Mon inquiétude se porte sur les salaires de mars, qui selon le blog ne pourrait même plus être payé du fait de la fin du Reverse Factoring et l'affreux prévisionnel de cash fin mars 2023.
Bonjour
@Palu ,
Il ne faut pas vous inquiéter outre mesure. Dans une bonne gestion familiale on doit faire en sorte de ne pas être en découvert le 28 du mois pour prévoir des aléas. Ici on parle de retard, pas d'absence de paiement. En effet le retard est générateur de cash.
Pour augmenter le cash, il y a 2 moyens avancer le paiement des clients, mais ça c'est quasi impossible sauf à trouver des clients super concilients. Affacturer plus, mais les difficultés touchant Atos peuvent contrarier les affactureurs, car s'il y a un problème sur la delivery, le client peut retarder son paiement. D'autre part le taux d'affacturage comparé à la MOP d'Atos est très élevé.
Deuxième possibilité, retarder le paiement des fournisseurs. Pendant la durée où l'on ne paie pas les fournisseurs, les paiement clients, eux, rentrent dans la caisse. Le but chercher en décallant de quelques jours les salaires est de reconstituer la trésorerie.
Il n'y a pas de risque de non-paiement des salaires de mars, mais risque de retard d'après mes contacts internes.
A savoir que le risque est que les caisses soient vide le 28 mars et qu'il faille attendre le 5/6 avril.
Le risque de non-paiement des salaires est selon moi de quasi zéro, ils faudraient que des clients refusent de payer courant mars et l'on ne m'a pas parlé de problèmes de delivery.
Si un fournisseur n'est pas payé, il peut demander la mise en cessation de paiement d'Atos au TC. Donc c'est très risqué hors du cadre d'une sauvegarde de ne pas payer les fournisseurs.
L'autre risque de ne pas payer le fournisseur est que le fournisseur arrête de livrer les nouvelles commandes. Donc pour gagner de l'encours fournisseurs, il y a les salaires.
Ça fait une masse de 400M€ mensuelle, soit le montant de l'échéance obligataire de novembre pour avoir un ordre de comparaison. Compte tenu des rentrées clients annuelles de 10Md€ (après cessions), 10 jours de retard sur les salaires font gagner environ 250M€. Donc le pire qu'il puisse arriver serait un paiement des salaires vers le 8/9 avril.
Je pense que la direction fera tout son possible pour que le retard ne dépasse pas le 3 ou 4 avril.
D'autre part ce sont des bruits internes (certes qui sont coroborés par mon estimation de cash à 500M€ au 30 mars, et, dans une hypothèse pessimiste, ou l'accord BDS ne serait pas signé avant le 28 mars. Si le deal BDS est signé avant le 28 mars, il est quasi acquis que l'état acceptera de se prêter caution sur un PGE d'au moins la moitié du montant de BDS et dans ce cas le retard ne sera de quelques jours.
Sopra avec un CA certes inférieur s'en sort avec une trésorerie de 700M€.
Si le deal BDS n'est pas signé, dans ce cas, et via des simulations, le risque maximal qu'encourraient les salariés seraient 10 à 12 jours de retard à compter de la date usuelle, le 28 du mois.
Il suffit de faire un minimum de prudence et de ne pas vous mettre en découvert le 20 du mois de mars.
Pour ne pas être payé du tout, scénario qui me parait quasi impossible, il faudrait une catastrophe, soit l'arrêt des delivery et l'arrêt du paiement de la part des clients. Or l'on m'a dit que les delivery étaient plutôt robustes et vous semblez le confirmer.
Le problème est donc surtout au niveau des liquidités. L'opérationnel lui est à l'équilibre, mais pour rembourser 3Md€ de dette en 18 mois, l'équilibre ne suffit malheureusement pas.
Il faut donc de la New Money (du cash frais) et un abandon de dettes (restructuration par conversion d'olibligations en action).
Sans New Money, pas sûr que les créanciers soient soient d'accord, et la New Money ce pourrait être Kretinsky, Layani, Sopra (mais ils doivent digérer leurs récents achats) la CDC ou la BPI, mais ils semblent pas emballés vu la complexité d'Atos.