Question aux experts : Conséquences d'un cours ATOS massacré

lg600

Active member
Je souhaite avoir vos opinions si le cours d'ATOS dévisse encore plus (je ne le souhaite pas pour les actionnaires présents sur le titre) sur la pérennité de l'entreprise

Pérennité de l'entreprise mise en cause ?
Financements futurs et développement compromis ?
Départ de Meunier imposé ?
Scission abandonnée ? 
Etat Français appelé en 'sauveur' pour imposer une OPA ridicule à Thalès, CAP, ......

Quels sont vos opinions....peux t-on imaginer ATOS poursuivre ainsi si le cours chute à 7 voir 5 voir moins ? 
N'y a t-il pas un point de blocage ou l'on va parler de la survie de l'entreprise et l'intervention d'un élément extérieur impérative ? 
 

epsi

New member
Je ne suis pas un expert
Disons qu'à un tel cours il faut appliquer le pari de Pascal et garder des munitions si la baisse persiste
Concernant comment ça va reprendre je crois que la scission va se y faire suivie d'une AK sur Evidian et l'entrée de l'état dans son capital à hauteur de plus 10/15%
L'Atos résiduel va poursuivre son bonhomme de chemin avec certains l'entrée d'une société qui je pense sera Américaine
Bref voilà ou j'en suis
 

namaste

New member
Pour répondre point par points à la question, et selon mon humble avis, la baisse du cours :


ne remet pas en cause la pérennité de la société.
Ce n'est pas l'évolution boursière qui impacte le business mais l'inverse. En revanche, nous sommes tous d'accord pour penser que le niveau de valorisation actuel d'Atos est très inférieur à ce qu'il devrait être. La raison, de mon point de vue, en revient de façon générale à l'absence de stratégie du management face à l'évolution du cours, qui se résumerait en paraphrasant De Gaulle à un péremptoire "la politique d'Atos ne se fait pas à la corbeille des agents de change". Le problème est que la Bourse a bien changé depuis cette époque !


ne peut influer que sur des financements par levée de fonds puisque celle-ci serait basée sur le cours lui-même mais, semble-t-il, il n'y en aura pas.


peut provoquer le départ de Bertrand Meunier - dans un monde idéal, notamment anglo-saxon, ce serait fait depuis longtemps ! - mais ne sera pas puisque aucun groupe d'actionnaires institutionnels n'arrive à se mobiliser pour convoquer une AG pour ce faire. Le précédent, intéressant car exemple-type extrême de ce qu'un dirigeant peut détruire ce qu'un autre a construit, est Alcatel qui, sous Pierre Suard - PDG exceptionnel - est devenue un leader mondial (cours à 100 € au plus haut) et fut détruite en quelques années par Serge Tchuruk (cours sous 1 € au plus bas) et vendue à Nokia pour une bouchée de pain !


ne peut pas faire abandonner la scission car, malheureusement, le management ne remet pas en cause son bien fondé.
Seule l'AG qui devra la voter pourra provoquer son abandon.


peut éventuellement amener l'Etat français à prendre le contrôle au nom de la "souveraineté numérique de la France" comme il vient de le faire avec EDF au nom de "l'indépendance énergétique de la France".
Ce n'est envisageable, à mon avis, que si la scission n'est pas votée en AG et que, de fait, aucun changement de contrôle de chaque entité n'est possible.

 

euro17

Member
Pérennité et financement vont de pair.
Le financement est assuré pour 18 mois depuis juillet 2022, cela nous mène à fin 2023 (avec extension possible de 2 * 6 mois pour le financement).
En complément, la pérennité implique un retour à une marge opérationnelle positive (indicateur clé de rentabilité qui ne tient pas comptes des dépréciations par exemple (opération non récurrente qui n'affecte pas le cashflow / la tréso). Sur ce point, le Q3 a montré un retour à une marge opérationnelle (MOP) positive. A confirmer avec le Q4 bien sûr, mais le management a affiché sa confiance (Oliva ne disait pas "confiant", mais "très confiant " sur une marge opérationnelle positive pour le Q4 confirmée lors du "capital market day d'octobre).
 
Départ Meunier, il l'a confirmé pour 2023 (à l'issue de la scission j'imagine).
Scission abandonnée? Rien n'est jamais acquis, c'est toujours possible si des candidats acquéreurs se positionnent sur l'un (ou les deux) périmètres d'ATOS. Mais peu importe, la stratégie est financée pour la scission, donc, pas besoin de se précipiter ou brader la vente d'un ou des 2 périmètres. Le rapport de force reste ainsi équilibré dans les négos (si négo il y a).
Etat Français sauveur?
Par de raison d'intervenir aujourd'hui, la boite ayant les financements nécessaires jusqu'à la scission. L'Etat veut juste que les activités stratégiques restent sous pavillon français, c'est tout.
Donc, "le pain noir" a été mangé. La seule question, est le délai pour que la recovery soit reflétée dans le cours de bourse. Le Q4 sera la clé (en février 2023). Et sur ce point, ce que l'on sait, c'est ce qu'expriment Oliva et Nourhdine à savoir confiant dans la réalisation de ce qu'ils ont annoncé au Capital Market Day avec retour à une MOP positive....
Un "juge de paix" qui aura un rôle à jouer, ce sont les analystes (pas techniques, mais fondamentaux), genre Citi, Oddo, et autres qui font des analyses plus poussées et qui influencent le marché.
Cela étant dit, la VAD n'a pas massivement augmenté ses positions depuis octobre, cela a diminué même. Ils ne parient plus massivement sur une chute massive du cours....
Voilà, après, chacun se positionne (ou pas) en fonction de ses convictions et par rapport aux éléments connus et disponibles....
 

tobias

New member
Parfaitement d'accord avec @Namasté.
Le cours d'une action est le reflet de la bonne santé ou non d'une l'entreprise. Que l'action plonge ne change rien pour elle vu qu'elle n'aura pas moins d'argent pour fonctionner au quotidien. Même à 5 euros ou moins dans le cas d'Atos c'est pas ça qui la mettra en faillite. A l'inverse des actionnaires qui ,eux, boivent le bouillon…
 
Comme le dit @Namasté, un impact "seulement" sur une éventuelle levée de fonds (AK par exemple) vu que dans ce cas là, le cours de bourse à un instant donné rentre en ligne de compte.
 
Meunier ne partira pas, malheureusement, pour les raisons expliquées ci dessus et surtout parce que la place est trop bonne. Il est très bien payé à détruire l'entreprise au quotidien…
 
La scission ne sera pas abandonnée et sera certainement largement validée en AG. Je la vois pour ma part d'un bon œil vu que ça va contribuer à la reprise des deux entités par des gens plus capables et en mesure de faire fructifier les affaires ce que Meumeu est incapable de faire. Cependant et comme je l'ai dit par ailleurs, ça va être délicat pour nombre de PP (à gros PRU). Ils vont certainement être les dindons de la farce avec les OPA "à bas prix" à venir et notamment sur Evidian. Rien d'acté néanmoins, on verra !
 
Que l'Etat français rentre "en sauveur" serait une très mauvaise nouvelle pour les actionnaires du groupe puisque qu'il est évident qu'il y aurait un dépeçage de la bête au détriment de l'actionnariat et au grand bénéfice d'autres groupes comme Thales. Quand j'ai dit, par ailleurs, que je pensais que le PP avec un PRU "faible" (Sous 20/25 euros) ne serait probablement pas trop perdant dés les cotations des deux entités, j'ai bien précisé : "sauf entourloupe" et l'entrée "en sauveur" de l'Etat = prendre la majorité du capital de la boite serait un cas où un actionnaire même avec un PRU vers 18/20 euros serait probablement lésé.
Après, je ne vois pas bien comment l'Etat pourrait "boursièrement" parlant, si je puis dire, facilement nous "spolier" sans faire monter brutalement le cours de l'action lors d'une quelconque annonce (voir l'exemple récent d'EDF). Mais avec l'Etat, je me méfie ! Il peut y avoir le recours ou le vote d'une loi spécifique pour instaurer "un fait du prince" et là on serait baisés ! Néanmoins je ne crois guère à l'intervention de l'Etat qui arriverait "en sauveur" sur Atos.
Que la BPI prenne une part du capital de l'entreprise, oui pourquoi pas, mais là, ce n'est pas rentrer "en sauveur". Ce serait bien plus favorable à l'actionnaire. On aurait enfin un actionnaire de référence même s'il ne serait pas très actif (ça reste à démontrer) --> Meunier pourrait se voir montrer la porte. L'Etat y aurait-il un quelconque intérêt ? 
 
 
 
 
 
 
 
 

lg600

Active member
Merci pour vos commentaires argumentés et instructifs. 
A titre personnel j'attends encore une toute petite baisse (vers les 8) et je suis de nouveau actionnaire. 
 

admin

New member
Salut Euro17, qu’est-ce qui te fait penser à un départ de Meunier à l’issue de la scission. Ceci n’a jamais été évoqué autrement que par des rumeurs BFM. Vous connaissez ma position, je pense qu’il y a des grns chez BFM qui ont des grosses positions sur Atos et essaient de manipuler le cours à la hausse. 100% des rumeurs Atos sont venues de BFM.

Quand in a affaires à des personnalités aux troubles narcissiques - j’en profite pour une apparté puisque j’utilise ce terme régulièrement, ce song des personnes qui se croient très intelligente ou très compétentes ou les deux et qui ont une incapacité de remise en cause ou introspection et qu’il est très facile à se mettre dans la poche grace à la flatterie - ils ne partent que si licenciement OPA ou décès.
 

euro17

Member
Après scission, nous n'aurons plus 1 mes deux sociétés juridiquement distinctes : Evidian et le New Atos.
D'ici la scission, le Conseil d'Administration actuel va devoir structurer et voter pour la mise en place des CA respectifs aux 2 structures. 
Meunier a reçu les courroux non seulement de Sycomore, mais  d'autres actionnaires également.
Et puis, plus rien. Ces gens mécontents n'ont plus fait le moindre commentaire. On peut en déduire qu'ils ont reçu l'engagement de Meunier de quitter ATOS à l'issue de la scission (ce qui indirectement vient appuyer la "rumeur" de BFM qui était issue de sources internes à ATOS.
Même si cela ne plait pas à tout le monde, il n'aurait pas été approprié de dégager Meunier au plein milieu du plan de scission annoncé (il aurait fallu le faire avant). Cela aurait crée encore plus de troubles et désorganisations dans l'entité. 
En outre, comme il va toucher son petit golden parachute de sortie j'imagine, et qu'il va avoir 67 ans, il n'aura plus de raison de rester dans la structure (sauf bien sûr au regard d'un comportement narcissique comme tu le dis si bien). Mais je ne pense pas que les actionnaires votent en sa faveur. 
Par contre, le problème réside dans le choix des Pdts des 2 entités. Il leur faut des personnes légitimes (rare sur le marché actuellement). C'est aussi quelque chose sur lequel ils doivent travailler actuellement. Ce choix peut apparaître naturellement si l'une ou les deux nouvelles structures sont reprises ou adossées à un actionnaire de référence.
Mais là, c'est un peu tôt pour se prononcer.
 
 
 

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