matabeta
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Les fuites de presse évoquent de plus en plus la participation très active de Dassault dans la bataille qui oppose les grands groupes Thales, Airbus, le ministère de l'Economie et celui de la Défense, mené par la DGA, dans les tractations de coulisses sur le cas Atos.
Dans le Canard Enchaîné de ce mercredi 19 avril, on apprend que l'offre d'Airbus "enchantait Bruno Lemaire, mais que le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a mené la bataille pour qu'Airbus abandonne." Selon le Canard, très bien informé, notamment par les services et militaires français, "Dassault a réussi à convaincre l'hôtel de Brienne que Berlin cherchait à siphonner la technologie tricolore pour rebâtir une industrie aéronautique militaire, domaine qui lui avait été retiré après la guerre."
Pour contrer les ambitions allemandes, selon le Canard, les Dassault s'appuient sur l'influence des frères Proglio : Henri, membre du comité des sages de la famille Dassault, et René, banquier d'affaires, qui siège au CA d'Atos où "il milite contre l'entrisme d'Airbus, au point de comploter pour renverser le président du groupe."
Par ailleurs, un article de BFM ce même jour confirme ces informations : "On ne sait pas à quoi jouent les Dassault, persifle un acteur du dossier. Ils veulent aussi empêcher Airbus de mettre la main sur la cybersécurité qui constituerait un énorme avantage pour la conception du Scaf (système de combat aérien du futur, ndlr)".
BFM rappelle que Thales est "toujours intéressé par la pépite de cybersécurité d'Atos" (...). Mais on ne fera rien d'hostile". On pensait que c'était l'Etat qui freinait les ardeurs de Thales et l'avait empêché de lancer une OPA sur Atos ou d'acquérir tout ou partie d'Evidian. En fait, ce serait plutôt Dassault, actionnaire de Thales, qui bloque. L'article de BFM indique ainsi : Thales "avait refusé de faire une offre pour Evidian en début d’année. Son premier actionnaire, le groupe Dassault avait alors bloqué les ambitions de l’Etat français, lui aussi actionnaire de Thales, qui y était favorable. Le patron de Dassault, Charles Edelstenne "ne veut pas se lancer dans un meccano compliqué et estime qu’Evidian est trop éloigné du métier de Thales", explique un proche de l’empire familial."
Du côté de Thales, on rappelle au passage que l'hostilité du board d'Atos (Meunier essentiellement, quelle plaie !) était tellement hostile à Thales, qu'il "aurait fait payer deux fois plus cher que les autres" son acquisition.
Pour conclure, il semble que BFM lise le blog Atos : "une poignée de petits actionnaires, menés par Sycomore, vont demander le changement de la moitié du conseil d’administration lors de la prochaine assemblée générale prévue en juin. Ils réclament surtout que le projet de filialisation d’Evidian soit soumis à leur vote. Certains s’interrogent déjà sur la possibilité d’y renoncer pour qu’Atos continue seul sa route. L’affrontement entre Airbus et Dassault pourrait alors conduire à un statu quo du groupe de services informatiques."
Dans ce contexte, l'article de BFM considère que la "guerre de position entre Atos, Dassault, Airbus et les pouvoirs publics "pourrait bien profiter à Atos". Pour l'instant personnellement, j'estime que ce n'est pas le cas. Si Atos et Dassault avaient laissé Thales racheter tout ou partie d'Atos, tout le monde aurait été gagnant.
Dans le Canard Enchaîné de ce mercredi 19 avril, on apprend que l'offre d'Airbus "enchantait Bruno Lemaire, mais que le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a mené la bataille pour qu'Airbus abandonne." Selon le Canard, très bien informé, notamment par les services et militaires français, "Dassault a réussi à convaincre l'hôtel de Brienne que Berlin cherchait à siphonner la technologie tricolore pour rebâtir une industrie aéronautique militaire, domaine qui lui avait été retiré après la guerre."
Pour contrer les ambitions allemandes, selon le Canard, les Dassault s'appuient sur l'influence des frères Proglio : Henri, membre du comité des sages de la famille Dassault, et René, banquier d'affaires, qui siège au CA d'Atos où "il milite contre l'entrisme d'Airbus, au point de comploter pour renverser le président du groupe."
Par ailleurs, un article de BFM ce même jour confirme ces informations : "On ne sait pas à quoi jouent les Dassault, persifle un acteur du dossier. Ils veulent aussi empêcher Airbus de mettre la main sur la cybersécurité qui constituerait un énorme avantage pour la conception du Scaf (système de combat aérien du futur, ndlr)".
BFM rappelle que Thales est "toujours intéressé par la pépite de cybersécurité d'Atos" (...). Mais on ne fera rien d'hostile". On pensait que c'était l'Etat qui freinait les ardeurs de Thales et l'avait empêché de lancer une OPA sur Atos ou d'acquérir tout ou partie d'Evidian. En fait, ce serait plutôt Dassault, actionnaire de Thales, qui bloque. L'article de BFM indique ainsi : Thales "avait refusé de faire une offre pour Evidian en début d’année. Son premier actionnaire, le groupe Dassault avait alors bloqué les ambitions de l’Etat français, lui aussi actionnaire de Thales, qui y était favorable. Le patron de Dassault, Charles Edelstenne "ne veut pas se lancer dans un meccano compliqué et estime qu’Evidian est trop éloigné du métier de Thales", explique un proche de l’empire familial."
Du côté de Thales, on rappelle au passage que l'hostilité du board d'Atos (Meunier essentiellement, quelle plaie !) était tellement hostile à Thales, qu'il "aurait fait payer deux fois plus cher que les autres" son acquisition.
Pour conclure, il semble que BFM lise le blog Atos : "une poignée de petits actionnaires, menés par Sycomore, vont demander le changement de la moitié du conseil d’administration lors de la prochaine assemblée générale prévue en juin. Ils réclament surtout que le projet de filialisation d’Evidian soit soumis à leur vote. Certains s’interrogent déjà sur la possibilité d’y renoncer pour qu’Atos continue seul sa route. L’affrontement entre Airbus et Dassault pourrait alors conduire à un statu quo du groupe de services informatiques."
Dans ce contexte, l'article de BFM considère que la "guerre de position entre Atos, Dassault, Airbus et les pouvoirs publics "pourrait bien profiter à Atos". Pour l'instant personnellement, j'estime que ce n'est pas le cas. Si Atos et Dassault avaient laissé Thales racheter tout ou partie d'Atos, tout le monde aurait été gagnant.