entre autre pas mal d'actions Atos) travaillait avec eux pour la fourniture des bombes placées sous les ailes des rafales. Je peux vous dire qu'ils aboient, mais n'ont aucun pouvoir. Le décideur, c'est le détenteur des cordons de la bourse, c'est à dire Bercy, avec l'aval de l'Economie (ce sont eux mêmes qui nous le disaient en réunion, car les commandes étaient longues à venir, toujours en attente de Bercy et de L'économie...).
Et la souveraineté (développée par BFM, pas par les échos), c'est un faux problème pour les raisons évoquées ci-avant. Par ailleurs, nos chers militaires sont aujourd'hui équipés de fusils..... allemands (ironique non, quand on critique Airbus). Et les munitions françaises viennent ... d'Allemagne et d'Italie. Alors, le souveraineté, elle a bon dos. Donc, les vociférations de l''armée et de la défense concernant l'avion Européen défendu par Dassault (qui en passant est à la limite de l'ingérence avec le Ministère), cela a bon dos pour parler d'une préférence Thales. Car de toute façon, ils ne décident pas.
Bref, les résus seront déterminants tout comme l'annonce d'avancement du plan de scission.
Les spéculations Airbus, Thalès, ce n'est que du bonus.... pour le moment.
Valoriser le cours futur juste avant la scission s'avère un exercice délicat, mais on peut imaginer que 25-30 € serait une bonne base.... de départ.
Après, libre à Airbus, Thalès et consorts de sceller un deal pré-scission avec Atos pour une exécution juste après la scission... Pourquoi pas. A quel prix? Je ne m'aventure pas sur cette échelle de temps.
Attendons d'abord les résus, car la valeur de l'entreprise, ne l'oublions pas, dépend d'abord et avant tout de sa capacité à réaliser des plus values.
Ce n'est qu'une analyse personnelle, et modeste contribution eu égard à Map, Meta et consorts, qui méritent le plus grand respect, et la plus grande reconnaissance pour le travail réalisé.