matabeta
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Nous avions convenu il y a plusieurs semaines que le départ de Meunier serait inévitable et je tablais sur avant la fin de l'année. L'étape suivante semble inévitable, il s'agira de la vente de BDS ou des activités américaines d'Atos. En effet, la situation de liquidité est trop tendue, n' autorisant aucun imprévu (le procès Syntel en est un notamment), et Map nous a indiqué que selon lui le besoin en recapitalisation serait de 1.4 Milliard et non de 720 Million, ce qui est hélas tout à fait crédible quand on voit la capacité d'Atos à brûler du cash sans maîtriser la situation depuis 3 ans. (Sans compter les éventuels cadavres persistants sous le tapis, que les nombreuses communications volontairement confuses de la société rendent hélas encore possibles.)
Dans ce contexte où la société est aux abois, sous la pression de toutes les parties et que son directeur a changé, il est l'heure de prendre acte de la situation. La solution que je prêchais et qui, je ne sais pas pourquoi, n'a pas été le choix des pouvoirs publics, à savoir l'intervention directe de la BPI, c'est donc la vente de certains "bijoux", de façon ordonnée, qui s'avère être la seule option possible. Meunier, qui avait fait de cette question un tabou absolu, n'étant plus là, reste à son successeur de convenir qu'il ne s'agit plus d'une question de choix. La revue de ces "bijoux" oriente vers la vente de tout ou partie de BDS, puisqu'elle est à la fois une entité lisible, très convoitée, dont la valeur couvre les besoins d'Atos, et déjà étudiée comme "plan B" comme l'a indiqué un article des Echos récemment :
-En vendant tout BDS, Atos peut espérer récupérer 2 Milliards environ (j'estime que c'est un prix très bradé mais ce serait acceptable vu la situation, et d'autres comme map évoquent désormais moins, visant selon lui au mieux 1.7M). Si Atos s'y prend assez tôt, elle peut espérer faire monter les enchères entre les Thales, Orange et Airbus, dont on sait qu'ils sont acheteurs et fortement chercheurs de ces compétences, ayant déjà fait des approches (Airbus étant politiquement moins crédible pour les questions de souveraineté). D'autres acteurs qui ont les ressources immédiates peuvent bien sûr participer, comme Capgemini, Sopra, Dassault Aviation... Atos a encore le temps (avec les options de refinancement, environ un an) de faire les choses bien pour la valoriser aussi bien qu'encore possible.
-La vente de Tfco ne serait malheureusement pas annulée, au grand dam de map et des défenseurs du plan "Refocus not split", car tout a été mis en oeuvre depuis la scission il y a plus d'un an pour arriver à cette finalité (financièrement, juridiquement, opérationnellement...) et des sources estiment que le coût de restructuration de Tfco serait plus élevé qu'escompté. Eviden négocie néanmoins actuellement un accord de participation aux bénéfices ultérieurs, qui serait notre (maigre) lot de consolation.
-La participation de Kretinsky à l'AK d'Eviden serait annulée, puisqu'Eviden change de périmètre de la vente de BDS (tout ou partie). Les centaines de millions qu' EPEI devait investir dans la prise de participation de 7.5% d'Eviden seraient transformés en une réduction du BFR consenti par Eviden pour le même montant au minimum, éteignant la polémique souveraineté et rendant plus lisible le prix de la cession de Tfco pour le marché et l'AMF. La cession passerait donc d'un coût de 900 M pour Eviden à au moins 600 M probablement, ce qui reste scandaleux, mais Atos est aux abois et c'est le seul deal qu'elle considère possible actuellement. (On peut espérer éventuellement un rehaussement de l'offre d'EPEI, dans le cadre d'un arrangement amiable avec les associations d'actionnaires qui ont lancé, très intelligemment, des actions contre les conflits d'intérêts supposés)
-L'AK prévue, qui devient extrêmement délicate sinon impossible à réaliser actuellement, serait soit annulée, soit réduite. Celà dépend d'un trop grand nombre de paramètres pour le dire maintenant.
-Ne resterait donc qu'un Eviden réduit mais avec un endettement lui aussi très réduit, et des activités toujours porteuses dans lesquelles elle est leader européenne, de nombreuses compétences recherchées dans des métiers d'avenir du Cyber, du cloud, de la sécurité et de la data, des clients et partenaires sérieux comme comme Microsoft ou Google, des contrats en cours (à commencer par la sous traitance sécurisée pour au moins 3 ans selon le deal en cours avec EPEI pour les activités Tfco)...
-La simple annonce de la réflexion du board à une mise en vente de la partie BDS suffirait à ce que le cours prenne environ 120% immédiatement, pour valoriser au minimum l'entrée de cash de 1 à 2 milliards (vente de tout ou partie de BDS), alors que nous valorisation actuellement moins de 600 Millions d'euros.
Selon votre serviteur ce scénario inévitable sera mis en place cet hivers, dans les prochains mois, et probablement avant février-mars 2024. Mais l'annonce de la réflexion sur la mise en vente de BDS peut, elle, tomber n'importe quand.
Le temps pour le board, si ce n'est pas encore fait, de réaliser que c'est le seul plan qu'il lui reste à mettre en oeuvre.
Enfin, pour ce qui est des prévisions, je pars sur le principe que les résultats prochains devraient être relativement bons, pour des raisons de saisonnalités, de compression (enfin) sérieuse des coûts, et de contrats renégociés en fin 2022, qui devraient porter leurs fruits. (Par ailleurs nous n'avons ps eu de profit warning sur les prochains résultats lors de la publication récente qui accompagnait la communication du départ de Meunier. Etant donné que la clarifiaction s'est faite sur injonction de l'AMF, si de mauvais résultats étaient en vu, logiquement un paragraphe aurait porté sur cette question)
Mais quand bien même les résultats seraient relativement bons, il ne faudrait pas que cela retarde le scénario que je vous projette ici, qui resterait, encore une fois, la seule issue possible désormais. Il faudrait plutôt que ce soit un catalyseur dans un cycle de retournement dont plus personne ne pense aujourd'hui que cela soit possible.
Dans ce contexte où la société est aux abois, sous la pression de toutes les parties et que son directeur a changé, il est l'heure de prendre acte de la situation. La solution que je prêchais et qui, je ne sais pas pourquoi, n'a pas été le choix des pouvoirs publics, à savoir l'intervention directe de la BPI, c'est donc la vente de certains "bijoux", de façon ordonnée, qui s'avère être la seule option possible. Meunier, qui avait fait de cette question un tabou absolu, n'étant plus là, reste à son successeur de convenir qu'il ne s'agit plus d'une question de choix. La revue de ces "bijoux" oriente vers la vente de tout ou partie de BDS, puisqu'elle est à la fois une entité lisible, très convoitée, dont la valeur couvre les besoins d'Atos, et déjà étudiée comme "plan B" comme l'a indiqué un article des Echos récemment :
-En vendant tout BDS, Atos peut espérer récupérer 2 Milliards environ (j'estime que c'est un prix très bradé mais ce serait acceptable vu la situation, et d'autres comme map évoquent désormais moins, visant selon lui au mieux 1.7M). Si Atos s'y prend assez tôt, elle peut espérer faire monter les enchères entre les Thales, Orange et Airbus, dont on sait qu'ils sont acheteurs et fortement chercheurs de ces compétences, ayant déjà fait des approches (Airbus étant politiquement moins crédible pour les questions de souveraineté). D'autres acteurs qui ont les ressources immédiates peuvent bien sûr participer, comme Capgemini, Sopra, Dassault Aviation... Atos a encore le temps (avec les options de refinancement, environ un an) de faire les choses bien pour la valoriser aussi bien qu'encore possible.
-La vente de Tfco ne serait malheureusement pas annulée, au grand dam de map et des défenseurs du plan "Refocus not split", car tout a été mis en oeuvre depuis la scission il y a plus d'un an pour arriver à cette finalité (financièrement, juridiquement, opérationnellement...) et des sources estiment que le coût de restructuration de Tfco serait plus élevé qu'escompté. Eviden négocie néanmoins actuellement un accord de participation aux bénéfices ultérieurs, qui serait notre (maigre) lot de consolation.
-La participation de Kretinsky à l'AK d'Eviden serait annulée, puisqu'Eviden change de périmètre de la vente de BDS (tout ou partie). Les centaines de millions qu' EPEI devait investir dans la prise de participation de 7.5% d'Eviden seraient transformés en une réduction du BFR consenti par Eviden pour le même montant au minimum, éteignant la polémique souveraineté et rendant plus lisible le prix de la cession de Tfco pour le marché et l'AMF. La cession passerait donc d'un coût de 900 M pour Eviden à au moins 600 M probablement, ce qui reste scandaleux, mais Atos est aux abois et c'est le seul deal qu'elle considère possible actuellement. (On peut espérer éventuellement un rehaussement de l'offre d'EPEI, dans le cadre d'un arrangement amiable avec les associations d'actionnaires qui ont lancé, très intelligemment, des actions contre les conflits d'intérêts supposés)
-L'AK prévue, qui devient extrêmement délicate sinon impossible à réaliser actuellement, serait soit annulée, soit réduite. Celà dépend d'un trop grand nombre de paramètres pour le dire maintenant.
-Ne resterait donc qu'un Eviden réduit mais avec un endettement lui aussi très réduit, et des activités toujours porteuses dans lesquelles elle est leader européenne, de nombreuses compétences recherchées dans des métiers d'avenir du Cyber, du cloud, de la sécurité et de la data, des clients et partenaires sérieux comme comme Microsoft ou Google, des contrats en cours (à commencer par la sous traitance sécurisée pour au moins 3 ans selon le deal en cours avec EPEI pour les activités Tfco)...
-La simple annonce de la réflexion du board à une mise en vente de la partie BDS suffirait à ce que le cours prenne environ 120% immédiatement, pour valoriser au minimum l'entrée de cash de 1 à 2 milliards (vente de tout ou partie de BDS), alors que nous valorisation actuellement moins de 600 Millions d'euros.
Selon votre serviteur ce scénario inévitable sera mis en place cet hivers, dans les prochains mois, et probablement avant février-mars 2024. Mais l'annonce de la réflexion sur la mise en vente de BDS peut, elle, tomber n'importe quand.
Le temps pour le board, si ce n'est pas encore fait, de réaliser que c'est le seul plan qu'il lui reste à mettre en oeuvre.
Enfin, pour ce qui est des prévisions, je pars sur le principe que les résultats prochains devraient être relativement bons, pour des raisons de saisonnalités, de compression (enfin) sérieuse des coûts, et de contrats renégociés en fin 2022, qui devraient porter leurs fruits. (Par ailleurs nous n'avons ps eu de profit warning sur les prochains résultats lors de la publication récente qui accompagnait la communication du départ de Meunier. Etant donné que la clarifiaction s'est faite sur injonction de l'AMF, si de mauvais résultats étaient en vu, logiquement un paragraphe aurait porté sur cette question)
Mais quand bien même les résultats seraient relativement bons, il ne faudrait pas que cela retarde le scénario que je vous projette ici, qui resterait, encore une fois, la seule issue possible désormais. Il faudrait plutôt que ce soit un catalyseur dans un cycle de retournement dont plus personne ne pense aujourd'hui que cela soit possible.