Pour être honnête, je me suis "auto-censuré" grandement, et ici "connerie" renvoie à "mais pourquoi écrire une telle bêtise"?
J'ai retenu mes propos malgré ensuite le côté "bistrot" autour de ce titre.
Construire des scénarios négatifs montrant qu'Atos peut très bien aller à 3 euros, c'est très intéressant par contre un tel titre ne me semble pas du tout pertinent.
Donc Bobby, vous comparez un secteur industriel au secteur des ESN?
C'est un cours de géographie économique qu'on fait au collège je crois, la division en secteur primaire, secondaire et tertiaire.
Atos délivrait 500 millions de cash par an, je ne pense pas qu'Alstom ait eu un tel Track Record.
Vous me direz, au moins dans l'industrie, vous avez des actifs tangibles, alors qu'avec Atos on ne sait plus très bien ce qu'on a!
Et vous me direz, vu le coût de la restructuration, on s'approche peut-être de l'industrie!
Quant à l'argument de faire confiance à un politique?
Je suis tout à fait en accord avec vous!
Quand on voit le rôle de notre ex premier ministre qui fuit dès que les difficultés sont certaines, on pourrait en inférer beaucoup de choses!
Néanmoins la scission d'Alstom en deux branches (énergie et ferroviaire) se défend toujours. C'est une vision qui se défend mais si on suit les évènements économiques, il n'était pas certain qu'Alstom énergie aurait pu contribuer positivement aux résultats d'Alstom vu le poids de la transition écologique. Une fois qu'il était impossible de fusionner avec Siemens, quelles solutions pour un groupe qui n'avait pas la taille suffisante?
Au regard de l'évolution de GE jusqu'en 2020, je ne suis pas sûr que GE ait fait une si belle affaire.
Quant à Alstom ferroviaire, ils intègrent Bombardier, c'est long, et il y a comme avec Atos des pochettes surprises et Alstom n'ayant pu fusionner avec Siemens (règles de la concurrence) ils ont grossi avec Bombardier.
Quant à la souveraineté nationale, il me semble que finalement les actifs très sensibles ont été racheté, et d'autre part que Macron a muri. Il n'est plus aussi libéral. Je me souviens lors de son investiture où il doit faire une mimétique de respect des objets, que son regard était "perdu", c'est à dire qu'il n'avait pas chargé de sens les objets de la cérémonie. Mais des années après, je pense tout de même qu'il a une vision plus souple de l'interventionnisme étatique.
Enfin pour un cours simple d'économie politique, quelle est l'idéologie du macronisme?
Ce n'est pas parce qu'on a intégré des idées comme la souveraineté qu'on ne part pas d'une base "libérale" et donc que veut le libéralisme sommairement?
Que le marché décide pour lui même et vive de son harmonie divine.
Or le secteur des ESN est-il en crise? N'est-il pas bien armé pour surpasser la crise, quitte à détruire Atos?
Est-ce que vous ne pensez pas qu'il y ait des candidats français pour les actifs liés à la souveraineté nationale?
Est-ce que les journalistes n'ont pas énoncé que la BPI avait déjà fait des offres pour Worldgrid? Et il parait qu'Atos n'a pas cédé cet actif.
La BPI qui ne veut pas d'Atos et qui se prend une déroute monumentale sur Alstom?
Pourquoi l'Etat devrait-il si vite intervenir?
Personnellement je suis pour qu'Atos revende l'activité des supercalculateurs car je ne vois pas en quoi c'est absolument lié au reste d'Eviden, et que vu ce qu'ils ont fait avec TefCo, autant aller jusqu'au bout de la restructuration. La restructuration aurait dû être bien mieux pensée en 2019 au lieu de donner le dividende spécial de Worldline.
Quant à l'Etat qui empêche la fusion de TF1-M6, à part montrer l'interventionnisme ici qui doit sûrement reposer sur un respect de la concurrence je ne vois pas très bien la pertinence. Surtout quand on voit ce qui se passe au niveau mondial du streaming, et que TF1-M6 ne sont que des chaînes de télévision, ça n'a jamais été Vivendi donc je doute véritablement qu'un streaming européen puisse venir d'entités aussi petites.
Est-ce que c'est de l'ironie "nous excellons dans le cinéma"?
En disant que "même l'Etat n'en veut pas" en fait vous dites bien plus qu'un fait, vous dites aussi qu'Atos n'attise aucun désir, que rien ne peut justifier un mouvement pour "sauver" ou "racheter Atos". Que l'Etat, aussi médiocre qu'il est, lui même ne veut pas d'un tel truc forcément médiocre.
Alors que ce n'est pas son rôle tout simplement surtout en période macroniste, et en plus dans une période macro-économique où les taux d'intérêt sont élevés.
Surtout qu'il est pratiquement certain que les actifs souverains sont assez "mineurs", et assez isolables du reste du groupe. La seule partie que je vois peut être un peu moins "isolable" c'est la partie souveraine de cybersécurité.
Que l'Etat a maintenant envoyé son "pion" pour surveiller les investissements.
Nous sommes dans un cycle économique où il est normal que des sociétés "coulent", si c'est Atos, tant pis.
L'inflation n'est pas qu'une question de "chaînes de production brisées" ou de coût de l'énergie, il s'agit aussi de "calmer l'économie" d'une surchauffe, et les salaires des ESN étaient en surchauffe.