Map, ce qui se passe au niveau du cours est sain.
Plusieurs raisons :
Un devoir de prudence. OK, les objectifs de CA sont dans le haut de la fourchette, mais RN et tréso anticipés dans le bas de la fourchette (dans la fourchette certes, mais le bas). Par ailleurs, pas de données chiffrées transmises. Hors, c'est la ligne du bas qui compte. Et il faut que la boite valide sa conso de cash. Quand j'étais étudiant aux USA, ils sortaient toujours une phrase en cours de finance : "cash is king". C'est le nerf de la guerre. Avec du cash on pardonne tes conneries, quand tu n'as plus de cash, tu n'est pas sanctionné, tu es doublement sanctionné. Et donc, un cours proche de 10 au lieu de proche de 20 pour ATOS.
Un short squeeze n'est possible que pour 2 raisons.
Soit une entrée au capital d'un très gros (investisseur ou grosse boite complémentaire du secteur). Cela est terriblement efficace, car un fonds d'investissement est bien plus puissant qu'e les hedge funds. Si Berkshire rentre par exemple, aucun hedge fund (les vadeurs) ne prendrait le risque de rester. Mieux encore, un fonds d'investissement apporte de la crédibilité, et donc, de la confiance (c'est là la catalyseur de marché).
Soit un méga contrat (quoique que cette seconde option ne soit pas pas toujours aussi puissante que l'option 1).
Il y a la possibilité également d'un short squeeze grâce à des changements de recommandations des analystes. Mais cela est plus occasionnel et aléatoire. Je m'explique. les Hedge Funds sont en relation avec les analystes, (ce n'est pas du délit d'initiés car un analyste n'appartient pas à la société cible, et n'émet qu'une opinion. Même si cela peut influencer un cours, bon courage pour démontrer une fraude ou manipulation sur un avis donné). Les hedge funds se retirent alors le plus doucement possible avec le changement de reco. Et il faut que les recommandations émanent des gros (les influenceurs puissants, genre Goldman).
Le scénario que je vois pour ATOS (hors cataclysme type Ukraine ou banqueroute d'un pays européen...), c'est une décrue mesurée et progressive des hedge funds sans faire sursauter massivement le cours. C'est d'ailleurs sain car les gap sont toujours source de retournements.
Je vois cela jusque fin d'année.
Début d'année prochaine, on peut avoir de belles surprises vis-à-vis des marques d'intérêts. En effet, il est préférable pour une boite de se placer avant scission plutôt qu'après. C'était l'idée de One Point, mais il a dégainé trop vite et trop faiblement (imaginant qu'ATOS était à l'agonie, ce qui n'est pas le cas). Donc, un gros se placera quand ATOS aura rétabli la confiance. A ce moment là, le rapport de force s'inversera. Plus le temps avancera, plus cela sera cher pour un investisseur désireux d'investir dans une ou toutes les activités d'ATOS. Attendre un déclin de la boîte sera de plus en plus improbable.
Et pour cela, tout ce qui compte aujourd'hui, c'est qu'ATOS ne brûle pas tout son cash et reste en ligne avec ses prévisions, car, comme indiqué, "Cash is King". Tout sera alors possible. Pas à 90 ou 100 € non, mais entre 30 et 60 € oui. En terme d'échéance, on peut imaginer entre mars et juin, à condition que la prochaine publication colle au prévisionnel. On peut alors viser les 30.
C'est là que cela commencera, je dis bien commencera, à devenir intéressant.
Cela n'est que mon opinion bien sûr, et je ne vais pas chercher à convaincre qui que ce soit d'y adhérer. Car la bourse est une école d'humilité...