Ce qu'il va se passer désormais

matabeta

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Nous avions convenu il y a plusieurs semaines que le départ de Meunier serait inévitable et je tablais sur avant la fin de l'année. L'étape suivante semble inévitable, il s'agira de la vente de BDS ou des activités américaines d'Atos. En effet, la situation de liquidité est trop tendue, n' autorisant aucun imprévu (le procès Syntel en est un notamment), et Map nous a indiqué que selon lui le besoin en recapitalisation serait de 1.4 Milliard et non de 720 Million, ce qui est hélas tout à fait crédible quand on voit la capacité d'Atos à brûler du cash sans maîtriser la situation depuis 3 ans. (Sans compter les éventuels cadavres persistants sous le tapis, que les nombreuses communications volontairement confuses de la société rendent hélas encore possibles.)

Dans ce contexte où la société est aux abois, sous la pression de toutes les parties et que son directeur a changé, il est l'heure de prendre acte de la situation. La solution que je prêchais et qui, je ne sais pas pourquoi, n'a pas été le choix des pouvoirs publics, à savoir l'intervention directe de la BPI, c'est donc la vente de certains "bijoux", de façon ordonnée, qui s'avère être la seule option possible. Meunier, qui avait fait de cette question un tabou absolu, n'étant plus là, reste à son successeur de convenir qu'il ne s'agit plus d'une question de choix. La revue de ces "bijoux" oriente vers la vente de tout ou partie de BDS, puisqu'elle est à la fois une entité lisible, très convoitée, dont la valeur couvre les besoins d'Atos, et déjà étudiée comme "plan B" comme l'a indiqué un article des Echos récemment :

-En vendant tout BDS, Atos peut espérer récupérer 2 Milliards environ (j'estime que c'est un prix très bradé mais ce serait acceptable vu la situation, et d'autres comme map évoquent désormais moins, visant selon lui au mieux 1.7M). Si Atos s'y prend assez tôt, elle peut espérer faire monter les enchères entre les Thales, Orange et Airbus, dont on sait qu'ils sont acheteurs et fortement chercheurs de ces compétences, ayant déjà fait des approches (Airbus étant politiquement moins crédible pour les questions de souveraineté). D'autres acteurs qui ont les ressources immédiates peuvent bien sûr participer, comme Capgemini, Sopra, Dassault Aviation... Atos a encore le temps (avec les options de refinancement, environ un an) de faire les choses bien pour la valoriser aussi bien qu'encore possible.

-La vente de Tfco ne serait malheureusement pas annulée, au grand dam de map et des défenseurs du plan "Refocus not split", car tout a été mis en oeuvre depuis la scission il y a plus d'un an pour arriver à cette finalité (financièrement, juridiquement, opérationnellement...) et des sources estiment que le coût de restructuration de Tfco serait plus élevé qu'escompté. Eviden négocie néanmoins actuellement un accord de participation aux bénéfices ultérieurs, qui serait notre (maigre) lot de consolation.

-La participation de Kretinsky à l'AK d'Eviden serait annulée, puisqu'Eviden change de périmètre de la vente de BDS (tout ou partie). Les centaines de millions qu' EPEI devait investir dans la prise de participation de 7.5% d'Eviden seraient transformés en une réduction du BFR consenti par Eviden pour le même montant au minimum, éteignant la polémique souveraineté et rendant plus lisible le prix de la cession de Tfco pour le marché et l'AMF. La cession passerait donc d'un coût de 900 M pour Eviden à au moins 600 M probablement, ce qui reste scandaleux, mais Atos est aux abois et c'est le seul deal qu'elle considère possible actuellement. (On peut espérer éventuellement un rehaussement de l'offre d'EPEI, dans le cadre d'un arrangement amiable avec les associations d'actionnaires qui ont lancé, très intelligemment, des actions contre les conflits d'intérêts supposés)

-L'AK prévue, qui devient extrêmement délicate sinon impossible à réaliser actuellement, serait soit annulée, soit réduite. Celà dépend d'un trop grand nombre de paramètres pour le dire maintenant.

-Ne resterait donc qu'un Eviden réduit mais avec un endettement lui aussi très réduit, et des activités toujours porteuses dans lesquelles elle est leader européenne, de nombreuses compétences recherchées dans des métiers d'avenir du Cyber, du cloud, de la sécurité et de la data, des clients et partenaires sérieux comme comme Microsoft ou Google, des contrats en cours (à commencer par la sous traitance sécurisée pour au moins 3 ans selon le deal en cours avec EPEI pour les activités Tfco)...

-La simple annonce de la réflexion du board à une mise en vente de la partie BDS suffirait à ce que le cours prenne environ 120% immédiatement, pour valoriser au minimum l'entrée de cash de 1 à 2 milliards (vente de tout ou partie de BDS), alors que nous valorisation actuellement moins de 600 Millions d'euros.

Selon votre serviteur ce scénario inévitable sera mis en place cet hivers, dans les prochains mois, et probablement avant février-mars 2024. Mais l'annonce de la réflexion sur la mise en vente de BDS peut, elle, tomber n'importe quand.

Le temps pour le board, si ce n'est pas encore fait, de réaliser que c'est le seul plan qu'il lui reste à mettre en oeuvre.

Enfin, pour ce qui est des prévisions, je pars sur le principe que les résultats prochains devraient être relativement bons, pour des raisons de saisonnalités, de compression (enfin) sérieuse des coûts, et de contrats renégociés en fin 2022, qui devraient porter leurs fruits. (Par ailleurs nous n'avons ps eu de profit warning sur les prochains résultats lors de la publication récente qui accompagnait la communication du départ de Meunier. Etant donné que la clarifiaction s'est faite sur injonction de l'AMF, si de mauvais résultats étaient en vu, logiquement un paragraphe aurait porté sur cette question)

Mais quand bien même les résultats seraient relativement bons, il ne faudrait pas que cela retarde le scénario que je vous projette ici, qui resterait, encore une fois, la seule issue possible désormais. Il faudrait plutôt que ce soit un catalyseur dans un cycle de retournement dont plus personne ne pense aujourd'hui que cela soit possible.
 

pierre

Active member
S’il y a vente de tout ou partie de BDS et Syntel dans des conditions acceptables, pourquoi ne pas garder TFCO en conservant la scission telle qu’elle a été faite, mais à l’intérieur du groupe Atos qui comprendrait alors deux branches, une TFCO et l’autre ce qu’il restera d’EVIDEN.

Cela permettrait de conserver les synergies commerciales entre TFCO et EVIDEN tout en ayant une gestion distincte des deux entités ?

Donner gratuitement TFCO au Tchèque avec un tel montant de trésorerie est effectivement un scandale même si cette trésorerie est réduite à 600mls€ au lieu de 1000. C’est une perte de valeur immédiate de 2.5 à 3 mds€ pour Eviden, beaucoup plus que les besoins de financement nécessaires à la restructuration de TFCO.
Pour moi ce don n’a aucun sens.
 

matabeta

Active member
l’idée n’est pas de réfléchir à l’option qui nous semblerait la meilleure, mais de se faire une idée du scénario le plus probable auquel on peut s’attendre.
 

Ankh

Member
Bonjour,
merci pour cette analyse.

Ce passage m'illustre un questionnement qui m'apparait quand je lis les propos ici :

-Ne resterait donc qu'un Eviden réduit mais avec un endettement lui aussi très réduit, et des activités toujours porteuses dans lesquelles elle est leader européenne, de nombreuses compétences recherchées dans des métiers d'avenir du Cyber, du cloud, de la sécurité et de la data, des clients et partenaires sérieux comme comme Microsoft ou Google, des contrats en cours (à commencer par la sous traitance sécurisée pour au moins 3 ans selon le deal en cours avec EPEI pour les activités Tfco)...

Si BDS est vendu, il ne reste que l'ossature Syntel et les morceaux non TFCO dans les régions du globe, genre OneCloud et OneData.

TFCO c'est l'infra (en pertes, à restructurer, mais avec la com' ignoble on sait pas ce qu'il reste à faire), le digital workplace (ça signe, et ça marge), TS ("marchand de viande", ça signe et ça marge) + la division sports (JO, UEFA, Athlé, aucune idée si ça marge, mais ça donne une superbe vitrine) : des métiers en ralentissement ok, mais toujours utiles et qui existeront toujours finalement. (il est pas fou le Tchèque)

Eviden c'est Syntel+Bull, aka Digital et BDS. BDS c'est le gloubiboulga de Bull, avec des produits hardware, des produits software, plein de trucs finalement petits et pointus.

vendre Atos USA ? C'est quoi Atos USA ? Syntel ?

Le plan Belmer / Refocus (finalement proches) étaient et restent les meilleurs. "Garder Eviden" n'a aucun sens sans BDS et sans extention de périmètre. Et qu'on ne dise pas le cloud, qu'il soit Atos ou Eviden ou Sopra, l'ingé Kubernetes reste le même. Tout comme les partenariats avec les hyperscalers : ils sont tous partenaires de tout le monde.
 

UnSalarieEviden

Active member
Le plus simple serait de revendre Syntel qui ne s'est jamais vraiment intégré (dans l'organisation + dans le peu de culture d'entreprise) et reste un état dans l'état. Le souci, c'est que l'acheteur devra aussi acheter le risque judiciaire aux USA, et ça, c'est un repoussoir.
 

lg600

Active member
Merci Matabeta pour cette analyse qualitative (comme d'habitude)

A mon très modeste niveau et avec les informations que je possède (elles ne sont pas forcément fausses j'avais envoyé le 14 septembre à MAP que BM ne verra pas Noël chez ATOS) la mise en vente de BDS est inévitable et entrainera de facto une hausse du cours (vous annoncez 120 % je n'en sais rien à part hausse que j'espère supérieure à 120 %) en 2024

Pour les investisseurs scotchés sur cette valeur et avec une moins value conséquente je pense qu'il est urgent de couper l'ordinateur et d'attendre même si une baisse CT n'est pas à exclure

Je pense aussi que les résultats seront bons ou moins mauvais

Mon scénario le point bas va être atteint très bientôt et les Vadeurs qui ont fait leur bénéfice à la baisse vont sortir progressivement pour faire leur bénéfice à la hausse
 
Dernière édition:

pierre

Active member
l’idée n’est pas de réfléchir à l’option qui nous semblerait la meilleure, mais de se faire une idée du scénario le plus probable auquel on peut s’attendre.
Le problème est qu’il faut s’attendre à tout si on ne prend pas d’initiative. L’UDAAC pourrait par exemple leur demander d’étudier le plan de Map et de nous envoyer le compte rendu de cette étude.

Il y a vraiment de quoi se poser des questions sur ces pertes abyssales depuis 3 ans. Ou part l’argent ?

N’importe quel artisan plombier ou maçon titulaire d’un CAP sait calculer un prix de revient. Pourquoi ces diplômés de grandes écoles Française ne sauraient pas le faire aussi sur la vente de services informatiques ?
 

pierre

Active member
Le plus simple serait de revendre Syntel qui ne s'est jamais vraiment intégré (dans l'organisation + dans le peu de culture d'entreprise) et reste un état dans l'état. Le souci, c'est que l'acheteur devra aussi acheter le risque judiciaire aux USA, et ça, c'est un repoussoir.
Ceux qui ont acheté Syntel les yeux fermés sans soulever le capot ni regarder le prix, vont prendre la facture du procès à leur charge.
 

matabeta

Active member
Je dessine la vente de BDS pour être clair, mais de nombreuses options seraient possibles. J'évoque une vente de Atos USA, d'une partie de BDS, ou de tout BDS. Entre ces options il peut y avoir des périmètres plus ou moins grands de ce qui est cédé. Evidemment si c'est la vente de tout BDS+TFco, celà ressemble à un démantèlement. Mais il faut être lucide, le scénario d'un réel démantèlement étant une réalité à terme, autant qu'il soit fait de façon maîtrisée par le board, et non subi dans une procédure de bradage d'ici un an. Le board décide de ce qu'il reste dans un Eviden réduit.
 

hayd75

Active member
Je dessine la vente de BDS pour être clair, mais de nombreuses options seraient possibles. J'évoque une vente de Atos USA, d'une partie de BDS, ou de tout BDS. Entre ces options il peut y avoir des périmètres plus ou moins grands de ce qui est cédé. Evidemment si c'est la vente de tout BDS+TFco, celà ressemble à un démantèlement. Mais il faut être lucide, le scénario d'un réel démantèlement étant une réalité à terme, autant qu'il soit fait de façon maîtrisée par le board, et non subi dans une procédure de bradage d'ici un an. Le board décide de ce qu'il reste dans un Eviden réduit.
Et auriez vous une idée de pourquoi Atos Italia a pu être vendu, mais on ne peut scinder TFCO? puisqu'il est répété sans arrêt que la restructuration "chère" est en Allemagne? Est ce que la société a très bien été structurée et intégrée que chaque pays participe d'une économie des coûts optimisés? Pourquoi Atos Italia serait la seule exception dans un CA de 4.5 milliards à 6 milliards (c'est approximatifs)?

Deuxièmement, vous êtes donc plutôt dans des scénarios rationnels et non à tendance complotistes où les sphères de pouvoir vont mener Atos à la liquidation judiciaire pour ensuite en jouir par eux-mêmes?
Pour l'instant il semblerait tout de même que Meunier parti, le plan continue et s'intensifie. Et dans le slide du 16 octobre ils envisagent des dépréciations et une nouvelle manière compter la valeur d'Atos. Et à ce jeu, en fonction des subtilités de la dette, Atos risque de se trouver sans fond propre pour sécuriser des emprunts.
 

matabeta

Active member
1/ On peut tout scinder, dans BDS comme dans Tfco, et je n'émets pas mon avis sur ce qu' il faut faire mais ce qui est le plus probable d'arriver. Je ne vois pas pourquoi ils reviendraient sur la découpe de Tfco maintenant alors que les discussions exclusives sont très avancées. Ca fait longtemps que cette question a été tranchée je le crains. Personnellement je ne suis pas pour revenir en arrière sans arrêts, que ça nous plaise ou non, un chemin a été pris et on y a passé suffisament de temps, d'argent et d'energie...

2/ En effet, j'ai beau avoir relayé une large analyse d' "Atos dans la guerre économique" sur ce blog il y a un ou deux ans, je ne suis absolument pas client des théories complotistes habituellement. Les complots on peut en fantasmer partout, mais la réalité n'est souvent pas aussi simpliste. Je penche plutôt pour l'incompétence, qui est hélas souvent bien plus fréquente que le complot. Néanmoins il y a toujours énormément d'intérêts externes qui poussent vers l'affaiblissement d'Atos, c'est établit. Mais pour ce qui est du directoire et du pouvoir politique, plusieurs indices m'orientent vers les erreurs pour l' un et la naïveté pour l' autre. Le seul élément qui me reste vraiment troublant est le choix de la BPI de ne pas intervenir.
 

Cosmic Gate

Active member
Dans les présentations semestrielles, il y a une décomposition du Goodwill par zone géographique. Syntel en représentant une bonne partie aux USA. C'est surtout ça qu'ils entendent par dépréciations d'actifs
Vu que Tfco serait vendu à 1€, 100% du goodwill tfco est à déprécier. Heureusement à priori ce n'est pas le plus gros, mais ça doit bien valoir entre 0,5 & 1MM€.
Si je ne dis pas de connerie on ne regarde pas l'endettement dans les tests de dépréciations d'actifs simplement la capacité du business à générer des flux de trésorerie. S'ils doivent aussi déprécier du GW Eviden cela rendra la mariée encore moins belle pour la future AK.
 

lepoulpe

Active member
1/ On peut tout scinder, dans BDS comme dans Tfco, et je n'émets pas mon avis sur ce qu' il faut faire mais ce qui est le plus probable d'arriver. Je ne vois pas pourquoi ils reviendraient sur la découpe de Tfco maintenant alors que les discussions exclusives sont très avancées. Ca fait longtemps que cette question a été tranchée je le crains. Personnellement je ne suis pas pour revenir en arrière sans arrêts, que ça nous plaise ou non, un chemin a été pris et on y a passé suffisament de temps, d'argent et d'energie...

2/ En effet, j'ai beau avoir relayé une large analyse d' "Atos dans la guerre économique" sur ce blog il y a un ou deux ans, je ne suis absolument pas client des théories complotistes habituellement. Les complots on peut en fantasmer partout, mais la réalité n'est souvent pas aussi simpliste. Je penche plutôt pour l'incompétence, qui est hélas souvent bien plus fréquente que le complot. Néanmoins il y a toujours énormément d'intérêts externes qui poussent vers l'affaiblissement d'Atos, c'est établit. Mais pour ce qui est du directoire et du pouvoir politique, plusieurs indices m'orientent vers les erreurs pour l' un et la naïveté pour l' autre. Le seul élément qui me reste vraiment troublant est le choix de la BPI de ne pas intervenir.
Le choix de la BPI de ne pas intervenir montre bien en arrière plan la volonté de Kohler de laisser Atos s'effondrer.
 

UnSalarieEviden

Active member
En effet, on peut tout scinder. Une partie des ex TFco a été transférée vers Eviden, dans une structure spécialement créée pour eux, Eviden France SAS, qui est sous le régime de la convention collective Syntec bien moins favorable aux salariés que celle de la Métallurgie en vigueur chez BDS (entité légale Bull SAS).

On peut aussi "ne pas intégrer". Atos n'a jamais su vraiment intégrer ses acquisitions. Il y a plusieurs baronnies, organisationnelles ou nationales. C'est pour ça que l'Italie a pu être cédée rapidement.
 

hayd75

Active member
Dans les présentations semestrielles, il y a une décomposition du Goodwill par zone géographique. Syntel en représentant une bonne partie aux USA. C'est surtout ça qu'ils entendent par dépréciations d'actifs
Vu que Tfco serait vendu à 1€, 100% du goodwill tfco est à déprécier. Heureusement à priori ce n'est pas le plus gros, mais ça doit bien valoir entre 0,5 & 1MM€.
Si je ne dis pas de connerie on ne regarde pas l'endettement dans les tests de dépréciations d'actifs simplement la capacité du business à générer des flux de trésorerie. S'ils doivent aussi déprécier du GW Eviden cela rendra la mariée encore moins belle pour la future AK.
Alors je ne connais pas toutes les méthodes de comptabilité. Mais par exemple sur Lumen Technologies, au premier semestre ils ont déprécié 4 milliards d'actifs, et au deuxième semestre 8 milliards. Le premier était un test de goodwill. Le deuxième c'est (si je ne me trompe pas), nous avons été alerté par la baisse du cours et nous avons décidé de calculer la valeur de l'action sur le flux de trésorerie avant dépréciation.
Et dans quelques cas (Frontier) quand des boîtes vont sous le chapitre 11 tu avais en fait des covenants liés à la quantité de fonds propre, genre pour sécurisé la dette, tu peux la sécuriser avec des flux de trésorerie, mais s'ils deviennent négatifs, tu as parfois des actifs, sauf que si tu n'as plus de fonds propres ,et à force de déprécier on risque de se trouver dans ce cas.
Après c'est des hypothèses extrêmes mais pas impossibles.
 

hayd75

Active member
1/ On peut tout scinder, dans BDS comme dans Tfco, et je n'émets pas mon avis sur ce qu' il faut faire mais ce qui est le plus probable d'arriver. Je ne vois pas pourquoi ils reviendraient sur la découpe de Tfco maintenant alors que les discussions exclusives sont très avancées. Ca fait longtemps que cette question a été tranchée je le crains. Personnellement je ne suis pas pour revenir en arrière sans arrêts, que ça nous plaise ou non, un chemin a été pris et on y a passé suffisament de temps, d'argent et d'energie...

2/ En effet, j'ai beau avoir relayé une large analyse d' "Atos dans la guerre économique" sur ce blog il y a un ou deux ans, je ne suis absolument pas client des théories complotistes habituellement. Les complots on peut en fantasmer partout, mais la réalité n'est souvent pas aussi simpliste. Je penche plutôt pour l'incompétence, qui est hélas souvent bien plus fréquente que le complot. Néanmoins il y a toujours énormément d'intérêts externes qui poussent vers l'affaiblissement d'Atos, c'est établit. Mais pour ce qui est du directoire et du pouvoir politique, plusieurs indices m'orientent vers les erreurs pour l' un et la naïveté pour l' autre. Le seul élément qui me reste vraiment troublant est le choix de la BPI de ne pas intervenir.

Pourquoi la BPI se presserait?
Atos est déjà un grosse entité autonome, avec une certaine puissance, arrogance. Ils ont réussi à négocier avec les banques les liquidités. Pour ce que la BPI et l'Etat français comprend, ils estiment qu'il n'y a pas de retard technologique (ça c'est sûr que vu l'Etat technologique de la France c'est à méditer sur la longue histoire des erreurs de politique française), et la BPI n'est pas une solution à tout. Déjà jusqu'en juin 2022, ils ne pouvaient pas rentrer en AK et l'AK aurait été chère, aujourd'hui ils pourraient éventuellement tenter une AK relutive à 10 euros.
Et il n'y a aucune crise des ingénieurs, pour l'instant il manque plutôt des ingénieurs dans ces domaines précis.
 

remi102

Active member
1/ On peut tout scinder, dans BDS comme dans Tfco, et je n'émets pas mon avis sur ce qu' il faut faire mais ce qui est le plus probable d'arriver. Je ne vois pas pourquoi ils reviendraient sur la découpe de Tfco maintenant alors que les discussions exclusives sont très avancées. Ca fait longtemps que cette question a été tranchée je le crains. Personnellement je ne suis pas pour revenir en arrière sans arrêts, que ça nous plaise ou non, un chemin a été pris et on y a passé suffisament de temps, d'argent et d'energie...

2/ En effet, j'ai beau avoir relayé une large analyse d' "Atos dans la guerre économique" sur ce blog il y a un ou deux ans, je ne suis absolument pas client des théories complotistes habituellement. Les complots on peut en fantasmer partout, mais la réalité n'est souvent pas aussi simpliste. Je penche plutôt pour l'incompétence, qui est hélas souvent bien plus fréquente que le complot. Néanmoins il y a toujours énormément d'intérêts externes qui poussent vers l'affaiblissement d'Atos, c'est établit. Mais pour ce qui est du directoire et du pouvoir politique, plusieurs indices m'orientent vers les erreurs pour l' un et la naïveté pour l' autre. Le seul élément qui me reste vraiment troublant est le choix de la BPI de ne pas intervenir.
ATOS est une ESN avec +de 110000 employes et une situation financière confuse. Pas vraiment le profil de ses investissements. A mon sens il n'y a pas urgence pour la BPI à prendre position. Wait and see quand les résultats du T3 voir T4 seront connus pour optimiser ses investissements éventuels dans EVIDEN.
 

joga

Active member
Je partage ton avis sur la vente de bds elle permettrait de rentrer 2M de cash assez facilement même si le coef sur secteur est plutôt de x5 / CA ( soir 3.5M).

Cela permettrait d’effectivement conserver tfco mais Esce que ça serait le choix fait ? Je ne crois pas au gros frais à venir la réduction d’effectif est en cours c’est ce qui pose problème et de nombreux départ à la retraite sont prévu… K en prenant tfco va juste faire un gros plan social et dans 2 ans ça roule tout seul …

Dans cette hypothèse combien vaudrait evidien sans bds et sans tfco avec 2M de dette en moins ?

Ce qui est fou c’est que ce plan là aurait été validé avec belmer on aurait pas dépensé 1.8M pour séparer les entités…
 

matabeta

Active member
Combien serait valorisé l’entreprise sans tfco et sans tout ou partie de BDS, impossible à dire, mais on élimine dette et ak donc normalement on double la valorisation. Après les perspectives, ça dépendra de ce qu’il reste dans un Eviden qui perd beaucoup de sa superbe…
 

lg600

Active member
Tu joues les résultats du 26 Matabeta sachant que :

- Le marché est 'super nerveux' et que toute déception est fortement sanctionnée.... cf Euroapi, Alstom, Startorius qui ont pris des dizaines de % à la baisse.,,,

Ou au contraire le risque de PW étant à priori écarté et beaucoup de news mauvaises intégrées dans le cours ATO une 'relative' bonne surprise ou annonce positive pourrait entrainer le cours fortement à la hausse.

En lisant tous les sujets sur ce forum la majorité des intervenants est négatifs.

A titre perso je fais beaucoup d'aller/retour sur ATOS et j'ai décidé de garder ma ligne restante (allégée) avec un PRU de 5.10...et je ne met pas de Stop cette fois sur celle-ci (pas envie de me prendre un coup de boutoir à la baisse qui dure quelques minutes)

Merci
 

matabeta

Active member
Je ne joue rien du tout je ne trade plus sur Atos depuis que j'ai annoncé la fin du suivi le jour des résultats. J'ai retenté à titre personnel récemment, sans succès, trop de forces contraires. Par contre j'ai toujours mes positions longues et bien sûr la performance est là aussi cata. Je ne touche à rien...
 

Elvod

New member
Le plus probable des scénarios maintenant est bien une des pistes évoquée par @map :
- isolation des activités HPC dans une coentreprise pilotee par le CEA/DGA. Cette activité nécessite du CAPEX que le groupe n'a plus. La cession de part dans cette activité va permettre de faire peser sur ce partenaire les invest à faire sur l'usine d'Angers etc..
- vente de worldgrid pour répondre aux engagements de juillet derniers de rapidement faire rentrer 400M de cessions de +
- renego avec Kretinsky (c'est ce qu'ils ont annoncé en parlant discuter des paramètres, car ceux actuels pas acceptables). Si moins d'activités sensible dans Eviden (grace a la JV hpc), peut etre qu'il pourrait participer plus a l'AK eviden et faire un truc plus relutif que ce qui est prevu actuellement. A defaut recherche d'un autre partenaire sur lequel s'appuyer pour une AK dédiée (je mise une piece sur OnePoint et une autre sur Sopra).
 

dt

Member
Matabeta merci pour tes analyses successives qui sont toujours très interessantes et fondées. aurais-tu des support( call) pour essayer de mettre à profit le futur retournement de la situation pour atos .
(aucunes incitations )
 

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