Que Syntel produise donc un chiffrage alternatif, susceptible de convaincre la Cour !
Les avocats de TriZetto ont produit en première instance un chiffrage précis - témoignages et expertises (nombreux) à l’appui -, qui a retenu la conviction de la Cour.
Si Syntel ne conteste pas ce montant et axe toute sa défense sur l’applicabilité des avoided cost, la Cour d’appel n’a tout simplement aucun fondement légal ou comptable pour réduire ou ré-estimer ce montant (ce que je m’évertue à vous dire depuis plusieurs semaines…)
Le fait que les Cours d’appel aux US prononcent souvent des sanctions très différentes des Cours de première instance - contrairement aux pratiques françaises en la matière - nous fait souvent croire au caractère « subjectif » de ces jugements. Mais c’est purement une illusion et un effet d’ignorance : à chaque fois que les Cours d’appels « réduisent » le montant retenu en première instance, c’est parce qu’elles ont une base légale ou comptable pour le faire (chiffrage alternatif avec de nouvelles expertises, réduction du montant des punitive damages etc)
Le cas est différent ici puisque :
-les punitive damage ne sont pas discutés en appel, le ratio 1:1 étant acquis (accord des parties suite au verdict post-jugement en première instance)
-les avocats de Syntel contestent en appel la réalité même de l’infraction (sur le plan des faits) et l’applicabilité des avoided cost (sur le plan du droit). Aucun chiffrage alternatif n’a été produit par Syntel : ce n’est tout simplement pas leur moyen de défense