Figaro : 1ere interview de Mustier

marcel

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Je n'ai pas accès à l'intégralité de l'article, mais j'ai retenu une phrase qui signifie bcp et qui n'encourage absolument pas l'actionnariat.

« Notre priorité, c’est la poursuite de l’intérêt social d’Atos, au bénéfice de ses employés, de ses clients, de ses créanciers et de ses actionnaires, dans cet ordre-là. »

Meunier disait tjrs qu'il agirait dans l'intérêt de ttes les parties prenantes. Au moins Mustier en dit plus en mettant l'ordre des priorités. Ce n'est pas une surprise car on avait bien compris que l'intérêt de l'actionnaire était le cadet des soucis de la société. Mais ça à le mérite d'être écrit noir sur blanc. Et on imagine bien que pour sauver le maximum d'emplois, contenter les clients et rassurer les créanciers, il n'y a pas 36 solutions.

1) vendre des actifs a des sociétés qui conserveront les emplois et qui ont les reins solides pour investir et assurer les contrats en cours.

Mais comme les ventes d'actifs ne peuvent pas suffir, surtout compte tenu de l'État de faiblesse dans lequel se situe Atos. Il faudra obligatoirement passer par une autre étape.

2) Lessiver les actionnaires avec une AK afin d'amener du cash. Rassurer les créanciers et permettre à la société très largement amaigri d'avoir une chance de survivre.

On voit bien que ça part dans tous les sens depuis le début de l'année. Toutes les options restent sur la table. Vente de Tfco, de BDS, de digital. La seule qui n'a pas été cité c'est la vente de Syntel, même si d'après Map une partie de celle ci a été vendue dans le cadre du plan de cession de 400M€.

Il serait aussi très surprenant qu'on ait pas un PW d'ici quelques semaines. Les choses devaient aller très vite après l'annonce du mois d'août. 5 mois se sont écoulés et les choses sont tjrs aussi floues. Comment imaginer que les clients soient rassurés, que le carnet de commande se remplisse, et que les marges négociées soient confortables dans ce climat délétère...
 

lamaban

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L'ordre est celui du communiqué : employés, clients, créanciers, actionnaires.
Rien d'original en soi.
Ce qui est notable, en revanche, est le besoin ressenti par Mustier de mentionner explicitement ce que tout le monde avait bien compris tacitement : "dans cet ordre là".
Pourquoi insister sur ce point ?
Encore une fois : parce qu'Atos a l'AMF sur le dos et que, comme Orpea à l'époque, Atos se doit d'être désormais explicite sur les risques de faillite des actionnaires.
 

Henri

Member
Les salariés en premier, ça c'est original. Des départs qui se multiplient ? J'aurais mis les clients en premier car les actionnaires ne seront contents que si les clients signent des contrats et les créanciers si l'argent des clients arrive.

... En y réfléchissant, je comprends son raisonnement, les employés sont la raison d'être d'Atos vu son activité, mais je persiste et j'aurais mis les employés en deuxième puisque leur emploi dépend des clients.

Bref il faudrait avant tout des contrats pour que la société retombe sur ses pattes et que l'action remonte de manière significative. C'est mal parti. Je serais un client, j'irais frapper à la porte des concurrents pour voir ce qu'ils proposent. Si seulement la vente de BDS pouvait faire annuler la vente de TFCo, mais qui y croit encore.
 
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marcel

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S'il ne veut pas une fuite des cerveaux encore plus problématique et des mouvements de grève à répétition, on peut comprendre l'intérêt de mettre les employés en numéro 1.

Mais comme le fait remarquer Lamaban, c'est la précision "DANS CET ORDRE LA" qui interpelle. Il aurait pû se contenter de la première partie.

Ça peut-être pour rassurer les employés et dire que les actionnaires ne sont pas la priorité des mesures qui vont être prises dans les jours et semaines à venir.

Néanmoins, ma lecture est que ça sous entend aussi et surtout que les actionnaires ont dû mourant à se faire sur le futur niveau du cours. Que la grande lessiveuse est loin d'être terminée.

Peu importe les ventes d'actifs à venir, je suis convaincu qu'une première AK très dillutive aura lieu prochainement.
 

marc

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Avec cet ordre il n'est pas pret d'avoir des actionnaires participer à son A.K.
De toute manière ce qui restera est non viable alors pourquoi leur apporter de l'argent qu'ils dilapideront comme ils l'ont fait toutes ces dernières années.
J'ai réduit ma ligne de 50%
Je solderai avec la vente des DPS sans participer à l'AK
 

karenca66

Member

lamaban​

L'ordre est celui du communiqué : employés, clients, créanciers, actionnaires.
Rien d'original en soi.

Sûrement incomplet car généralement c'est, l'Etat en premier (impôts, Urssaf...) suivi des employés...
 

marcel

Active member

lamaban​

L'ordre est celui du communiqué : employés, clients, créanciers, actionnaires.
Rien d'original en soi.

Sûrement incomplet car généralement c'est, l'Etat en premier (impôts, Urssaf...) suivi des employés...
Il faudrait l'article complet pour commenter davantage.
Cet ordre n'a en effet rien de très surprenant en soi.
En revanche, je ne vois pas l'intérêt de préciser l'ordre des priorités.
Si ce n'est pour justifier des futurs choix qui ne seront pas favorable aux actionnaires alors que l'UDACC attaque la société et les communiqués trompeurs de Meunier qui disait justement prendre des décisions dans l'intérêt de toutes les parties prenantes alors que l'action chute à de nouveaux plus bas... Je vois ça comme une sorte de couverture pour ne pas se voir reprocher par l'AMF des futures décisions très certainement très défavorables pour les actionnaires.
 

mike

Member
Mustier a encore tout faux avec cet ordre de priorité, il essaie d’avancer un argumentaire sur les conclusions qu’il déposera le 10 prochain : sa priorité c’est le démantèlement au lieu de faire bosser ses troupes en vue d’un retour rapide à rentabilité.

On choisit de vendre en appartements et que chaque preneur fasse le ménage nécessaire, qui n’a jamais été fait ni par Meunier, ni par Mustier. On menace de se mettre sous surveillance pour une vente cette fois ci par licitation !

Meunier avait fait le même coup en faisant de la titrisation de deux entités les solutions à ses gros problèmes de rentabilité.

Cette boite est devenue un gros fromage, chacun va se servir au meilleur prix, car elle est aux aboies sous 12 mois : trouver 1.5 milliards pour rembourser ses pertes, c’est un leurre de plus pour les actionnaires.

Il fallait le 18.07.22, 1.1 milliards pour relever TFCo, cela aurait pu nous interpeller car 1.5 année plus tard, c’est toujours une grosse cata.

Si le titre revient à 10 ou 12 euros, je largue tout définitivement tellement je suis outré par ce gros gâchis.
 

ozymandias

Active member
L'ordre est celui du communiqué : employés, clients, créanciers, actionnaires.
Rien d'original en soi.
Ce qui est notable, en revanche, est le besoin ressenti par Mustier de mentionner explicitement ce que tout le monde avait bien compris tacitement : "dans cet ordre là".
Pourquoi insister sur ce point ?
Encore une fois : parce qu'Atos a l'AMF sur le dos et que, comme Orpea à l'époque, Atos se doit d'être désormais explicite sur les risques de faillite des actionnaires.

Bonne analyse mais je vois les choses différemment.

Dans cette phrase il ne s'adresse pas aux actionnaires, il s'adresse aux salariés en oubliant que les actionnaires existent. Il a besoin de rassurer les salariés qui peuvent légitimement penser que la vente à la découpe est faite dans l'intérêt des actionnaires. Ce faisant il oublie complètement de prendre des gants et que les actionnaires existent, ou alors il estime qu'il n'a même plus de comptes à leur rendre.

Cela pourrait être le signal de l'imminence d'une procédure collective. Ils n'en ont jamais rien eu à faire des actionnaires car aucun n'est assez puissant pour les éjecter. Mais le fait de l'afficher clairement marque une rupture: non seulement il s'en fiche mais il n'a plus rien à craindre de leur part. Seule la procédure collective peut définitivement sortir les actionnaires du game, cela réhausse encore plus la probabilité de procédure collective au T1.

En tout cas j'espère qu'il n'a pas d'autres ambitions dans sa carrière après Atos, parce qu'avec une sortie pareille, aucune entreprise dotée d'un actionnariat puissant ne voudra de lui.
 

map

Moderator
Membre du personnel
Encore une fois : parce qu'Atos a l'AMF sur le dos et que, comme Orpea à l'époque, Atos se doit d'être désormais explicite sur les risques de faillite des actionnaires.

Et aussi que l'AMF ça lui rappelle pas forcément des bons souvenirs. Une amende somme toute minimime face à son patrimoine et revenus de l'époque (10M€), mais qui reste gravé dans le marbre de son pédigrée, 100 000€ d'amende de l'AFM pour délit d'initié au moment de la crise des subprimes. Surement quelques noms d'oiseaux qui ont dû voler à l'époque et quelques personnes de l'époque encore là (2009).

Donc pour Mustier, contrairement à Meunier qui les a gravement pris pour des cons, l'AMF ça lui parle !
 

map

Moderator
Membre du personnel
Sinon par rapport à cet ordre, j'aurais une autre approche.

Ce qui est significatif, par le fait qu'il insiste "et dans cette ordre là", c'est un peu comme Orpéa où les dirigieants avaient du prévenir qu'il y aurait une grosse dilution, mais c'est plus pour prévenir tout cours, que le cours de bourse n'est plus un sujet qui concerne Atos contrairement à la scission Meunier, et que clairement ce qui viennent aujourd'hui sur Atos doivent être vraiment des actionnaires long terme, car il ne faudra rien attendre d'ici 2 à 3 ans en terme de cours de bourse.

Et pour rejoindre Lamaban, vu les décisions à venir dilution via AK ou restructuration de la dette, on ne pourra pas reprocher à Mustier d'avoir dit "je ne vous ai pas prévenu".

Idem pour Layani qu'il va tout faire pour diluer sans passer par l'AG, il ne pourra pas dire "je ne vous ai pas prévenu"
 

Big_winnie

New member
Encore une fois : parce qu'Atos a l'AMF sur le dos et que, comme Orpea à l'époque, Atos se doit d'être désormais explicite sur les risques de faillite des actionnaires.
Je suis d'accord pour l'influence AMF dans le communiqué de presse, mais je ne suis pas sur que l'AMF prenne en compte les interview dans la presse pour le respect des obligations de transparence... mais je ne suis pas juriste !
 

keru2

Active member
J'ai quitté Atos depuis quelques temps mais les adjectifs que je trouve pour qualifier cette interventions vis à vis des actionnaires sont : bravache, déplacée, présomptueuse, mal polie.
Quand tu diriges une entreprise qui est cotée en bourse tu n'as pas le droit de mépriser tes actionnaires de cette façon.
 

loser62

Well-known member
mouais , je viens de voir que Goldman Sachs était à 6.77 % , je me demandais pourquoi ça remontait ,c'est peut-être ça ...
 

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