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Atos SE (Euronext Paris : ATO) publie aujourd'hui une estimation de sa position de liquidité à fin 2024 bien supérieure à celle du plan d'affaires présenté dans le cadre de son Plan de Sauvegarde Accéléré.
atos.net
Ce qui m'a choqué dans le communiqué d'Atos ce sont les 2 phrases :
"Au 31 décembre 2024, l’estimation de la position de liquidité d’Atos s’élève à 2 191 millions d’euros, soit plus d’un milliard d’euros au-dessus de la position de trésorerie de 1 152 millions d’euros présentée dans le Plan de Sauvegarde Accéléré"
et
"319 millions d’euros estimés de paiements clients reçus avant les dates d’échéance des factures, provenant principalement de clients du secteur public ;"
Mais comme tu l'expliques très bien dans ton article ci-dessous, tout cela est de la communication pour encore rassurer les clients, les employés et les marchés comme en juillet et octobre derniers de mémoire.
Quand j'ai appris que la liquidité était à plus de 2 milliards, je me suis demandé par quel miracle cela était possible.
extrait :
"
Pour le blog, ce communiqué n’est en rien rassurant sur le chiffre d’affaires, sur la marge opérationnelle, sur le cash brulé dans l’opérationnel puisque sans avoir de preuves certains, nous avons la quasi-certitude que du cash a été brulé dans l’opérationnel et masqué par de l’optimisation de BFR qui a vigoureusement repris apparemment grâce à la sortie du CCC.
Ce cash élevé peut aussi masquer une volonté plus secrète et plus cynique. Au-delà du seuil de 1.1Md€, tout le produit des cessions va au remboursement de la dette des créanciers. Donc d’avoir un cash artificiellement élevé grâce à des actions d’optimisation de BFR permet d’assurer un niveau de liquidité très au-dessus de 1.1Md€ et d’avoir la certitude que 100% du produit des cessions ira au remboursement de la dette des créanciers.
On peut aussi s’interroger si la situation de cash est aussi merveilleuse, pourquoi Atos a demandé aux contrats de société sous contrôle de l’état, on pensera à EDF, SNCF, CEA… d’anticiper le paiement de leurs factures…
Par contre, et quand bien même le fait que le cash retraité de 1.1Md€ n’ait pas bougé par rapport au T3, montre qu’il n’y a donc eu aucune amélioration du FCF opérationnel, ce qui est très inquiétant pour une société censée être sauvée et en pleine recovery… Bref, on se croirait retourné aux heures sombres de l’époque Meunier avec au 31/12/2022 un cash de 3.490Md€ dont 2.3Md€ était lié à de l’optimisation de BFR selon les calculs de l’équipe de l’UPRA.
Bref, Atos n’a pas généré de FCF au S2, ça c’est une certitude, et selon le blog, il est même tout à fait envisageable qu’Atos ait brulé beaucoup de cash dans l’opérationnel, tout en augmentant sa trésorerie via l’optimisation de BFR, le petit péché mignon d’Atos, voir péché génétique. Cette pseudo-abondance de liquidité, peut tout à fait faire un effet soufflé au S1."
=> avec toutes ces informations, on peut être sur potentiellement de 3 choses (sauf si le PDG trouve de l'argent pour ) :
- pas d'augmentations salariales (et donc des départs).
- pas d'investissements potentiellement dans de nouvelles offres commerciales
- pas d'argent pour faire des plans de licenciements ( il faudra compter sur les départs naturels surement) ...
et j'oubliais la formation des salariés.
L'avenir est encore très très très nuageux pour l'employé Atos.