Spin Off Conditions de neutralité fiscale

emjiel

Member
Conditions de neutralité fiscale du « Spin Off »
c.anno 7 janvier 2016 Droit fiscal, Fiscalité des entreprises

Le « Spin Off » ou apport partiel d’actifs, avec attribution aux associés, est un mécanisme méconnu qui peut s’avérer précieux dans les processus de restructuration d’un groupe de sociétés. Toutefois, sa neutralité fiscale impose l’obtention de deux agréments administratifs.

Il s’agit de l’hypothèse dans laquelle une société réalise un apport partiel d’actif (APA) au profit d’une société existante ou nouvellement constituée. En échange de la branche complète d’activité apportée la société apporteuse reçoit des titres de la société bénéficiaire. Or par la suite, la société titulaire des titres, de la société bénéficiaire de l’apport initial, décide de les attribuer gratuitement à ses associés.

Dès lors, l’APA ne peut être placé sous le régime de faveur des fusions que sur agrément en raison du fait que la société apporteuse ne peut souscrire à l’engagement de conservation des titres pendant un durée de trois ans[1]. Aussi en principe, l’attribution gratuite des titres constitue une distribution de dividendes taxables pour les associés bénéficiaires.

Dès lors, comment assurer la neutralité fiscale de l’APA attribution ? Ceci passe nécessairement par l’obtention d’un double agrément auprès de l’administration fiscale.

Ainsi, la neutralité fiscale de l’APA initial résulte du bénéfice du régime de faveur des fusions. Toutefois, pour les raisons sus énoncées il sera nécessaire d’obtenir l’agrément prévu à l’article 210 B alinéa 3 du CGI. Ledit agrément doit être demandé avant la réalisation de l’APA[2] et sera de droit si les conditions suivantes sont réunies :

L’APA est justifié d’un point de vue économique;
L’APA ne poursuit aucun objectif de fraude ou d’évasion fiscale;
L’APA est de nature à permettre l’imposition future des plus-values.
Puis, la neutralité fiscale de l’attribution gratuite des titres est assurée par l’article 115 du CGI. Aux termes de ce texte l’exonération chez l’associé implique d’obtenir l’agrément prévu à l’article 115-2 du CGI. Ce dernier doit également être préalable à la réalisation de l’opération et sera de droit si les conditions suivantes sont réunies :

L’APA ainsi que l’attribution gratuite des titres sont économiquement justifiées;
L’APA est placé sous le régime de faveur des fusions de l’article 210 A du CGI;
L’APA ainsi que l’attribution ne poursuivent pas un objectif de fraude ou d’évasion fiscale;
Les sociétés doivent être en mesure d’exercer une activité autonome[3];
Il faut une association entre les parties qui se caractériser par le fait que la SARL financière du dragon conserve les titres de la société bénéficiaire de l’apport partiel d’actif pendant 3 ans à compter de la date d’attribution gratuite des titres.
[1] Article 210 B du CGI

[2] Article 1649 nonies du CGI

[3] BOI-SJ-AGR-20-20 publié le 16/07/2014
 

b78945

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Un expert, un vrai de vrai, pourrait-il nous dire si la scission ATOS envisagée serait éligible à l’exonération fiscale des dividendes sur distribution de titres du dispositif APA ?
 

emjiel

Member
J'ai une société A qui cote 100
Je fais un spinoff B  qui vaut la moitié de la société.
A cote 50  et B cote 50
Dès la première année je dois payer 30% impôts sur les 50 de B considérés comme des dividendes !!!!
Ca n'a pas de sens !   Je récupère 50 + 35 = 85 ?????????????????????
 

b78945

New member
L’expert que je ne suis pas pense qu’une scission n’est pas une distribution, et que nos MV n'ont pas a subir la double peine de la taxation.
 

emjiel

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OK pour payer 30% de la valeur le jour où je vends (plus value à compenser par moins value sur NewAtos si elle existe)
Mais pas d'impôt sans vendre
 

xxl2000

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Quid d'un pea ? Sachant que les impôts sur la valeur de B doivent être calculés dès le cours d'ouverture, comment font ils si je garde mes actions B ? J'ai même lu qu'un pea ne peut pas recevoir des actions gratuites, cela veut dire que les actions B seront dans mon compte de titres ?
 

tobias

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Vu toutes les inconnues fiscales relatives à ce spin-off nous ne pouvons que prier pour que le cours de bourse d'Atos prenne de la hauteur avant la scission. Pour m'éviter toutes ces potentielles embrouilles avec mon cher percepteur, j'ai bien l'intention de tout liquider avant la scission. Je me repositionnerai fort et ATP le premier jour de cotation d'Evidian  et avant l'OPA d'Airbus, si cela est encore possible. On a encore le temps d'y réfléchir et éventuellement de changer de stratégie ;-)
 
 

emjiel

Member
Ce qui paraît le plus juste fiscalement c'est que Evidian soit considéré comme acquis à une valeur 0.
Et on paie la plus value sur le jour de la vente.

Si Atos vaut moins que le prix d'achat on a une moins value qui se déduit de la plus value Evidian
 

b78945

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Le point de vue de Dinage sur Boursorama dans le sujet : ATOS : FISCALITÉ DE LA SCISSION POUR LES PARTICULIERS  est plausible. Sera-t-il applicable à la scission Atos ? Peut-être.
 

admin

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Dans mon étude d'octobre, j'ai cité de nombreux textes en me basant sur le communiqué fiscale de 12 pages envoyés aux actionnaires par Vivendi lors du SpinOff UMG. C'est très clair. Une distribution gratuite d'action est considéré comme un dividende en nature et vous serez taxés pareils que vous soyez en PEA ou non
 

admin

New member
 
Pour ceux qui sont intéressés, je vais publier une version très écourtée en tenant compte de Airbus du mon étude d'octobre et ça reprend tous les aspects fiscaux. Le communiqué fournis par Vivendi est très clair et précise que la somme doit être payé par avance à votre courtier.
 

admin

New member
 
Ca a déjà été discuté depuis 3 mois. Après si vous faites plus confiance à Meunier que aux juristes de Vivendi, libre à vous. C'est clair et nette pour ce qui est de la fiscalité, y'a pas de débat, 30% au total, PEA ou non. C'est aussi une des raisons que je suis farouchement opposé à cette scission et on a enfin la preuve qu'elle sert pas à grand chose car la valo avec scission de Kepler ne fait pas bander si vous me pardonnez l'expression.
 

xxl2000

New member
Merci Map pour l'info. Effectivement d'après le rapport c'est très clair que dans le cas de Videndi / UMG il faut acquitter les impôts sur le revenu (sauf cas PEA ) et les prélèvements sociaux.
Ok on verra pour Evidian tout devra être décrit dans le rapport AG.
 

xxl2000

New member
Par contre rien n'est mentionné sur la livraison des titres UMG je suppose que les nouvelles actions UMG sont livrés dans un PEA si les actions Vivendi détenues sont dans un PEA.
 

admin

New member
Xxl, concernant les PEA, c'est uniquement le prélèvement libératoire de 12.8% qui est dispensé d'après ce que tu as lu?? A ma connaissance personne n'échappe à la CSG 17.2% sur les dividendes quelque soit l'endroit où sont logées les titres. Si tu as lu le passage peux-tu le copier coller.
 

xxl2000

New member
À la fin du paragraphe 4.1.1.1 il est indiqué :

"Le prélèvement ne s’applique pas aux revenus afférents à des titres détenus dans le cadre d’un Plan
d’Epargne en Actions (« PEA »)."
 

marcel

Active member
ÉNORME différence entre le PEA et le CTO.

Sur le CTO il y a un prélèvement à la source dès le jour de la distribution des actions.
Il faudra donc avoir les fonds pour payer les 30% immédiatement ou alors vendre le nombre d'actions nécessaires pour avoir la liquidité nécessaire aux 30%.

Dans le cadre du PEA, on ne paye qu'à la sortie en fonction des PV totales du compte car tout est mis dans le même panier et à hauteur de 17.2% si le PEA à plus de 5ans.

Autre grosse différence. Dans mon cas, je suis en forte MV sur le titre (PRU de 23€)
Dans le cas d'un CTO, je vais devoir payer 30% de la valeur d'Evidian qui ne seront pas récupérable sur ma MV et qui creuseront donc mes pertes.
Sur un PEA, tant que le tout reste en MV, je ne payerai pas un centime le jour de la sortie.
La différence va se chiffrer dans mon cas à plusieurs milliers d€.

Bref, pour tout ceux qui sont en forte MV sur le titre, il n'y a aucune comparaison possible entre les 2 cas de figures.

Pour ceux déjà en PV, le calcul peut se poser. Surtout si vous n'avez pas encore de PEA et ne voulez pas attendre 5ans d'existences pour sortir les fonds.
 

xxl2000

New member
Oui mais dans le cas du pea même sans rien faire le jour de la scission tu dois quand même 17,2% de ta portefeuille d'Edivian basé sur le cours d'ouverture, en plus de tes MV.
 

emjiel

Member
Immédiatement ou l'année prochaine avec les impôts ?
Et ça ne peut pas être compensé par une moins value sur Atos si on vend en 2023 ?
 

emjiel

Member
Et ça .... qu'est ce qu'on en fait ?
 
Ledit agrément doit être demandé avant la réalisation de l’APA[2] et sera de droit si les conditions suivantes sont réunies :
L’APA est justifié d’un point de vue économique;L’APA ne poursuit aucun objectif de fraude ou d’évasion fiscale;L’APA est de nature à permettre l’imposition future des plus-values.
 

marcel

Active member
Emijel :
Prélèvement à la source. Si tu ne peux pas payer tes 30% il me semble que le brokers vendra lui même les titres pour que tu puisses payer les 30% de la valeur des actions offertes.
C'est que j'ai compris.

Xxl2000 :
Je ne suis pas certain que sur un PEA en MV on doivent à la sortie tt de même payer les 17.2% des dividendes.
Personnellement, j'ai compris que sur un PEA. On faisait total déposé - total retiré et que ça définissait la PV ou MV. Et donc les dividendes, dividendes exceptionnelles et les PV actions étaient toutes mises dans le même panier pour définir une PV ou une MV.
On paie 17.2% sur nos PV finales. Et 0€ si on est en MV.
Mais je me trompe peut-être...

Sur un article du revenu :
"Bon à savoir. La banque est responsable du calcul des prélèvements sociaux. Un PEA clôturé en situation de moins-values ne doit pas prêter à prélèvements sociaux (sur des produits d’anciens arbitrages). «Dans tous les cas, notre position est de regarder la situation globale du plan: soit il est en plus-value globale et il y a prélèvements sociaux, soit il est en moins-values et il ne doit pas y avoir de prise de prélèvements sociaux», explique Benoît Berchebru."

"Un PEA est dit en moins-value lorsque le total des versements effectués au sein du plan est inférieur à la valeur liquidative des actifs inscrits au sein de l'enveloppe au moment de son rachat total"
 

emjiel

Member
Ca ne répond pas à ma remarque
Ledit agrément doit être demandé avant la réalisation de l’APA[2] et sera de droit si les conditions suivantes sont réunies :
L’APA est justifié d’un point de vue économique;L’APA ne poursuit aucun objectif de fraude ou d’évasion fiscale;L’APA est de nature à permettre l’imposition future des plus-values.
 

emjiel

Member
Personne pour répondre à ma dernière question ?Pensez vous vraiment que la Direction n'a pas réglé ce problème en haut lieu ?
 

emjiel

Member
Les conditions d'accès au régime spécial des fusions et opérations assimilées sont aménagées
23/02/2018
Charles Ménard
 







À compter du 1er janvier 2018, le régime de sursis d'imposition des opérations de fusion et assimilées (scissions, apports partiels d'actif et apports partiels d'actif suivis de l'attribution des titres reçus en rémunération) est mis en conformité au droit de l'Union européenne en supprimant la procédure d'agrément préalable lorsque ces opérations concernent des branches complètes d'activité et en transposant la clause anti-abus générale prévue par la directive « fusions », ce qui entraine la suppression de l'engagement de conservation des titres de la société bénéficiaire qui pesait sur la société apporteuse ou ses actionnaires #1.

https://etaxlawservices.ey-avocats.com/actualite/les-conditions-d-acces-au-regime-special-des-fusions-et-operations-assimilees-sont-amenagees

 
 

 
 

emjiel

Member
Du fait de la suppression de l'engagement de conservation des titres, les articles 210 B bis, qui prévoyait la possibilité d'apporter sans remise en cause du sursis d'imposition des titres grevés d'un engagement de conservation, et 1768, qui sanctionnait d'une amende le non-respect de l'obligation de conservation, sont corrélativement abrogés.Dans le même souci d'assurer la conformité de l'article 210 B au droit de l'Union européenne, les modalités de calcul des plus-values de cession ultérieures des titres de la société bénéficiaire à partir de la valeur fiscale que les biens apportés avaient dans les écritures de la société apporteuse, ont été subtilement transformées de condition d'application du sursis d'imposition en règle d'assiette #23.
 

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