Matabeta, je viens de relire ton analyse et tu considère EcoAct comme un News Flow positif

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As-tu un regardé le DEU à propos de EcoAct? EcoAct était considéré comme un actif hautement stratégique et le marché de la décarbonisation comme 20% de croissance par an et 50% de croissance juste sur EcoAct ?

Puis-je te demander sur quelle base de réfléxion tu te base sur la vente panique par Atos d'un actif hyper stratégique alors que le CDM 2022 annonçait des ventes d'actifs non stratégique. Il me semble que c'est un signal au contraire extrèment négatif envoyé au marché et confirmation si besoin était des affirmations de Sycomore sur le problème de la gouvernance qui envoie en permandance des signaux contradictoires.

Ma remarque ne concerne pas la valeur et la montée ou la descente du cours, sur lesquels les résulats auront plus d'impact que EcoAct, mais la confiance en la gourvernance pour les 24 prochains mois, et l'atteinte des objectifs mentionnés dans l'autre thread.

Pages 48 & 49 du DEU - lien pour télécharger

La demande de services de conseil en matière de stratégie climat et d’adaptation au changement climatique pour soutenir les entreprises dans la transition vers des modèles d’affaires bas‑carbone a continué de croître en 2022 malgré les turbulences causées par l’instabilité économique et politique. La capacité des entreprises à transformer leurs opérations en activités durables est non seulement essentielle pour gérer les risques liés au changement climatique, mais présente également des opportunités en termes d’avantage concurrentiel.

Tous les indicateurs suggèrent que le marché du développement durable axé sur la technologie est un domaine de croissance majeur. À titre d’exemple, deux rapports indiquent un taux de croissance annuel (CAGR) de 21 à 26 % :
  • Allied Market Research indique que la taille du marché mondial des technologies vertes et durables a été évaluée à 10,32 milliards de dollars en 2020 et devrait atteindre 74,64 milliards de dollars d’ici 2030, avec un CAGR de 21,9 % entre 2021 et 2030 ;
Depuis plusieurs années, Atos est à l’avant‑garde du mouvement vers l’objectif zéro émission nette dans le domaine de la technologie et est reconnu par les meilleures standards ESG comme le leader de son secteur d’activité.

Là pour le coup ça va être mal barré...
 

matabeta

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Il faut distinguer le Newsflow positif (à CT) pour le marché, et la nature stratégique (à LT) d' une news. Dans mon analyse pour la semaine du 10 juillet, je me concentre évidemment sur l'impact du Newsflow pour le marché à CT. Or quoiqu' on pense de l'importance d'Ecoact, il est indéniable que la préoccupation première du marché est de voir avancer le désendettement, et la réalisation sérieuse et complète du plan de cession qui lui a été annoncé. Le fait de parvenir à 100% de réussite sur le plan de cessions est incontestablement un point important du Newsflow attendu par le marché. Je considère donc que pour le marché c'est définitivement positif à CT.

Ce qui n' enlève rien à tes remarques tout à fait justes, évidemment, se priver de cette potentielle pépite n' est forcément pas réjouissant. Mais il faut faire des choix, difficiles, de petits sacrifices, pour répondre à l' urgence du redressement financier malheureusement. Tu admettras qu'il est tout de même rare dans la vie qu'on gagne des millions en vendant une activité sans intérêt...

Enfin, pour tempérer un peu ta déception, on peut quand même dire que le DEU sur lequel tu te fondes pour qualifier cette activité d' "hyper stratégique" est tout de même à relativiser : la présentation d'une activité dans ce type de document est forcément, par définition, toujours valorisée, c'est le jeu. Dans un DEU, il est naturel de présenter favorablement les activités développées. Mais toi qui est lucide, tu dois l'être aussi sur ce type de présentation.
Or les promesses "du marché mondial des technologies vertes et durables" sont bien sûr immenses, mais ce marché du vert et du durable, c'est large ! Celà inclut tellement d'activités que ça ne veut pas dire grand chose, c'est tendance, mais dans le concret, il serait en réalité simpliste de conclure de ces phrases la réussite, les perspectives précises ou l'intérêt réel d'Ecoact. (Tout comme les promesses de la croissance du cloud ou de la cybersécurité ne se sont pas appliquées formidablement pour Atos ces derniers temps, pourtant, là aussi des marchés mondiaux en pleine croissance !)

Pour conclure, un plan de cession suppose forcément des sacrifices douloureux et potentiellement regrettables d'un point de vue stratégique ou bénéfique à LT, mais on ne peut malheureusement pas, actuellement, conserver les activités jugées centrales sans le mettre en œuvre. On peut râler, s'interroger, débattre, mais si nous n'avons pas vraiment le choix, et que ça permet de sauver l'essentiel, c'est un moindre mal, que j'approuve.
 
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En fait je suis d'accord que le DEU peut à la fois majorer le caractère extraordinaire de certaines activités et à l'inverse, faire paraitre très mauvaises des activités dont on veut se séparer. Je prends un exemple concrêt. 28 octobre 2022 Nourdine nous fait part d'une avance sur le CMD. Le 28 février il nous fait part de 3 ans d'avance (il était allé un peu fort). Continuation de l'optimiste affirmé pour le T1.
Au CDM du 7 juin idem. On a l'impression que c'est huilé. Au pire du pire, la MOP 2026 sera 1% plus élevé que prévue et au mieux du mieux 3% plus élevé.

Puis à l'AG après 9 mois d'optimisme continu, lorsque l'on en vient pourquoi vendre TFCo, deux phrases sortent de la bouche de Meunier 1) c'est encore incertain et ce sera soumis au vote (donc ça signifie, ne vous inquietez pas, de toute façon si vous n'étiez pas d'accord, c'est vous qui auriez le dernier mots. Euh... enfin les institutionnels disons, mais tout le monde s'est imaginé derrière son écran à ce moment "ouf, j'aurais le dernier mot"... (2) "la recovery de TFCo reste encore fragile". (si c'est pas mot pour mot exact, je suis sur à 100% que ça voulait dire ça.

Donc pendant 9 mois TFCo dépote de la remontada de ouf, et au moment d'évoquer sa cession "cette remontada reste encore fragile"... Bravo Meunier de nous prévenir seulement 9 mois après...

Donc je suis d'accord avec toi tout peut-être enjolivé et à l'inverse si la cession est faite pour 1€ à Kretinsky on nous dira "certes la remontée de TFCo était prometteuse, mais pas à l'abri de tout problème macro économique qui aurait pesé sur l'endettement et nous aurait mis en porte à faux avec les covenants. Soudain on nous mettra à la figure tous les risques de TFCo. Ou par exemple les contrats d'EDF, BNP, etc.. arrivant à échéance fin 2023 et représentant style 10% du CA de TFCo n'est pas encore garanti d'etre signé à nouveau compte tenu des hausses de prix à appliquer, etc....

Donc à partir de là, si tout est enjolivé quand ça arrange ou sous valorisé quand on veut vendre tel le "c'est encore fragile", je te renouvelle ma question sur la gouvernance, comment faire confiance à Meunier et au CA".

Ce que je vois, je rappelle et c'est officiel, mon info vient d'un membre du top 30 de chez Atos, Rolphe Belmer 3 jour avant l'AG 2022 a demandé au CA de reconsidérer la scission et s'est dit certain d'obtenir un chèque de Thalès de 1Md€ à 1.2Md€ sur la cyber militaire de Thalès. ce qui emputait seulement 300M€ de CA. Je rappelle que Atos, même s'il a donné des chiffres faux, minorirés de 1 à 3% selon les insituts de croissance mondiale du marché de la cyber de 7 à 8% (mes chiffres à mois sur 3 instituts sont de 8 à 12%) estimait que la vente de la cyber était non négociable alors que la vente d'une pépite d'un marché de 26% de croissance par an est décidée en 15 jours...

Je le dis et je le répète et désolé pour ceux qui ont des PRU à 20 ou 22 ou 24€, la gouvernance est normalement sujette à une décote de confiance du marché et si c'était pas le cas, le cour serait à 20€ comme l'a dit Léo Apotheker.

Et ça me parait tout à fait normal. Refuser le plan d'un DG qu'on a recruté en fanfare et vendre une pépite en croissance de 49% par an... Je vous cite la lettre A :


Atos : l'incompréhensible vente de l'expert en décarbonation EcoAct​


Le groupe de services numériques a annoncé se séparer de la société de conseil en stratégie de décarbonation EcoAct, achetée il y a trois ans. Cette pépite était pourtant mise en avant par Atos dans ses ambitions en matière de lutte contre le changement climatique.​


Publié le 04/07/2023 à 6h20 Lecture 2 minutes Robin Carcan

Le groupe de services numériques a annoncé se séparer de la société de conseil en stratégie de décarbonation EcoAct, achetée il y a trois ans. Cette pépite était pourtant mise en avant par Atos dans ses ambitions en matière de lutte contre le changement climatique.

Après l'assemblée générale tourmentée du 28 juin, Atos maintient la cadence de ses annonces. Le groupe a indiqué, le 3 juillet, être entré en négociations exclusives avec Schneider Electric pour céder EcoAct, société de conseil dans la décarbonation acquise il y a trois ans. Rattachée à la division Eviden d'Atos, EcoAct est aujourd'hui considérée comme "un actif non stratégique". Le groupe, présidé par Bertrand Meunier, est pris en flagrant délit de contradiction dans la mesure où la décarbonation est justement l'un des trois piliers de la raison d'être d'Atos.

Cette cession témoigne en réalité d'une recherche de cash sans limites, même si le montant de la tractation est pour l'instant tenu secret.

D'autant que cette entité de green IT est en pleine ascension : son effectif est passé de 70 à 400 personnes en l'espace de trois ans, dont la moitié est localisée en France. En 2021, son chiffre d'affaires a atteint 25 millions d'euros, en augmentation de 46 % par rapport à 2020, et le cru 2022 s'annonce tout aussi tonitruant. Les ventes de crédits carbone d'EcoAct ont atteint 20 millions d'euros, soit 79 % du chiffre d'affaires. On lui doit par exemple un audit fin 2022 des risques climatiques auxquels le groupe Getlink (ex-Eurotunnel) devra faire face dans les prochaines années.

Défilé de dirigeants

Le groupe Atos a même voulu créer, fin 2021, en synergie avec EcoAct, "un centre d'excellence mondial" pour la décarbonation, projet désormais invisible. À l'époque, cette activité était sous la coupe de Nourdine Bihmane, directeur des activités de décarbonation et des marchés de croissance chez Atos, devenu l'un des deux chefs d'orchestre du projet de scission et co-CEO en charge de la deuxième structure du groupe, Tech Foundations (TFCo). Celui-ci a laissé sa place à Emilie Alberola, directrice de la recherche d'EcoAct, laquelle a dû démissionner de son poste en 2022 pour s'effacer devant Diane Galbe, promue grande prêtresse de la transformation du groupe depuis dix-huit mois. Quant aux deux fondateurs, Gérald Maradan et Thierry Fornas, ils ont discrètement quitté EcoAct début 2022, dix-huit mois après son rachat par Atos.

Cette volonté de cession est d'autant plus surprenante qu'EcoAct vient de se doter en mars d'un département stratégique de data analyticspour conjuguer science des données climatiques et analyse d'impacts.

En cas de deal avec Schneider Electric, la cession interviendra d'ici à fin 2023. Atos France ne dispose aujourd'hui que d'une équipe interne de moins de dix personnes dédiée à la décarbonation, au sein d'un département baptisé "Net Zero Transformation
 

matabeta

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On ne peut pas vraiment comparer l’ enjeu « hyper stratégique » de conserver l’ activite cybersécurité d’ atos, stratégique et au CA de centaines de millions d’euros, à celle d’ ecoact, achetée il y a 3 ans, avec 25 millions de CA. Ça reste une petite activité qui n’était pas le cœur de métier d atos.

La lettre A aime grater et c’est très bien, ca fait vendre du papier d’ailleurs, mais on peut tout à fait, au contraire, voir le verre à moitié plein. En effet, on peut penser justement que la croissance de l’activité permet de vendre au meilleur prix une activité achetée il y a seulement 3 ans. On ne connaît pas le montant de la transaction, mais acheter une société et la revendre 3 ans plus tard avec un juteux bénéfice n’est pas une mauvaise opération financière me semble-t-il.
 

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Mata tu confonds le CA France et le CA monde de EcoAct de 70M€.

Si on peut comparer le CA de Ecoact d'un marché de 26% de croissance et les 300M€ de Cyber d'un marché de 7 à 8% de croissance par ans. Dans 10 ans EcoAct aurait dépassé la Cyber.

Car 70M€ de CA avec 26% sur 10 ans ça fait plus que 300M€ de CA avec 7% de croissance par an sur 10 ans.
Je rappelle que le plan Belmer était de vendre un peu moins de 50% de la Cyber.

Désolé Mata, je sais que tu aimes pas que je sois bearish car tu as un PRU à recouvrer sur 50% de ta postition sur lequel tu ne fais pas de trading, mais je souhaite décrire factuellement la situation. Dont la preuve est matérialisée si dessous. 26% croissance pour EcoAct et 7% pour Cyber (chiffres Atos DEU et chiffre Atos CDM 2022)

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En résumé, si je partage 85 à 90% de tes points de vue, je suis en désaccrd que comparer EcoAct et le périmètre de 1Md€ de la Cyber que Belmer voulait vendre est illégitime et dans les deux cas de ma comparaison les taux de croissance sont fournis par Atos.

Donc tous les chiffres montre que le CA de ECOCACT dans 10 ans aurait dépassé la Cyber !!!

Quand à mes affirmations qui sont non officielles du plan Belmer du 15 mai 2022 qu'il a demandé à Meunier de présenter en urgence au CA avant l'AG et eu un refus le 16 mai, je pense que vous avez tous vu la tête de Belmer à l'AG 2022 pour comprendre qu'il s'était passé quelque chose d'important. Cette info n'est ni une rumeur une supposition, c'est une info dont je suis sûr à 100%.

Enfin pour ceux qui douteraient de la volonté de Caine d'acheter tout ou partie de la Cyber, je vous conseille de réécouter ces 7 secondes qui datent de 19 jours.


Je rappelle que sur EcoAct, dans les chiffres que tu cites, tu confond EcoAct France avec EcoAct monde, la France étant plutôt pionner avec l'allemagen en décarbonisation, le taux de croissance était de 46% !!

Mais même sur EcoAct france, en minorant un peu le taux de croissance de 46% à 36%, voilà le résultat uniquement EcoAct France versus Cyber militaire :

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Donc on peut le retourner dans tous les sens, la vente de EcoAct est celle d'un homme ivre et qui a perdu la boule.

Et si j'avais tort, le marché m'aurait donné tort. Or le marché me donne raison. Il voit cela d'un mauvais oeil, même à 14 jours de résultats que l'on sait d'ores et déjà comme bons.
 
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youpiii

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Marc, le titre atos ne cesse de progresser depuis que atos retrouve de la stabilité au niveau du pouvoir décisionnel donc le marché donne raison à atos, à Bihmane et à Oliva. Il progresse encore à l'heure où j'écris ce message.
L'effet BFM est derrière et Kretinski disparaît du radar, je ne souhaite pas que Tefco soit vendu à cet homme d'affaire d'opportunité qui, sans aucun doute, souhaite acheter Tefco à un prix bradé , donc pas question de céder Tefco à condition que ce dernier met la main au portefeuille.
Tefco se restructure et retrouverait une deuxième vie en 2026 grâce à Bihmane donc elle se négocie avec une valeur qui correspond à sa juste valeur d'avenir et ouste à ceux qui souhaitent l'acheter à vil prix.
 

matabeta

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Map, le marché a plutôt monté depuis l’ annonce de la vente d’ecoacf, donc sur ce point on ne peut pas dire qu’il soit troublé par ce choix.

D’ autre part, tu as raison de pointer l’importance et l’impact dommageable de cette vente, mais ça ne change pas que atos n’a pas beaucoup d’options pleinement satisfaisante pour régler le problème financier.

Enfin, pour relativiser la projection que tu fais, ce n’est pas possible de tabler sur une croissance de 46% ou même à deux chiffres du ÇA sur 10 ans consécutifs. Tu sais bien qu’il est plus facile d’afficher une progression tonitruante d’un ÇA relativement réduit. Si elle passe de 1 à 2 millions de ÇA, une entreprise fait +100% de progression, alors que passer de 300 à 350 millions est une progression de « seulement » 16%, mais toujours 50 fois plus que le million de la première ! C’est un peu biaisé ton raisonnement !

Après, nous sommes globalement d’accord que c’est regrettable de se séparer d’activité dynamique et prometteuse, mais si c est tres bien vendu, comme je le pense, ça répond à notre besoin : du financement immédiat et assuré plutôt que des bénéfices ultérieurs et probables. Par ailleurs -tu vas me dire que c’est insignifiant mais- il reste diverses branches orientées sur le marché durable au sein d’atos, qui pourraient permettre d’exploiter encore largement ce segment à l’avenir.
 

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