Usine Nouvelle (03/10/2023)
EuroHPC, la société européenne commune de calcul intensif, a choisi Eviden (du groupe Atos) pour la construction de Jupiter, le premier supercalculateur exaflopique d'Europe. Représentant un investissement de 273 millions d'euros, il sera le premier à être motorisé par le processeur européen Rhea de la start-up SiPearl.
Fin du suspense. Le contrat de construction de Jupiter, le premier supercalculateur exaflopique d'Europe, est attribué à Eviden, la division regroupant les activités calcul intensif, cloud et cybersécurité du groupe Atos. C'est ce qu'a annoncé le 3 octobre 2023 EuroHPC, la société européenne commune de calcul intensif.
Le projet Jupiter a été lancé juin 2022 par EuroHPC pour mettre l'Europe du calcul à l'heure des exaflops (1 exaflops vaut 1 milliard de milliards d'opérations en virgule flottante par seconde). L'Allemagne a été choisie pour l'accueillir au centre de recherche Jülich (FZJ), à Julliers. Il représente un investissement de 273 millions d'euros en cinq ans (acquisition, installation et maintenance) financé à 50 % par EuroHPC et à 50 % par l'Allemagne. Sur les pas des Etats-Unis
Aujourd'hui, le supercalculateur le plus puissant d'Europe est le Lumi équipant le centre de calcul de l'université de sciences appliquée de Kajaani, en Finlande. Construit par l'américain HPE, il offre une puissance de calcul crête de 309 petaflops (1 petaflops vaut 1 million de milliards d'opérations en virgule flottante par seconde) selon le référentiel Linpack, qui en fait le troisième supercalculateur le plus puissant au monde, derrière le Frontier, aux Etats-Unis, et le Fugaku, au Japon.
Les Etats-Unis sont le premier et seul pays au monde à être déjà entré dans l'ère du calcul exaflopique avec leur supercalculateur Frontier équipant depuis mai 2022 l'Oak Ridge National Laboratory, l'un des centres de recherche du ministère américain de l'Energie. Construit par HPE pour 600 millions de dollars, il affiche une puissance de calcul de 1,2 exaflops selon le référentiel Linpack, trois fois celle de Fugaku et quatre fois celle de Lumi. Un tournant dans l'Europe de calcul
Jupiter devrait être installé au FZJ, à Juliers début 2024. Il sera composé de 125 racks, occupera l'espace d'environ quatre terrain de tennis et sera interconnecté par plus de 260 km de câbles à hautes performances. Il marquera un tournant dans l'Europe de calcul en étant le premier supercalculateur motorisé par le processeur européen Rhea conçu par la start-up SiPearl et fabriqué chez le fondeur taïwanais de semi-conducteurs TSMC en technologie de 6 nanomètres. Il constituera un pas important vers l'indépendance technologique de l'Union européenne dans le calcul intensif même s'il comprendra un module d'accélération de calcul basé sur les processeurs de l'américain Nvidia. Jusqu'ici, l'Europe dépendait totalement des processeurs américains. Jupiter sera construit par Eviden dans son usine à Angers, dans le Maine-et-Loire, la seule usine de supercalculateurs en Europe.
EuroHPC prévoit d'ores et déjà un deuxième supercalculateur exaflopique, Jules Verne. La France a été choisie pour l'accueillir au centre de calcul du CEA à Bruyères-le-Châtel, dans l'Essonne. Il représente un investissement de 542 millions d'euros. Ni ses spécifications techniques ni son constructeur ne sont connus à ce stade. Mais il est fort probable qu'il soit motorisé également par le processeur européen Rhea et construit par Eviden, seul constructeur européen de supercalculateurs et troisième mondial (pour les machines à plus de 10 millions d'euros) derrière les américains HPE et Dell selon le cabinet Hyperion.
EuroHPC, la société européenne commune de calcul intensif, a choisi Eviden (du groupe Atos) pour la construction de Jupiter, le premier supercalculateur exaflopique d'Europe. Représentant un investissement de 273 millions d'euros, il sera le premier à être motorisé par le processeur européen Rhea de la start-up SiPearl.
Fin du suspense. Le contrat de construction de Jupiter, le premier supercalculateur exaflopique d'Europe, est attribué à Eviden, la division regroupant les activités calcul intensif, cloud et cybersécurité du groupe Atos. C'est ce qu'a annoncé le 3 octobre 2023 EuroHPC, la société européenne commune de calcul intensif.
Le projet Jupiter a été lancé juin 2022 par EuroHPC pour mettre l'Europe du calcul à l'heure des exaflops (1 exaflops vaut 1 milliard de milliards d'opérations en virgule flottante par seconde). L'Allemagne a été choisie pour l'accueillir au centre de recherche Jülich (FZJ), à Julliers. Il représente un investissement de 273 millions d'euros en cinq ans (acquisition, installation et maintenance) financé à 50 % par EuroHPC et à 50 % par l'Allemagne. Sur les pas des Etats-Unis
Aujourd'hui, le supercalculateur le plus puissant d'Europe est le Lumi équipant le centre de calcul de l'université de sciences appliquée de Kajaani, en Finlande. Construit par l'américain HPE, il offre une puissance de calcul crête de 309 petaflops (1 petaflops vaut 1 million de milliards d'opérations en virgule flottante par seconde) selon le référentiel Linpack, qui en fait le troisième supercalculateur le plus puissant au monde, derrière le Frontier, aux Etats-Unis, et le Fugaku, au Japon.
Les Etats-Unis sont le premier et seul pays au monde à être déjà entré dans l'ère du calcul exaflopique avec leur supercalculateur Frontier équipant depuis mai 2022 l'Oak Ridge National Laboratory, l'un des centres de recherche du ministère américain de l'Energie. Construit par HPE pour 600 millions de dollars, il affiche une puissance de calcul de 1,2 exaflops selon le référentiel Linpack, trois fois celle de Fugaku et quatre fois celle de Lumi. Un tournant dans l'Europe de calcul
Jupiter devrait être installé au FZJ, à Juliers début 2024. Il sera composé de 125 racks, occupera l'espace d'environ quatre terrain de tennis et sera interconnecté par plus de 260 km de câbles à hautes performances. Il marquera un tournant dans l'Europe de calcul en étant le premier supercalculateur motorisé par le processeur européen Rhea conçu par la start-up SiPearl et fabriqué chez le fondeur taïwanais de semi-conducteurs TSMC en technologie de 6 nanomètres. Il constituera un pas important vers l'indépendance technologique de l'Union européenne dans le calcul intensif même s'il comprendra un module d'accélération de calcul basé sur les processeurs de l'américain Nvidia. Jusqu'ici, l'Europe dépendait totalement des processeurs américains. Jupiter sera construit par Eviden dans son usine à Angers, dans le Maine-et-Loire, la seule usine de supercalculateurs en Europe.
EuroHPC prévoit d'ores et déjà un deuxième supercalculateur exaflopique, Jules Verne. La France a été choisie pour l'accueillir au centre de calcul du CEA à Bruyères-le-Châtel, dans l'Essonne. Il représente un investissement de 542 millions d'euros. Ni ses spécifications techniques ni son constructeur ne sont connus à ce stade. Mais il est fort probable qu'il soit motorisé également par le processeur européen Rhea et construit par Eviden, seul constructeur européen de supercalculateurs et troisième mondial (pour les machines à plus de 10 millions d'euros) derrière les américains HPE et Dell selon le cabinet Hyperion.