Point pronostic janvier/février 2025, toujours pareil ?

Guillaumed19

New member
Bonjour,

Il y a déjà eu ce genres de post mais j'aimerais les actualiser.

Aussi je me pose la question (je precise que je n'y connais pas grand chose et que c'est de la curiosité autant que pour des raisons pécuniaires ) :

Atos a quand même sur le papier beaucoup pour plaire ( super calculateur/ quantique / cryptologie /IA), en sommes tout pour relever les défis de demain (surtout quand on voit l'explosion de la valorisation des boites IA/ quantiques) et un chiffre d'affaire tellement élevé dont seulement un quart suffirait à rembourser la dette. Mais pourtant, de ce que j'ai lu des articles du site, la boite est déjà enterrée.
C'est une crise de confiance, la boite n'a plus de contrat c'est ca ? Ou c'est toujours la gouvernance ?


Merci d'avance
 

trésovide

New member
> C'est une crise de confiance, la boite n'a plus de contrat c'est ca ? Ou c'est toujours la gouvernance ?

Les deux, à ceci s'ajoute la dimension humaine (employés). Je ne peux pas t'éclairer sur le côté financier, mais si tu veux un retour interne :

Dans notre BU, manque de confiance des clients malgré une excellence technique. Les clients acceptent d'aller chez le concurrent car pour les contrats de 3 ans, ce serait un trop gros risque puisque personne n'est certain que la boîte tiendra 2027.

Fuite de cerveaux aussi, ceux qui restent sont ceux qui sont contraints par des raisons personnelles, ont un projet sympa, ou bien ont pour principal intérêt de monter en compétence technique quelques temps (ce n'est pas une critique).

Esprit assez bureaucratique, et business model quasi basé sur le rachat de boîtes en croissances (en échouant les conduites au changement), conséquence des stratégies Breton / Meunier.
On dit que c'est toi big to fail (pas faux) mais c'est la taille d'Atos qui l'a mené à sa perte à mon avis. Gros chiffre d'affaires mais gros endettement et faible marge.

Côté fonctions supports, certains employés surchargés de travail, tandis que d'autres, on se demande vraiment de ce qu'ils apportent à l'entreprise.

Dans mon équipe les conditions de travail restent super. On est juste fatigué des process qui manquent de sens, du mensonge ("Eviden est une pépite", "ah oups on a recalculé notre dette, c'est pas deux milliards mais cinq"), et d'une situation qui traine trop longtemps. Pas non plus d'espoir d'augmentation de salaire, a la limite juste monter les échelons grâce aux départs.

La force d'une ESN c'est les employés et son carnet de contrats. Les clients ne renouvellent pas, et les employés s'en vont, ou au mieux perdent en efficacité.
 

termathor

Active member
C'est une crise de confiance, la boite n'a plus de contrat c'est ca ? Ou c'est toujours la gouvernance ?
Confiance et contrats, oui, le genre de trucs qui se perdent très vite et mettent des années à revenir.

Aussi, oui, gouvernance, il y a depuis très longtemps un très gros problème de ce coté, et malheureusement, le problème Mustier est toujours là.
 

galanien

New member
Opinion impopulaire (personne ne vous le dira).
Le gros problème d'ATOS en plus de la dette :
Des milliers de techniciens avec un salaire congelé dans un moment d'inflation élevée.
Beaucoup d'âge dans l'entreprise (difficile à être licencié en raison du coût économique élevé que cela implique).
Cela conduit à une très faible motivation pour ceux qui décident de ne pas partir et restent en essayant d'obtenir un avantage de cette situation.
 

cigogne

Active member
L’info Boursorama me fait penser à une vieille blague de toto (oups le correcteur écrit titi ce qui est pas mal juste aussi) a savoir « zéro plus zéro égale la tête à …. » bref plus de mon âge ces conneries …
 

map

Moderator
Membre du personnel
Atos a quand même sur le papier beaucoup pour plaire ( super calculateur/ quantique / cryptologie /IA), en sommes tout pour relever les défis de demain

Désolé d'être un peu cru et direct, mais cela relève du mythe. Il y a 2 ans Cap Gemini a déclaré invertir 2Md€ en R&D sur l'IA. Atos zéro. Atos est à la rue en Ai et ses parts de marché en France dans ce domaine, à mon avis ne mettent même pas Atos dans le top 5 des ESN en France et je ne parle même pas de l'étranger. L'Ai est phagocitée par les Gapham.

Le quantique, le PDG de Nvidia a précisé que ça ne serait pas avant 30 ans, le dossier est clos. La cryptologie c'est une petite branche de la cyber qui représente un petit CA chez Atos et qui sera vendu dans 6 mois, un appel d'offre officiel a été lancé pour la vente de cette branche, Thalès et Chapsvision se sont déclarés intéressés. Donc dans 6 mois ça n'existera plus.

Les supercalculateurs en novembre ça part chez l'APE, c'est acté.

Donc il reste plus grand chose dans votre liste mon cher guillaume :)
 

Guillaumed19

New member
Merci beaucoup pour vos réponses, très instructives pour moi qui suis extérieur a la boite.

Le quantique, le PDG de Nvidia a précisé que ça ne serait pas avant 30 ans, le dossier est clos.
Alors le pdg de Nvidia ne connait rien au quantique, et a juste intérêt à ce que les capitaux de l'IA ne parte pa trop vite dans un nouvel effet de mode. Je préfère les déclarations de microsoft, plus récentes encore qui parlent de 2025.
Mais du coup il va rester du quantique chez Atos ou ca part avec les super calculateur ?
Les supercalculateurs en novembre ça part chez l'APE, c'est acté.
L'APE ? Quand vous dites que c'est acté, vous voulez dire probable ou c'est deja signé ?


Merci encore pour vos réponses
 

Azazel23

New member
L'APE ? Quand vous dites que c'est acté, vous voulez dire probable ou c'est deja signé ?
Entrée en négociations exclusives avec l’État français pour l’acquisition potentielle de 100 % des activités Advanced Computing de BDS
Donc c'est pas encore signé, mais c'est en bonne voie pour l'être.

Mais du coup il va rester du quantique chez Atos ou ca part avec les super calculateur ?
De ce que je comprends le quantique c'est dans la partie HPC, donc ca part aussi.

Mon avis sur le quantique, c'est qu'on a très peu d'usage dans le monde industriel pour le moment. Cependant, il y a quand même une course, parce que nombre de puissance veulent cette capacité dans des buts militaires et de supériorité technologique. Donc c'est pas déconnant que cette partie, peu rentable pour le moment, parte avec le reste du HPC sous la coupelle de l'APE.
 
Dernière édition:

inZeBlue

Active member
Atos a quand même sur le papier beaucoup pour plaire ( super calculateur/ quantique / cryptologie /IA), en sommes tout pour relever les défis de demain (surtout quand on voit l'explosion de la valorisation des boites IA/ quantiques)
Ouh là... quels revenus sur ces technos ? Sans revenu...
  • l'ordinateur quantique c'est de la recherche (dont on ne sait pas si ça aboutira, c'est comme la fusion nucléaire, ça s'améliore mais ça n'aboutit pas). Aucune vente actuellement, pas de marché, un sujet difficile. Jeter un coup d'oeil sur IA versus ordinateur quantique : un combat très physique (le Monde)
  • Atos réalise des simulateurs (logiciels) d'ordinateurs quantiques, pas des ordinateurs quantiques. Comme il faut de la puissance de calcul pour ça, ça tourne sur HPC (ça tombe bien). Utile pour la recherche qui s'intéresse à l'utilisation de machines ... qui restent à mettre au point.
  • Pour investir dans du "matériel" pour du quantum computing français, plutôt regarder du côté de PASQAL, Quandela etc - Chercher Programme PROQCIMA.
  • l'IA, c'est le grand écart entre les investissements et les revenus. Ca ne profite qu'aux marchands d'infras et de datacenter. La suite ... ? Sans revenus, ça va faire mal. Autant acheter des OAT.
  • les ESN n'ont pas de revenus qui comptent dans le domaine, juste du marketing :) : quelques POCs, quelques essais. Pas de grosse demande des clients non plus.
 
Dernière édition:

termathor

Active member
l'ordinateur quantique c'est de la recherche (dont on ne sait pas si ça aboutira, c'est comme la fusion nucléaire, ça s'améliore mais ça n'aboutit pas). Aucune vente actuellement, pas de marché, un sujet difficile. Jeter un coup d'oeil sur IA versus ordinateur quantique : un combat très physique (le Monde)
Entièrement exact. Quant aux vrais ordis quantiques, on n'a toujours aucune idée de comment les programmer !
Les modèles séquentiels (à peu près tous les languages inventés à ce jour) ne sont plus du tout applicables.

Donc, on n'est pas près d'avoir des programmes fonctionnels sur ordis quantiques.
 

inZeBlue

Active member
Il y a une semaine.... :
  • l'IA, c'est le grand écart entre les investissements et les revenus. Ca ne profite qu'aux marchands d'infras et de datacenter. La suite ... ? Sans revenus, ça va faire mal. Autant acheter des OAT.
🥇 💪
 

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