donc comment pourrait on assimiler ça à une dette bancaire... ?? Ça n'a rien à voir.
Attention, une dette financière n'est pas une dette bancaire, c'est pour faire simple (et si je me trompe des experts pourront me corriger, je suis "expert Atos" pas expert financier). Une dette financière est un emprunt non directement lié à l'opérationnel mais auprès d'un prêteur institutionnel.
Ainsi un crédit fournisseur n'est pas une dette financière, car il est lié à l'exploitation.
Quand votre employeur vous paie à la fin du mois vous ne considérez pas que vous lui faites un prêt financier? Pourtant vous lui faites un prêt. Dans certains pays les gens sont payés à la fin de la journée ou à la fin de la semaine. Mais si vous avez le paiement de votre CB en crédit différé, c'est un prêt financier de 30 jours que la banque peut vous demander de rembourser à tout moment si vous êtes en infraction avec les conditions générales.
Je fais cette parenthèse pas pour toi, mais pour tous les lecteurs intéressés par le sujet.
Dans l'affacturage, l'établissement qui avance l'argent, donc qui prête durant 60 jours, car il donne l'argent de suite à Atos et se fera payer sous 60 jours par le client, fait un prêt financier à Atos, puisqu'il n'a aucun lien avec le client, (même si je crois que le mécanisme officiel est qu'il rachète la facture).
Il est important que l'actionnaire sache que dans le cash au bilan, figure de l'argent obtenu par un procédé "non normal", le prêt d'un institut d'argent durant 60 jours.
Comme le risque que le client ne paie pas est infime, et jusqu'à présent appelé affacturage sans recours, cette dette était jusqu'à présent dans les dettes hors bilan. C'est important que l'actionnaire ou un potentiel acquéreur sache que la capacité de la société à créer du FCF inclue un mécanisme artificiel de vendre ses factures clients.
Je ne sais pas la raison exacte qui a poussé Paul Saleh à faire ça, mais vu que Mustier est un financier et qui plus ex un ex banquier et un X-mines, on peut supposer qu'il n'a pas vu d'objections, sinon il aurait demandé à Paul Saleh de ne pas le faire. Je n'ai pas non plus la certitude absolue.
Ce dont j'ai la certitude c'est :
1/ qu'il a été annoncé aux cadres Atos et au CSE Atos que la dette nette était de 3.6Md€
2/ Qu'un salarié m'a dit la chose suivant en rigolant et j'aime bien la répéter :
"Tout le monde dans l'équipe était soufflé quand Tricaud a fait son speech hier. Je sais que tu en as mauvaise opinion, mais il a été excellent, il a exposé clairement la situation, apparemment le plus sincèrement possible dans sa position, et il a joué la transparence. Il n'a éludé aucun des problèmes qu'on perçoit sur le terrain. Sur la dette par exemple, il a fait comprendre que dans le temps on truandait la compta mais qu'à partir de maintenant au 31/12 on va donner les vrais chiffres..."
Donc clairement il n'y a que 2 solutions possibles. Sachant que au moment où ça a été donné, la dette nette était de 3.6Md€ pour qu'elle soit passée de 2310M€ à 3600M€, il n'y a que 2 solutions possibles à l'exclusion de toute autre. Vu que Dette nette = Dette global - cash, c'est soit que le cash a baissé, soit que la dette globale a augmenté.
Or vu que personne ne prête plus à Atos, ça ne peut être que des dettes de factoring.
Néanmoins, on peut avoir une grosse surprise sur le cash. Car il peut y avoir au S2 1.2Md€ de moins dans les caisses, mais expliqués par un changement de méthode comptable et donc présenté uniquement dans la dette et pas dans le FCF...
Si qui ont d'autres idées sont bienvenus.