Je reste persuadé moi aussi que Caine voit Atos comme la cible principale à son projet de développement de Thalès. Caine veut faire de Thalès le leader national, voire mondial, dans la cybersécurité. Le problème est qu'Atos avait pris beaucoup d'avance grâce au rachat de Bull et a fortement développé cette activité. Si Caine a racheté aussi cher Gemalto pour ne pas qu'Atos mette la main dessus, c'est justement pour ne pas se laisser distancer davantage dans la sécurité numérique. Il savait que si Atos mettait la main sur Gemalto, ils auraient pris une avance décisive et que Thalès n'aurait plus été dans la course.
Atos avec ses 6000 ingénieurs en cybersécurité hautement qualifiés et ses 16 SOC (Security Operation Centers), sont une ressource que Thalès ne pourra trouver nulle part ailleurs et mettra des années à développer. Par ailleurs, l'IA et l'informatique quantique seront une nécessité pour la cybersécurité de demain. Scoop : Atos est encore leader sur ces secteurs d'activité.
Tu rajoutes les logiciels développés pour la défense, notamment pour le rafale, dans le pôle Digital, qui intéressent fortement un acteur important de la défense comme Thalès. Sans oublier le cloud souverain d'Atos qui permet d'imposer sa marque dans les services numériques ultra sécurisés.
Tout ça pour dire qu'il n'y a pas que la cyber sécurité qui intéresse Thalès, les autres composantes d'Atos sont une cible indispensable vers le Thalès que Caine veut créer. Et Caine le sait très bien.
Pour moi, il ne fait que temporiser pour voir comment avaler Atos pour rien. Pour l'instant, sa stratégie marche assez bien puisque le cours d'Atos s'est effondré de 90%.
Le piratage de Thalès est un coup dur dans sa stratégie car cela montre que les équipes cybersécurité de Thalès ne sont pas d'un très haut niveau, ou du moins, pas de celui d'un leader mondial : les équipes de Thalès ne s'étaient même pas rendu compte qu'ils s'étaient fait pirater. Si les hackers ne l'avaient pas révélé sur le darknet, Thalès n'en serait toujours rien. Aujourd'hui Caine doit prier pour que les informations qu'ils ont récupérés et qui doivent être publiées le 7 novembre ne soient pas si critiques. La réputation du groupe de défense en dépend.