Ce n'est pas une crise de gouvernance…
Intituler ce paragraphe en affirmant qu'il ne s'agit pas d'une crise de gouvernance pourrait m'attirer les foudres de bons nombres, si, au préalable, les bases n'avaient pas étés posées avec l'article précédent "Juin : le mois du débarquement", comprenant l'évocation des options.
En effet, il convient de chercher précisément à comprendre et définir le problème. Sans cette étape, la solution préconisée serait vaine, car ne touchant pas sa cible, ou plus exactement ne contribuerait pas à la résolution du problème à sa source. .
Nous ne sommes plus dans une crise de gouvernance, car cette situation est "derrière nous" si je puis dire. Elle s'est manifestée principalement durant les années 2021 et 2022 (c'est ce qui a été décrit dans l'article précédent). L'essentiel n'est donc plus tout à fait là car le S2 2022 et presque la première moitié 2023, c'est à dire 1 an, n'a pas connu de nouveaux soubresauts, hormis bien sûr les évaluations "à boulets rouges" de certains analystes.
... mais une crise de légitimité
Quand le problème est mal posé, il ne peut être résolu.
Le problème n'est pas la crise de gouvernance qui n'est est plus, ni le plan de scission. Plus exactement, on ne peut affirmer avec certitude que ce plan soit bon ou mauvais, du fait que personne ne le comprend, hormis pour des considérations financières comme expliqué précédemment.
Mais ce n'est pas la raison qui a été utilisée pour justifier et "vendre" le plan. Il faut se rappeler qu'ATOS a très précisément affiché que l'entreprise avait sécurisé son financement et renégocié ses covenants après renégociations bancaires (ce fut une jolie page power point dans leur présentation d'octobre 2022).
Donc, on a un plan qui se veut initialement une restructuration opérationnelle que personne ne comprend, mais qui en fait s'apparente à un plan aux connotations financières (comme expliqué précédemment), alors que justement, l'entreprise avait précisément indiqué qu'il n'y avait pas de problème de financement.
Mais quel est le problème alors ? On s'y perd un peu, non ?
Et bien, suite à la deuxième moitié de 2022 et, après presque la première moitié 2023, c'est à dire 1 an depuis l'annonce du plan de scission, le board n'est pas parvenu à convaincre les parties prenantes (y compris les actionnaires, fonds, entreprises,...) de croire au bien-fondé du projet de scission, et donc d'y adhérer.
Après 1 an, un fonds (indépendamment de sa taille) s'est manifesté et a rendu publique une gronde bien présente chez un grand nombre d'actionnaires. Certains diront que c'est une réaction tardive (ah, les marchés sont par nature impatients). Mais ce fonds, a justement accordé un délai raisonnable d'1 an pour permettre au board de convaincre. La réaction de Sycomore est donc ni plus ni moins que le témoignage d'un résultat peu glorieux du board d'ATOS.
Cela veut dire que d'une crise de gouvernance passée, nous arrivons, après 1 an, au constat que nous avons atteint une crise de légitimité, bien réelle aujourd'hui.
Le Board a raison lorsqu'il affirme dans son communiqué qu'Atos ne vit pas une crise de gouvernance. Cela en effet appartient au passé. Par contre, ce qui est incontestable car observable (le cours de bourse étant un indicateur parmi beaucoup d'autres) après un délai accordé d'1 an, c'est que le board a perdu toute légitimité.
Résoudre ce problème de légitimité revient en fait à se poser une question et une seule :
Face a cette crise de légitimité incontestable, sur qui repose la responsabilité de déstabilisation potentielle de l'entreprise et comment l'éviter ?
Sur un fonds et des actionnaires, témoins de cette crise et qui veulent y mettre fin par le seul moyen à leur disposition ?
Ou sur un board et surtout son président, qui, après un délai raisonnable d'1 an se soldant par un échec, a la possibilité d'agir en responsabilité pour l'intérêt de l'entreprise (raison pour laquelle il est initialement nommé) en se mettant en retrait, évitant par la-même une nouvelle déstabilisation issue d'un vote ?
Maintenant que le problème a été correctement posé (crise de légitimité et non crise de gouvernance, la bonne structuration et articulation d'un problème ayant son importance), chacun est à même de définir où repose la responsabilité.
Intituler ce paragraphe en affirmant qu'il ne s'agit pas d'une crise de gouvernance pourrait m'attirer les foudres de bons nombres, si, au préalable, les bases n'avaient pas étés posées avec l'article précédent "Juin : le mois du débarquement", comprenant l'évocation des options.
En effet, il convient de chercher précisément à comprendre et définir le problème. Sans cette étape, la solution préconisée serait vaine, car ne touchant pas sa cible, ou plus exactement ne contribuerait pas à la résolution du problème à sa source. .
Nous ne sommes plus dans une crise de gouvernance, car cette situation est "derrière nous" si je puis dire. Elle s'est manifestée principalement durant les années 2021 et 2022 (c'est ce qui a été décrit dans l'article précédent). L'essentiel n'est donc plus tout à fait là car le S2 2022 et presque la première moitié 2023, c'est à dire 1 an, n'a pas connu de nouveaux soubresauts, hormis bien sûr les évaluations "à boulets rouges" de certains analystes.
... mais une crise de légitimité
Quand le problème est mal posé, il ne peut être résolu.
Le problème n'est pas la crise de gouvernance qui n'est est plus, ni le plan de scission. Plus exactement, on ne peut affirmer avec certitude que ce plan soit bon ou mauvais, du fait que personne ne le comprend, hormis pour des considérations financières comme expliqué précédemment.
Mais ce n'est pas la raison qui a été utilisée pour justifier et "vendre" le plan. Il faut se rappeler qu'ATOS a très précisément affiché que l'entreprise avait sécurisé son financement et renégocié ses covenants après renégociations bancaires (ce fut une jolie page power point dans leur présentation d'octobre 2022).
Donc, on a un plan qui se veut initialement une restructuration opérationnelle que personne ne comprend, mais qui en fait s'apparente à un plan aux connotations financières (comme expliqué précédemment), alors que justement, l'entreprise avait précisément indiqué qu'il n'y avait pas de problème de financement.
Mais quel est le problème alors ? On s'y perd un peu, non ?
Et bien, suite à la deuxième moitié de 2022 et, après presque la première moitié 2023, c'est à dire 1 an depuis l'annonce du plan de scission, le board n'est pas parvenu à convaincre les parties prenantes (y compris les actionnaires, fonds, entreprises,...) de croire au bien-fondé du projet de scission, et donc d'y adhérer.
Après 1 an, un fonds (indépendamment de sa taille) s'est manifesté et a rendu publique une gronde bien présente chez un grand nombre d'actionnaires. Certains diront que c'est une réaction tardive (ah, les marchés sont par nature impatients). Mais ce fonds, a justement accordé un délai raisonnable d'1 an pour permettre au board de convaincre. La réaction de Sycomore est donc ni plus ni moins que le témoignage d'un résultat peu glorieux du board d'ATOS.
Cela veut dire que d'une crise de gouvernance passée, nous arrivons, après 1 an, au constat que nous avons atteint une crise de légitimité, bien réelle aujourd'hui.
Le Board a raison lorsqu'il affirme dans son communiqué qu'Atos ne vit pas une crise de gouvernance. Cela en effet appartient au passé. Par contre, ce qui est incontestable car observable (le cours de bourse étant un indicateur parmi beaucoup d'autres) après un délai accordé d'1 an, c'est que le board a perdu toute légitimité.
Résoudre ce problème de légitimité revient en fait à se poser une question et une seule :
Face a cette crise de légitimité incontestable, sur qui repose la responsabilité de déstabilisation potentielle de l'entreprise et comment l'éviter ?
Sur un fonds et des actionnaires, témoins de cette crise et qui veulent y mettre fin par le seul moyen à leur disposition ?
Ou sur un board et surtout son président, qui, après un délai raisonnable d'1 an se soldant par un échec, a la possibilité d'agir en responsabilité pour l'intérêt de l'entreprise (raison pour laquelle il est initialement nommé) en se mettant en retrait, évitant par la-même une nouvelle déstabilisation issue d'un vote ?
Maintenant que le problème a été correctement posé (crise de légitimité et non crise de gouvernance, la bonne structuration et articulation d'un problème ayant son importance), chacun est à même de définir où repose la responsabilité.