Les vrais raisons de la rupture de l'accord avec Airbus ?

hayd75

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Vous psychotez beaucoup trop sur des choses qui ne sont pas en votre pouvoir. Ou alors je ne sais pas, l'horizon d'Atos était lumineux depuis deux ans? 
N'oubliez jamais la part de théâtre et de mise en scène. Jusqu'où l'Etat français voudra faire souffrir Atos au risque de perdre son efficience? Jusqu'où Thales, Airbus et compagnie iront pour affaiblir Atos au risque de détruire la valeur? Et jusqu'où Atos peut s'en sortir juste avec les liquidités, le cash flow positif, et le roulement de dettes?
 
 

hipparchia

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Merci. Mais le théâtre, j'aime bien être spectateur, et non pas jouer le rôle du crâne d' Yorick (actionnaire mort) dans la pièce Hamlet de Shakespeare...
 

chaudard

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Juste une petite question LG600, le 23 mars dernier après avoir visionné la vidéo de Diane Galbe, tu avais déclaré avoir vendu 100% de tes positions sur Atos.
Es-tu de nouveau actionnaire ?
 

b78945

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Après s’être occupé du capital de Carrefour, je crois avoir entendu que l’état s’occupe désormais d’y fixer le montant de promotion des produits. Bientôt il va devoir aussi aller les mettre en rayon pour sauver l’emploi lorsque la Ste aura fait faillite. Casino passera probablement en premier.
Il ne serait donc pas surprenant d’apprendre dans ces conditions qu’il se soit aussi mis en travers du rapprochement Atos/Airbus.
 

lg600

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Oui j'avais vendu 100 % de la ligne après la vidéo
Et le 28 mars j'avais mis un ordre à 12 en pensant que jamais qu'il serait activé. Cet ordre était 20 % de ma position initiale
Donc je suis avec vous et dans le rouge cette fois ci PRU 12,02 depuis le 29 mars...j'ai eu le nez fin, très fin :) 
Heureusement que 20 % de ma position initiale
Les 80 % restants dédiés à ATOS sont au chaud pour l'après procès Syntel :) 
 
 

lg600

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Casino : Je trouve que le PDG a des traits communs physiquement avec Meunier....en tout cas le cours de bourse est le même :) :) 
 
 

lg600

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Histoire de remonter ce post une PME stratégique dont l'Etat cherche un repreneur Français
Plus intéressant l'Etat est entrain d'étoffer sa gamme de décret interdisant aux entreprises stratégiques d'être rachetées par une entité étrangère 
https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/sous-marins-nucleaires-lanceurs-d-engins-snle-montebourg-veut-sortir-le-francais-segault-des-griffes-americaines-958312.html
Toutefois, une telle opération ne serait réalisable « qu'à la condition que » le ministère de l'Economie et des Finances « applique à la cession de Segault les dispositions du décret » réglementant les investissements étrangers dans les secteurs jugés stratégiques. Arnaud Montebourg demande donc à Bercy de « notifier sans délai une interdiction d'acquisition de la société Segault » à Flowserve. Dès « cette interdiction notifiée, nous entrerons immédiatement en négociation avec les actuels propriétaires afin de présenter notre candidature au rachat », ajoute-t-il.
Cette proposition intervient alors que La Tribune dévoilait le 26 mars que le gouvernement recherchait un actionnariat français pour la PME. « Nous cherchons des fonds français qui puissent racheter Segault, assurait une source proche du dossier. Il y a des discussions ».
Au-delà de Segault, le ministère des Armées travaille sur un projet de plan en vue de « dissuader les entreprises françaises participant à la dissuasion nucléaire de se faire acquérir par des fonds ou des entreprises étrangères », avait expliqué cette même source. Un plan qui devait être présenté dans les semaines suivantes.
 
 
 
 

lg600

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https://t.co/jxFEu2QxXo

Mes hypothèses étaient donc les bonnes

Et à la fin c'est Thales qui gagne... je dis ceci je dis rien
 

mike

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Le fiasco du projet de découpage d’Atos
Après la fin des discussions entre Airbus et Atos, où va le groupe de services informatiques ? Pourquoi ses activités supercalculateurs nécessitent un vrai projet industriel soutenu par l'État...
MARC ENDEWELD
15 AVR. 2023
 
 
C’est l’histoire d’une énième vente à la découpe sans projet industriel. Tout a commencé à la mi-février par un simple communiqué de presse. Atos, le géant français de services informatiques (110 800 salariés dans le monde), annonçait entamer des discussions avec Airbus en vue de céder 29,9 % de sa filiale Evidian, qui comprend les stratégiques activités cybersécurité et supercalculateurs. Depuis l’automne dernier, l’idée d’une « scission » du groupe informatique était déjà largement éventée par les médias économiques (après avoir été discrètement présentée en juin par la direction). À la manœuvre : la boîte de communication Image 7 dirigée par Anne Méaux, la « papesse » de la com’ du CAC 40, qui travaille pour Atos. Parmi les prédateurs potentiels, on apprenait que le groupe One Point de David Layani, un proche d’Emmanuel Macron, rêvait de ravir la pépite du groupe informatique, tout comme Thales, le groupe de Défense. Au coeur des convoitises : la division BDS (Big Data & Security), héritage du mythique groupe Bull, concentrant les compétences françaises dans les supercalculateurs, et en contrat avec de nombreux acteurs de la Défense.
À l’origine, c’est Thales qui aurait proposé une découpe d’Atos espérant mettre la main sur BDS. Car le groupe de services informatiques est mal en point. Lourdement déficitaire en 2021, à hauteur de 2,9 milliards d’euros, Atos, qui a toutefois divisé par trois sa perte nette l’année suivante, a très mal pris le virage du cloud. Surtout, après dix ans de règne de Thierry Breton (aujourd’hui Commissaire européen pour le marché intérieur), sous lequel a notamment été décidée la cession des activités dans le traitement sécurisé des transactions de paiement pour les banques (ce qui amènera à la création de la société Worldwide), le groupe informatique a multiplié les erreurs stratégiques, au point que Siemens, son principal actionnaire, décida fin 2022 de passer sous la barre des 5 % du capital et des droits de vote. Compétences envolées, acquisitions mal digérées, désorganisation, faiblesse des actionnaires, les défis pour Atos sont multiples, sa survie incertaine, et l’héritage Breton pèse lourd.
Azéma et Rothschild, les banquiers d’affaires à l’affût
C’est dans ce contexte difficile que Bertrand Meunier, devenu président non exécutif d’Atos à la suite de Thierry Breton, s’est mis dans la tête de proposer un projet pour le groupe… Un projet financier. Logique : le polytechnicien Meunier a en fait un pur profil financier. Venant du private equity et des LBO, il est passé successivement ces dernières années par la Financière le Play, puis M&M Capital, PAI Partners, et enfin CVC Capital Partners. Chez Atos, Meunier peut s’aider sur deux administrateurs de « poids », l’ancien Premier ministre Édouard Philippe nommé dès septembre 2020 (quelques semaines à peine après son départ de Matignon…) et René Proglio, célèbre banquier d’affaires de la place de Paris (dirigeant de Morgan Stanley à Paris durant de nombreuses années et frère d’Henri, l’ex PDG d’EDF et Veolia).
Alléché par la situation fragile du groupe informatique, deux banques d’affaires vont proposer leurs services à Meunier. D’abord, Perella Weinberg Partners (PWP), une boîte américaine qui a ouvert des bureaux à Paris en 2018, ainsi que la banque Rothschild & Co.
Chez Perella, c’est le célèbre banquier d’affaires David Azéma, dont le nom est apparu dans les dossiers Alstom et Veolia, ancien haut fonctionnaire de Bercy, un temps big boss de la très stratégique APE (Agence des Participations de l’État), qui a construit ces dernières mois la solution Airbus pour Atos. Il est aidé pour ce projet de Stéphane Richard, l’ancien patron d’Orange, énarque comme Azéma, et qui a rejoint Perella l’année dernière. Les deux ont popularisé la solution Airbus pour Atos, ou plus exactement pour Evidian, auprès des pouvoirs publics, et notamment à Bercy. De son côté, la banque Rothschild a amené le milliardaire tchèque Daniel Kretinsky à s’intéresser aux métiers historiques d’Atos rassemblés dans la filiale Tech Foundations. Début mars, on apprenait ainsi dans Le Monde que le groupe de Kretinsky était entré en négociation avec Atos pour reprendre Tech Foundations : « Atos écartelé entre Airbus et Daniel Kretinsky », titrait opportunément le quotidien du soir. Un éventuel deal facile pour la banque d’affaires de l’Avenue de Messine : si les banquiers de Rothschild travaillent bien pour Atos, c’est surtout eux qui ont aidé le milliardaire Daniel Kretinsky à débarquer dans le capitalisme hexagonal depuis 2017.
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Les nuages noirs s’accumulent sur le projet de découpage
Rien ne va pourtant se passer comme prévu pour le plan Azéma / Airbus pour Atos. D’abord, la direction d’Atos estime la valeur totale de sa filiale Evidian à 7 milliards d’euros, une valorisation beaucoup trop importante pour Airbus. Chez l’avionneur, les actionnaires toussent, notamment le fonds TIC qui le fait savoir haut et fort. Au point qu’Airbus, après l’annonce des communicants Atos à la mi février, n’a jamais réellement confirmé l’opération Évidian publiquement. Et fin mars, le couperet tombe : l’avionneur annonce dans un communiqué mettre fin aux discussions engagées avec Atos pour acheter 29,9 % du capital d’Évidian. Immédiatement, l’action du groupe dévisse (de 18 %). « Airbus et Atos continuent de discuter d’autres options potentielles », écrit toutefois Airbus en maniant l’euphémisme. Pour Bertrand Meunier, ses équipes, et ses conseils banquiers d’affaire, le coup est rude.
En réalité, pour l’équipe Meunier, les nuages noirs se sont accumulés sur son projet de découpage d’Atos. Au-delà des hésitations d’Airbus, c’est toute la justification financière de l’opération qui est tombée à l’eau ces dernières semaines. Sur le papier, l’ouverture du capital d’Evidian se justifiait avant tout par le fait de pouvoir valoriser cette partie plus profitable d’Atos permettant de financer la restructuration des activités moins profitables de Tech Foundations. Or, les banques d’Atos voyaient déjà d’un mauvais oeil ce projet après avoir déjà prêté près de 2 milliards au groupe de services informatiques pour assurer ladite restructuration du groupe. Mais surtout, les résultats 2022 d’Atos sont venus totalement chambouler ces plans : avec une sous performance inattendue d’Evidan, obtenant une marge opérationnelle de 5 % (et non de 10 % comme espérée), bien deçà de la concurrence (Capgemini est par exemple à 13 % en 2022), et avec une stabilisation de la situation de Tech Foundations. Dans ces conditions comment financer la restructuration de cette dernière entité par une activité moins rentable que prévue ?
La scission, un non sens industriel
Ce n’est pas le seul problème. Car le projet de scission de la direction d’Atos implique en réalité des problèmes opérationnels et industriels colossaux. Car les technologies d’Evidian sont aujourd’hui principalement utilisées par les activités de la filiale Tech Foundations. D’un côté, on trouve donc les compétences, métiers et ressources du cloud, de l’autre, le socle de clients à travers des contrats d’infrastructures. Séparer les deux entités impliquerait une perte de valeur considérable. Un non sens industriel. Résultat, en interne d’Atos, les syndicats sont désormais vent debout contre la perspective d’un tel split et face aux difficultés, la décision a d’ores et déjà été prise par la direction de ne pas faire la scission comme prévu en juillet. Bref, après toute l’agitation de communication dans la presse de ces dernières semaines, à grands renforts de communiqués d’Atos, il est désormais urgent d’attendre.
Une chose est sûre : toute cette séquence aura considérablement fragilisé Bertrand Meunier à la tête d’Atos. Alors que la date de la future assemblée générale des actionnaires d’Atos n’est toujours pas fixée, ils sont de plus en plus nombreux à souhaiter un renversement de Bertrand Meunier à la tête du groupe. « Il y a de grosses pressions pour qu’il parte », me confirme un haut cadre d’Atos. Selon la Lettre A, c’est notamment les fonds minoritaires comme Sparta Capital ou Sycomore Asset Management qui poussent dans ce sens, et qui testeraient déjà un nouveau « ticket », composé de Bernard Bourigeaud, l’un des pères fondateurs d’Atos, qu’il a dirigé pendant dix-sept ans, président non exécutif de Worldwide depuis fin 2021, et Vincent Rouaix, conseiller du groupe Inetum en matière de fusions acquisitions.
Au sein de l’État, la Défense se rebiffe sur Atos
La machine Meunier s’est également grippée car la solution Airbus proposée par David Azéma a fini par prendre l’eau du côté de l’État français. Si, dans un premier temps, le gouvernement a plutôt regardé d’un bon oeil l’opération, les oppositions à Airbus au coeur de l’État se sont vite multipliées. Certes, à Bercy, le ministre Bruno Le Maire et les hauts fonctionnaires des Finances avaient tous été conquis par l’argumentaire des financiers David Azéma et Bertrand Meunier. Encore aujourd’hui, la seule vision de Bercy sur Atos est… financière. Peu importe, si désormais, l’Union Européenne semble vouloir prendre en compte également les considérations stratégiques dans le développement de son industrie ou si le président français ne cesse d’en appeler à « l’autonomie stratégique » de l’Europe.
À Bercy, le dogme des banquiers d’affaires de la découpe facile et des fees confortables continue de régner en maître, malgré les polémiques de ces dernières années. Résultat, au sein de l’État, l’offensive anti Azéma et anti Airbus est venue du ministère de la Défense, et notamment de la Direction Générale de l’Armement (DGA) et de la DAM (Direction des Applications Militaires) qui gère la force de dissuasion nucléaire, deux gros clients des stratégiques supercalculateurs de la pépite BDS d’ATOS. La DAM comme la DGA ont exprimé fortement leur opposition à la solution Airbus pour Atos auprès l’Elysée, où Alexis Kohler se chargeait de gérer ce dossier sensible et « de compter les points », selon un observateur du dossier.
Bercy l’oublie, mais historiquement, les compétences françaises dans les supercalculateurs ont été soutenues à bout de bras par l’État pour assurer l’autonomie de la force de dissuasion, face aux États-Unis (notamment après la sortie de De Gaulle du commandement intégré de l’OTAN). Après l’échec du plan calcul, la nationalisation de Bull sous Mitterrand permettra à la France de préserver d’une manière indépendante ses capacités en supercalculateurs, mais les échecs de gestion se multiplient et le gouvernement amorce une privatisation complète dans les années 2000. Bull se concentre alors principalement sur les supercalculateurs pour ses clients sensibles, le CEA et la DAM, avant d’être racheté par Atos en 2014.
L’épouvantail allemand pour les tenants de la bombe
Cette histoire stratégique de l’informatique française pousse aujourd’hui la DAM et la DGA à défendre auprès du château à une solution 100 % française pour ATOS, la seule permettant de conserver l’autonomie complète de la force de dissuasion nucléaire. Car contrairement aux apparences, les activités militaires et stratégiques d’Airbus, regroupées dans Airbus Defence and Space, sont principalement allemandes et localisées outre-Rhin. « Cette opération Airbus étaient en fait destinée à embêter Thales », croit savoir un initié du complexe militaro-industriel français, « d’où la montée d’un “tout sauf les Allemands” au sein de l’État français, et notamment à la Défense » . De fait, Airbus ne fait pas partie de l’écosystème stratégique français.
D’autant plus que la rivalité entre Airbus Défence and Space et Thales remonte à loin. Dans les années 1990, ces activités outre Rhin ne s’appelait pas Airbus mais DASA et s’est lancé dans le programme d’avion de combat Eurofighter Typhoon en concurrence frontale avec le Rafale français de Dassault et équipé électroniquement par Thales. Plus tard, une guerre commerciale a opposé en Arabie Saoudite le missile Crotale français de Thales avec le Mica VL d’EADS (avant que le groupe devienne Airbus). La partie fut alors remportée par Thales.
Et aujourd’hui, l’affrontement se situe autour du contrôle de la plateforme de combat du futur en Europe, à travers les discussions sur le SCAF (système de combat aérien du futur), qui vise, à terme, de coaliser des avions différents dans un système unifié de systèmes d’information, de transmission de données, de détection, d’intelligence artificielle… Dans ce contexte, Airbus Defence qui dispose de tout un tas de systèmes d’armes concurrents de Thales souhaite entrer dans l’éco système Atos en espérant au final mettre un pied dans le cloud militaire français. Un véritable casus belli. Airbus, déjà présent historiquement dans les programmes d’avions européens Tornado et Typhoon, se retrouve en frontal en France avec Dassault et Thales.
Bien évidement, les considérations bassement financières de Bercy apparaissent presque puériles dans ce contexte. Lors des discussions entre Thales et les hauts fonctionnaires au sujet d’Atos, ces derniers n’ont cherché qu’à maximiser les prix plutôt qu’à réfléchir au mécano industriel d’ensemble. Selon nos informations, Thales serait d’ailleurs toujours intéressé par les pépites d’Atos, notamment dans la partie cyber et supercalculateurs. L’État doit donc réfléchir à une solution viable pour conjuguer optimisation industrielle et préservation des activités et des compétences. D’autant qu’au delà des considérations de Défense, le cloud, les calculateurs, le cyber, les services, les besoins de stockage et de calcul vont exploser avec l’ère de l’Intelligence Artificielle.
Quand Thales et Atos s’écharpaient pour Gemalto
Reste que ces dernières années, les relations entre Thales et Atos étaient loin d’être au beau fixe. Comme je le racontais dans mon livre l’Emprise (Seuil, 2022), à l’automne 2017, le groupe Atos, alors dirigé par Thierry Breton, annonce une OPA (Offre Publique d’Achat) hostile sur la société de sécurité numérique Gemalto (issue de Gemplus, société française mythique qui fabriquait les premières cartes à puce), dont l’État est actionnaire, via le Fonds stratégique d’investissement. Fin décembre 2017, la bataille s’engage alors lors d’une semaine décisive. Alors que Thierry Breton a le soutien de Martin Vial à l’Agence de Participation de l’État (APE) et pense également être soutenu par le président Macron (qu’il n’a pas manqué d’informer), il se trouve confronté trois jours après son annonce, à une contre-offensive blitzkrieg de Thales.
Tandis qu’Emmanuel Macron part avec sa femme Brigitte au château de Chambord pour le week-end, une conférence téléphonique est organisée le vendredi soir entre Alexis Kohler et toute l’équipe de Thales, ainsi que leurs conseils. C’est notamment le banquier d’affaires François Roussely, un homme de réseaux qui était alors toujours très puissant sur la place de Paris (décédé début 2023, il fut notamment dans sa carrière l’ancien patron de la police nationale sous François Mitterrand et Pierre Joxe, et le puissant patron d’EDF), qui se trouve à la manoeuvre pour Thales. Au téléphone Roussely dit au passage à Kohler, pour emporter l’offre : « c’est pour le bien de la France ! » Volte-face de l’État, Atos perd son soutien, et le lendemain c’est l’offre Thales qui l’emporte. Au grand dam de Thierry Breton, qui laisse éclater sa colère quelques jours plus tard dans le bureau du ministre de l’Économie Bruno Le Maire. Mais le petit protégé de Bernard Arnault ne perd pas tout. À l’automne 2019, sur les recommandations du grand patron du luxe, Emmanuel Macron le fait nommer, contre l’avis d’Alexis Kohler, commissaire européen chargé de la politique industrielle, du marché intérieur, du numérique, de la défense, et de l’espace. Manifestement, l’État français n’avait pas anticipé encore de devoir trouver une solution au casse- tête Atos, faute d’anticipation et de réflexion stratégique.
 

lg600

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Je me permets de remonter ce fil pour ceux qui douterait encore de l'intervention de l'Etat (et la DGA) pour la rupture des négociations  ATOS-AIRBUS
Ce matin sur Twitter 
https://twitter.com/OpexNews/status/1656393603160178694
Pour ceux qui ne sont pas familiarisé avec les acronymes militaires : OPEX = Operations extérieures 
Vous noterez  que la DGA est 'Personne pertinente' sur ce fil de discussions
opex.jpg
 

4atos

Member
Après bravo à la cohérence de l'état quand il achète des supers calculateurs outre atlantique.( HP ) . 
 

lg600

Active member
ATOS est sur surveillance rapprochée de l'Etat et pour faire simple 

Toute faillite est exclue 

Mais si l'Etat doit intervenir pour renflouer un secteur stratégique il n'a pas forcément envie dans cette période de disette d'investir des milliards pour compenser les erreurs d'un seul homme

Le départ de Meunier s'effectuera de grés ou de forces cette année. J'en ai l'intime conviction. 
L'Etat a beaucoup de levier pour mettre la main sur une entreprise. Parlez en aux actionnaires historiques d'EDF
L'Etat = Thalès = Dassault

Voilà :) 
 
 

hipparchia

New member
En vous lisant, je me dis que l'Etat pourrait parfaitement conditionner une entrée de la Bpi au capital d'Atos ou d'Eviden au départ de Meunier et/ou une vente à Thales de tout ou partie de Bds.
 

lg600

Active member
BPI non Thales oui

Quand je parle de Meunier au singulier je suis un peu brutal : il a bien été aidé par Thierry Breton

Mais ce dernier a été investi d'une nouvelle mission démocratique : détruire l'industrie automobile Européenne
 

tobias

New member
Toute intervention de l'Etat n'est ABSOLUMENT pas à souhaiter pour notre Atos !!
S'il y a intervention autre que l'achat d'une participation de la BPI (bien trop tardive et devenue inutile) elle se fera au détriment des actionnaires et notamment des petits actionnaires que nous sommes, il faut bien en être conscient ??
Que l'Etat continue de se mêler de ses mauvaises affaires, de ses mauvais placements et continue à appliquer sa gestion calamiteuse dans le monde industriel est mon souhait le plus cher MAIS surtout pas chez Atos pour nous spolier.
N'avez-vous pas compris que pour notre Etat fort dépensier et adepte du clientélisme le petit actionnaire est le pigeon à plumer ? Une personne que l'on peut dépouiller sans risque ?? Voyez EDF, Orange, Orpea, Air France,.. etc. ??
PAS D'INTERVENTION DE L'ETAT chez l'informaticien !
 

lg600

Active member
@ Tobias : vous avez entièrement raison pour nous actionnaires mais je pense que la matrice actuelle est celle que je décris

Je n'ai jamais associé État avec gain faramineux pour l'actionnariat actuel et surtout historique

Bref je suis en phase avec vos propos mais notre État est bien entrain de se mêler des affaires d'Atos

Mais notre Sinistre de l'économie pourra toujours continuer à vanter l'anus horribilis en Amérique... c'est le propre des Nations en déclin
 

tobias

New member
Je ne dis pas le contraire @LG600 ?? c'est d'ailleurs l'hypothèse que tu mets en avant  ici avec ton ton sujet.
Je te rappelle néanmoins, à toutes fins utiles, que ni Airbus ni Atos, n'ont, à ce jour, dit que l'Etat était intervenu d'une quelconque manière dans la négociation et son échec entre les parties.
On peut le supposer en effet mais RIEN ne le prouve et certainement pas un tweet de la DGA ou de l'armée dont le monde politique n'a habituellement que faire ??
Comme je l'ai dit, je suis contre une intervention de l'Etat mais évidemment ce même Etat n'a que faire de ce que je voudrais ou même de ce que je souhaiterais pour Atos ??
Si je dis cela, c'est que certains voient souvent l'Etat comme un "sauveur" dés que les choses partent en sucette comme c'est le cas chez Atos depuis plusieurs mois (années). Pas moi (ni toi) ! Si l'Etat intervient sans se cacher dans ce dossier, ce sera à nos dépens, c'est une évidence ??
 

marcel

Active member
Bien d'accord avec toi. D'un côté on annonce que l'entité HPC d'Atos est indispensable à la souveraineté Française, et de l'autre, alors qu'Atos est en difficulté financière, ils achètent le supercalculateur le plus puissant de France (Montpellier) à HPE, le plus gros concurrent d'Atos...
 

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