C'est officiel, en dépit de son passage en force au forceps, Cédric O, ex-Secrétaire d'Etat au Numérique, ne rejoindra pas le Conseil d'administration d'Atos pour remplacer Edouard Philippe, le Conseil d'Etat vient de le confirmer. On comprend que la présence d'Edouard Philippe au CA d'Atos pendant près de trois ans et un salaire d'administrateur très confortable pour un bilan des plus loufoques, lui avait fait bien envie.Les actionnaires d'Atos garderont sans le moindre doute un souvenir impérissable d'Edouard Philippe, au Conseil d'Administration. Nommé pour un mandat de 3 ans en septembre 2020 alors que le cours de bourse était autour de 70 euros, Philippe est parti en douce en mai 2023 alors que le cours oscille autour de 12 euros, dans un timing parfait juste avant l'assemblée générale pour ne pas subir la honte de se faire éjecter par les actionnaires alors que la grogne montait contre l'ex-Premier ministre depuis un an. Entre son arrivée et son départ, le cours de bourse d'Atos s'est effondré de près de 60 euros, soit une chute assez remarquable de -81% ! En revanche il part avec un salaire et des jetons de présence de plus de 153 107 euros entre novembre 2020 et Décembre 2022, rajoutez autour de 30 000 euros pour la période janvier 2023 - mai 2023. Soit un total de près de 180 000 euros pour avoir contribué à conduire Atos dans une crise sans précédent, se traduisant par une relégation d'un des leaders mondiaux des services informatiques en small-cap, 4 milliards de dettes et au bord du démantèlement (plan de scission).Tout le monde se souviendra de la réponse légendaire de Meunier lors de l'AG 2022 à la question "Quel est l'apport de Monsieur Edouard Philippe ? On pourrait s'interroger ! Que fait-il au sein du Conseil d'Administration ?" Réponse très hésitante mais surtout pleine d'imagination de Meunier : "Monsieur Edouard Philippe a une contribution extrêmement importante au Board, apporte une vision totalement nouvelle et c'est un homme qui a l'habitude de réfléchir dans un environnement de crise. Monsieur Philippe est très présent et apporte une forte contribution à ce Conseil".Au bout de près de trois ans de présence, nous comprenons que la vision totalement nouvelle de Philippe était de faire passer Atos d'une position de multinationale pépère à celle d'une Start-up pour coller à la vision de la "Start-up nation" de Macron, son maître à penser. Et une fois que la crise est là, bien ancrée, les rats quittent le navire pour ne pas se faire débarquer par des actionnaires ruinés et mécontents. Vous remarquerez que Philippe a pris soin de rester jusqu'au bout, un mois avant l'AG 2023, pour profiter pleinement de son salaire tant mérité chez Atos, chèrement payé par des actionnaires qu'il aura contribué à ruiner.Cédric O n'aura donc pas l'honneur de reprendre la place de planqué de Philippe et ce dernier ne cache pas son mécontentement dans les médias suite aux décisions de la Haute Autorité pour la Transparence de la Vie Publique et celle du Conseil d'Etat. C'est vrai qu'au regard du bilan loufoque d'Edouard Philippe et son salaire inversement proportionnel aux résultats, nous comprenons que Meunier se montre généreux avec les incompétents.Actionnaires d'Atos, réconfortons nous car le vent de la révolution de la "Start-up Nation" Macronienne a aussi soufflé sur Hopium avec son ex-Ministre des transport, Jean-Baptiste Djebarri, arrivé en tant que Président du CA en mai 2022, alors que le cours oscillait autour de 20 euros, et parti brusquement en mars 2023, au bout de 10 mois, alors que le cours a chuté à 3,6 euros. Soit une chute également de -82% alors que l'entreprise est étranglée par les émissions d'OCA.A croire que les ex-Ministres de la Macronie viennent, déprécient les cours de bourse de plus de 80% et repartent tous contents, laissant des petits actionnaires français exsangues.