Les vrais raisons de la rupture de l'accord avec Airbus ?

lg600

Active member
Je lis bien sur avec délectation tous les points de vue sur la non réalisation de l'accord Airbus-Atos et je suis étonné de ne pas avoir entendu (sauf erreur de ma part) celle-ci

- AIRBUS a eu un refus catégorique de la part de l'Etat Français pour une prise de participation dans Evidian.

Vous n'êtes pas sans savoir que la guerre économique, je parle de guerre réellement, entre nos 2 nations s'accroît de jour en jour et les Allemands ne ménagent pas leurs efforts pour détruire notre industrie nucléaire en faisant du lobbying Européen afin de promouvoir leurs éoliennes par exemple.

Citez moi également un achat de notre matériel militaire, qui se vend très bien à l'étranger en Allemagne ?

Je pourrais continuer a énumérer les points de conflits actuels et futurs entre l'Allemagne et notre Nation mais ceci n'est pas le but

L'accord Airbus Atos est tombé à l'eau non par TCI, un prix trop élevé de Meunier, une offre d'Airbus insuffisante mais simplement par un refus Étatique

D'ailleurs pas un mot dans la presse à ce sujet.....

Je laisse les nombreuses personnes de qualité sur ce forum argumenter contre ou pour mes écrits
 

francoiscbb

New member
C’est effectivement une hypothèse qui a fait beaucoup de bruit au début. Mais sans jamais avoir des indices matériels, aucun commentaire provenant des hautes sphères pour appuyer cette hypothèse (tout aussi plausible que les autres).
Si c’est effectivement ce véto de l’Etat qui explique la décision d’Airbus, c’est un peu étonnant qu’Airbus évoque son souhait de racheter 100% d’Evidian pour cacher la vraie cause. Si jamais Meunier accepte, quel autre histoire va alors sortir Airbus pour toujours éviter de dire que l’Etat français s’y oppose?
 

lg600

Active member
Résumons la guerre économique entre la France et l'Allemagne

Aide massive de l'Allemagne envers ses entreprises pour faire face au cout de l'énergie au détriment des règles Européennes. Ces aides crées des situations de concurrence déloyale
La guerre contre le Nucléaire Français (qui apporterait une compétitivité accrue à nos entreprises) fait rage. L'Allemagne use de tout son pouvoir de nuisance pour le bloquer. Une électricité abondante et compétitive en France ne peut satisfaire l'Allemagne qui compte 3 leaders mondiaux dans la fabrication d'éoliennes
Une bataille de chien s'est engagée entre l'Allemagne sur la réforme du marché de l'Energie. Pour faire simple quand les capacités classiques sont épuisés (renouvelables , nucléaires...) on fixe le prix à l'électricité sur le gaz. Et quand celui ci est haut les couts augmentent. Bien sûr l'Allemagne s'est OPPOSEE à tout changement au détriment des pays du Sud car l'Allemagne par son budget sain peut inonder d'aide ses entreprises au détriment des règles Européennes. Europe qui n'imposera pas de sanctions en Allemagne car les effets systématiques seraient trop importants 
Pour la défense l'Allemagne à tout fait pour NUIRE au programme SCAF et qui si il est à ce jour signé sera certainement remis en cause par l'achat de F35 Américain. Appareil qui n'aura pas besoin d'être remplacé par du SCAF
Plus récemment l'Allemagne a dit ' je veux du carburant synthétique sinon pas d'électrique" et on aura, peut-être du carburant synthétique en 2035 car ceux que veut l'Allemagne l'Europe lui offre sur un plateau d'argent.  PSA et Renault leader dans le Diesel n'auront pas eu le même poids.....

En Allemagne il y a un l'État profond qui a toujours refusé la coopération avec la France 
Il a déchiré les accords spatiaux de Schwerin de 2008, imposé par deux fois (en 2018 puis en 2022) le choix du F-35A au nom, soi-disant, de la mission nucléaire de l'OTAN (le Rafale est nucléaire) , rompu le projet d'avion de patrouille maritime, stoppé net la modernisation du Tigre.
Chacune de ces décisions est soit un cadeau à l'industrie américaine soit à l'industrie allemande, mais jamais à la France.
Il serait très étonnant que cet État profond allemand qui torpillé la coopération de défense avec la France, ne soit pas tenté de rééditer un de ses coups bas devant lesquels les décideurs politiques allemands s'effacent si lâchement et si facilement.
La FRANCE a réagit en stoppant l'accord entre Airbus (capitaux Allemand je ne vous apprend rien) et les pépites d'ATOS.
A cour terme nous actionnaires nous sommes perdants mais notre pays a pris la mesure de la menace du nouvel état Allemand et ceci c'est très bien. 
Il n'y a pas de cadavres dans les placards d'ATOS (a part Syntel)  il y a simplement un Etat Français qui, pour une fois n'a pas perdu une vision stratégique vis à vis de son nouvel ennemi économique : L'Allemagne 
 

lg600

Active member
Et pour terminer voici ma vision du déroulé 

Début Janvier Airbus annonce son intérêt pour une participation dans la pépite Evidian. Tout de suite et par voie de presse l'Etat Français annonce qu'il n'est pas chaud pour une telle acquisition pour des raisons stratégiques. TIENS TIENS ......
Mr Faury se démène rapidement pour dire qu'il n'y pas de raisons de s'inquiéter d'une telle acquisition et l'Etat Français reste et restera muet jusqu'à ce jour.
Rappelez vous de la situation au début janvier d'ATOS...avec le pessimisme ambiant l'Etat Français a du penser : Airbus ils vont aller faire leur audit (je simplifie à l'extrême) ils vont voir des cadavres et hop Airbus se retirera de lui même
Or les semaines passent Airbus ne se retire pas....
Les résultats du 28 sont pas catastrophiques
TCI en remet une couche et Airbus ne se retire pas et défend sa position face à ce fond activiste. Il a déjà beaucoup de retour sur Evidian et ATOS depuis janvier..
En début de cette semaine Airbus annonce à son actionnaire de poids l'Etat Français que le deal va se faire et là il a un refus catégorique 
Etat Français + TCI = 15% de l'actionnariat d'Airbus. C'est plié pour Mr Faury 
Croyez vous sincèrement qu'un deal sur Evidian aurait capoté pour une histoire de quelques centaines de milliers d'euros ? Moi j'ai passé l'âge

Une fois la déception passée regardons les choses du côté positif : Pas de cadavres, ATOS est considéré comme une entreprise stratégique en France et la voie est OUVERTE à d'autres prétendants MAIS 100 % Français 
 
 

euro17

Member
Cela serait en contradiction avec les propos de BFM où ils ont indiqué que l'Etat n'était pas opposé à Thalès, ni à Airbus.....
 

tobias

New member
Pure conjecture tes propos @LG600 et surtout rien d'avéré du moins pour ce qui est de l'intervention de l'État dans le dossier Atos.
Le reste c'est de la politique, rien à voir avec le monde boursier.
Attention ! Tout le monde n'est pas contre l'Allemagne ;-) Quand je lis certains propos anti-allemands primaires sur boursorama, je bondis sur ma chaise ! Comment peut-on écrire cela sur nos voisins en 2023 ? 
Pour ma part, je pense que la France a beaucoup à apprendre avec les Allemands et aurait tout à gagner à copier son modèle dans certains domaines notamment industriel et dans la conception, les relations dans le monde du travail ainsi qu'avec le fonctionnement syndical, etc. Souvent, bien plus abouti, pragmatique et surtout apaisé que dans la douce France de notre enfance. 
Marre d'entendre dire qu'Airbus est plus allemand que français, ce n'est pas du tout la réalité. Que l'employé français Airbus ou simplement le français de base fasse un complexe d'infériorité face à son collègue teuton ou à l'allemand de base, ce serait logique quand on voit la réussite industrielle du pays alors que dans l'hexagone nos politiques et les syndicats cassent tout depuis 40 ans. 
Sur l'énergie et la fixation du prix, là par contre, je suis tout à fait de ton avis mais c'est plus, à mon sens, un problème politique français. Nos politiques sont des tocards, pas un pour relever l'autre. Un seul but pour ces gens là s'enrichir et enrichir leurs amis le temps qu'ils sont au pouvoir. Des français, ils n'ont absolument rien à faire ! Des nuls et des lavettes qui s'évanouissent quand on claque dans les mains un peu trop fort. Malheureusement, tous partis confondus, je n'en vois pas un pour relever l'autre, tous les mêmes ! C'est quelque peu différent en Allemagne, leurs politiques ont plus de respect pour leur peuple et regardent moins le niveau de leur compte en banque que les politiques français. Voilà, tu m'as lancé (une nouvelle fois) sur la politique et tu m'as énervé pour l'après-midi ;-)
 

tobias

New member
Quant à ton hypothèse d'une intervention de l'Etat qui aurait mis son véto sur la prise de participation d'Airbus dans Evidian. Jusqu'à maintenant, sauf erreur de ma part, l'Etat a toujours communiqué sur ses prises de position dans ce domaine.
Dans l'affaire Couche tard / Carrefour par exemple, l'Etat a d'emblée annoncé son véto contre l'OPA du canadien. On l'a su de suite. Beaucoup, dont moi, on trouvé cela délirant de considérer Carrouf comme étant une société stratégique mais bon, dans un pays socialo-communiste comme la France, la soi-disant défense de l'emploi permet toutes les dérives. 
Je pense donc que si l'État avait mis son véto à Airbus, on le saurait ou alors on va le savoir dans les prochaines heures. Nous sommes encore dans un pays démocratique, que je sache, pas en Chine ou en Russie. L'État n'a donc pas à nous cacher cela ! Nous ne sommes pas, ici, dans le secret défense !
 

euro17

Member
C'est aussi en contradiction avec ce qu'écrit le Financial Times du jour 
"The French government has been watching developments at Atos closely, said people close to the situation, and will aim to protect the strategic assets within the company. “They will take some comfort in the fact that the discussions are continuing between Atos and Airbus,” said one of the people".
 
petite parenthèse : merci LG pour Aramis. Pourrais tu vendre tes actions Atos stp que je récupère ma MV sur mes call avec une petite OPA ?
;)
 

lg600

Active member
Pas de quoi pour Aramis mais si j'étais presque certain de la hausse je n'aurais jamais imaginé une telle remontada. J'ai fais en 3 jours 30 % de bénéfices ajouté à mes autres lignes (dont les 55 % ATOS) je vais me faire une belle année 
J'ai allégé un peu ma ligne 
J'essayerai de trouver un truc ou deux en avril et te ferais signe 
 

lg600

Active member
Pour revenir à mes propos sur Airbus je les maintiens même si je peux avoir tord à 100 % bien évidemment
Je vais essayer de reprendre les arguments de mes contradicteurs pour approfondir mon point de vue :

Je ne suis pas contre l'Allemagne, mon sang est à 75% allemand mais mon cœur est à 100 % Français même si je travaille souvent à l'étranger. Mon nom est Allemand (MAP pourra le confirmer) :)
Secret d'état : En toute modestie et dans mon précédent job j'avais un niveau de confidentialité supérieur à Secret Défense (TSR je ne sais pas si il existe encore) et je peux t'affirmer que beaucoup de non-dit dans la presse pour des affaires minimes ou en contradiction totale avec la politique internationale affichée à l'instant T. Pour faire un peu d'humour qu'un Président ai une fille cachée, une sexualité non compatible avec le Moyen-Orient, roule en scooter casqué pour voir sa maitresse (ah non lui il s'est fait prendre la main dans le pot de confiture) cela n'a rien de secret défense, cela ne me gêne absolument pas à titre personnel et pourtant....Donc affirmer que l'Etat aurait communiqué sur son intervention sur ce point ne tient pas. COMPARAISON ne vaut PAS RAISON. Couche tard n'est pas ATOS. 
Les discussions sur le marché de l'Energie de ces derniers jours on encore tourné à l'avantage de l'Allemagne qui a obtenu ce quelle demandait et les arguments de la France, de l'Europe du Sud ont été balayé d'un revers de la main. Les tensions sont là entre l'Allemagne et la France. Il ne faut pas les nier. 
Pour moi l'économie Allemande a vécu ses heures de gloire et le déclin est amorcé. Et je vais l'expliquer en 2 mots : L'économie n'est que la transformation in fine de l'énergie. Or en faisant le choix d'énergie intermittente non pilotable l'Allemagne se tire une balle dans le pied et englué dans la matrice écologique elle ne peut en sortir. Le nucléaire Français sera un amortisseur et nous permettra de retrouver plus de compétitivité. 
Nos politiques des tocards : encore une fois je ne suis pas d'accord ce ne sont pas des tocards mais des champions olympiques dans ce domaine de la tocardise  :) 

Maintenant je peux avoir totalement faux et une OPA d'Airbus lundi ou une prise de contrôle totale d'Evidian invaliderait totalement mes propos et donnerait raison à toi Tobias. Et celà serait très bien aussi. Nous sommes dans un forum d'échange d'idée et je me délecte à lire vos analyses enrichissantes sur ATOS ou autre
 
 

karenca66

Member
Moi, Je pense que si l’État a mis son véto à Airbus, on ne le saura jamais, il ne faut pas risquer le courroux de nos amis germaniques.
 

queb63

Active member
@Tobias je vous conseille de regarder cette petite série de vidéos Blast sur la naissance de la monnaie Euro, très instructif. Après on reparle des gentils Allemands.
(33) EURO : L'ORIGINE DU MAL - Épisode 1 - YouTube
 

poltron

New member
Certes, mais BFM et le FT ont ils la science infuse ? Doit-on prendre pour argent comptant tout ce qu'on peut y lire ...
Surtout BFM qui rapportait peu ou prou le contraire quelque mois plus tôt.
Surtout quand le FT ne dispose de rien d'autre que de "on-dit" rapportés par des "proches du dossier".Michel Cabirol de la Tribune très enthousiaste sur la prise de participation d'Airbus lui aussi basait son récit sur des éléments recueillis auprès de "bons connaisseurs du dossier". On a vu ce que ça valait.
 
 

poltron

New member
Tu as raison, Airbus n'est pas plus allemand que français. Mais sur ce dossier, il n'est pas assez français ce qui n'est pas la même chose.
Et tu as encore raison. Nos politiques sont des tocards. Pas tous, mais une grande majorité du moins, malheureusement ceux qui sont en poste.
 

poltron

New member
évidemment que ce genre de veto ne s'annonce pas de manière publique.Il y a bien d'autre moyen de faire passer des messages sur les sujets vraiment importants.
 

poltron

New member
Globalement d'accord avec toi sauf sur le terme de "guerre" que je trouve un peu exagéré. J'aurais plutôt parlé de compétition stratégique intense et non amicale.L'état profond allemand (bien vu de souligner son existence) voit à juste titre la France comme son principal concurrent stratégique dans son environnement naturel, l'Europe.
Une France forte est THE obstacle à la suprématie de l'Allemagne en Europe. Allemagne actuellement pays le plus central, le plus peuplé, le plus riche de l'Europe ... Sans la présence de la France, une Europe intégrée politiquement et économiquement ne serait qu'un exosquelette au service des intérêts de l'Allemagne.
Pas étonnant que tous les efforts des allemands soient dirigés non pas vers élimination de la France (nous ne sommes pas leur ennemi) mais plutôt vers son affaiblissement, son rabaissement, sa rétrogradation en 2ème zone.Et ils sont formidablement aidés par la partie européiste de notre classe politique qui s'accroche à ses chimères de "souveraineté européenne" ...
Affaire à suivre
 

poltron

New member
Parmi nos politiques, il y a quelque uns qui sont plus lucides à ce sujet mais ils sont actuellement minoritaires.
Heureusement que nous avons des Trappier et des Giovachini disséminés un peu partout dans le tissu industriel et l'état profond français pour protéger nos intérêts et corriger les bourdes des politiques ...
 

matabeta

Active member
La réponse tangible sera une prise de participation ou non de la BPI ou de l'APE dans l' actionnariat d'Atos. Si l' état a participé à fermer l'option Airbus, il a nécessairement proposé une porte de sortie à Atos pour une alternative dans l' attente d'une autre option. Pour moi, une intervention de BPI ou APE validerait l'hypothèse de la la responsabilité de l' état. Par ailleurs une telle solution BPI/AGE serait la plus évidente, et ça fait 2 ans qu'elle aurait dû intervenir. Peut-être que l' état espérait que Thales remporte sa mise, repoussant jusqu'ici cette option.
 

hipparchia

New member
Bonjour.
29,9 % du futur Evidian sont en vente.
La Bpi achèterai tout? Une partie, et si oui, combien?
Forcément avant la mise sur le marché des actions.
Par ailleurs, si cette hypothèse est juste, l'annonce devra être faite rapidement, car Atos est déstabilisée, encore plus qu'elle ne l'était déjà, par le non d'airbus (induit dans cette hypothèse par le véto de l'Etat).
 

matabeta

Active member
10% selon un chiffre qui circule dans la presse, soit environ 400 M, à peine de quoi payer le litige Syntel. D’autres cessions seraient nécessaires pour alléger la dette.
 

hipparchia

New member
D'autres cessions nécessaires. Donc, Meunier va à Canossa :
. Soit vers Caine,
. Soit vers Layani,
. Soit vers Kretinsky !
 

marcel

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Oui, lu sur 2,3 articles et entendu aussi de la part de Pechberty pour 10% de prise de la BPI dans Évidian. Même s'il pensait que la vente à la découpe et la disparition d'Atos était vraiment sur la table.

La cession de TFco ne réglera pas vraiment le pb de la dette à CT car il s'agit de leur donner de l'argent.
 

marcel

Active member
Mais cette solution de la BPI, c'est hallucinant qu'elle n'est pas été activée il y a un an et demi déjà qd Atos a commencé à être attaqué de tte part. L'état a jouer un grd rôle ds le déroulement des choses. Le jour où il a mis son veto sur le rachat d'Atos par des étrangers, ils ont plombé le cours. Atos serait étranger depuis belle lurette autrement. Et il aurait été restructuré depuis longtemps.
 

admin

New member
Attention, calmez vos ardeurs  :)
Si 100% du capital introduit en bourse, on peut imaginer une AK de 10% réservée pour BPI, avec 70% aux actionnaire et 30% qui reviendrait à Atos, mais ce serait alors dans le cas d'une IPO avec carnet d'ordre avec fourchette. Vu l'afflux de papier et la défiance du marché, on peut imaginer que le titre serait shorté à mort avec un capitalisation autour de 1.0 à 1.2Md€, soit 9 à 10€ par action.
Deuxio, si la BPI a 10% elle aura le controle de Evidian et va faire vendre Cyber à Thalès dans les 6 mois, donc pourquoi continuer cette putain de scission et pas vendre Cyber à Thalès de suite plutot que cette usine à gaz de technocrates.
 

lg600

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Un article paru sur Boursorma
https://www.boursorama.com/bourse/actualites/airbus-met-fin-aux-discussions-avec-atos-sur-une-participation-dans-evidian-1c7d2175dc30a52a389ff4e2f08c2dbf?at_medium=email&at_campaign=nsl_bourse_mb
Je vous copie la fin de l'article les débuts sont connus :
"Réagissant au retrait du projet de participation d'Airbus dans Evidian, le président de Onepoint, David Layani, a fait savoir mercredi que ses équipes "étudieront toutes les possibilités de rapprochement, dans le cadre d’une acquisition d’Evidian, pour apporter une solution française".
Un temps pressenti comme un éventuel repreneur, Thales a pour sa part indiqué en janvier ne pas être intéressé par une prise de participation dans Evidian.
Atos, formé en partie par une série d'acquisitions réalisées sous la direction de son ancien PDG, Thierry Breton, ancien ministre français des Finances et aujourd'hui commissaire européen pour le Marché intérieur, a des liens étroits avec le monde de la sécurité en France. L'État a le dernier mot sur les partenariats.
Un porte-parole du ministère des Finances n'a pas souhaité faire de commentaire."
Donc on peut résumer en un seul point : AIRBUS N'EST PAS ASSEZ FRANCAIS selon moi ....
Maintenant si ce fait est avéré ATOS a du avoir des compensations ou des certitudes de la part de l'Etat Français....les semaines qui viennent vont être passionnantes je pense...... 
 

poltron

New member
Très intéressant cette nouvelle référence à une solution "française" chez Layani.
La dernière fois qu'elle était apparue c'était dans l'interview de Julien Galvaldon, le DG de Astek le 22/01/2021 lorsqu'il mettait en avant son projet de reprise "patriote".
A mon avis cela n'est pas un hasard si tant d'acteurs soulignent ce point dans leurs exposés. C'est qu'il s'agit d'un des paramètres clefs de la résolution du dossier.
 

marcel

Active member
Je suis assez d'accord avec LG600, il y a un loup sous le désistement d'airbus, les raisons officcielles :

Pas interessé par l'option des 29.9% : ils connaissaient les conditions depuis le début. Cet argument ne me semble pas du tout crédible. Ou alors ils pensaient qu'ils pourraient forcer la main à Meunier une fois le mécanisme enclenché et Meunier n'a pas céder, mais je n'y crois pas.
Pb de prix : Peu probable pour moi. Atos en demandait 7Mds, OnePoint 4.2. On entend qu'Airbus en proposait environ 5.5/6Mds. Je ne pense pas que pour une participation minoritaire de 30% rentrant totalement dans le cadre du plan de Meunier et apportant bcp de synergie et des contrats riches pour Evidian, Meunier ait été aussi vigoureux que ça sur la négociation. Et je ne pense pas non plus qu'il était dans l'intérêt d'Airbus de tirer trop fort sur la corde.
Pas assez de temps pour se prononcer : Là encore, c'est peu crédible à mon goût, le dossier Atos est sur la table depuis 2 ans. Les discussions en off ont dû commencer bien avant décembre 2022. Airbus à largement eu le tps de mûrir sa stratégie. Et Nourdine aurait imposer un calendrier bcp trop exigeant... Je pense qu'Atos était totalement ouvert à repousser l'échéance du calendrier pour la négociation de ses 30% qui sont d'ailleurs tjrs à vendre...

 
Pour moi les raisons sont tout autres, et je vois 3 possibilités :

TCI a mis la pression sur Airbus, le conseil d'administration s'est fragilisé car ils ont eu peur qu'une fronde soit mené lors de l'AG et que leur poste soit remis en cause. Ils n'avaient pas tous les arguments pour répondre aux questions et aux doutes de TCI La solution de facilité était alors d'abandonner.
Si on en croit les rumeurs, l'Etat n'a jms été très chaud pour airbus sur le dossier. Les dirigeants d'airbus auraient fait un gros forcing pour convaincre Bercy de ne pas mettre son véto (élement qui rend encore plus étrange le désistement). Les choses prenant de plus en plus vie, l'Etat a peut-être freiné des quatre fers et joué un rôle dans cette décision finale.
La pire des raisons : Il y aurait un loup chez Evidian du coté Digital. Du coup, Airbus aurait changé son fusil d'épaule et ne voulait que BDS.
 

marcel

Active member
Mais si c'est l'option 2 et que l'Etat est intervenu et que l'info ne filtre pas. Je pense effectivement que des options alternatives ont été posées sur la table en compensation. Concernant Atos, je rejoins totalement les propos de Matabeta qui dit que la solution BPI que l'ont entend pour la première fois sur le dossier comme par hasard le lendemain du désistement d'Airbus viendrait valider cette thèse.
Est-ellle souhaitable ? Disons que si le prix négocié est celui demandé par Atos, je ne vois aucune objection pour une prise de 10%. Ca ferait rentrer 400M€.
Si Airbus suite à ces nombreuses discussions venaient à signer des contrats avec Atos/Evidian, ce feuilleton n'aura pas été vain. C'est ce qui semble se dessiner, des confirmations sont à espérer rapidement.
 
 

tobias

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A bien vous lire et à partir donc sur une hypothèse d'un véto secret de l'Etat dans le deal Atos/Airbus, les questions que je me pose sont les suivantes :
Q1/ L'Etat n'aurait-il pas intérêt à laisser "sombrer" Atos au profit d'un potentiel repreneur désigné finalement par lui, soit Thales ou Orange ?
On le sait bien, les finances sont pour le moins tendues depuis quelques mois chez l'informaticien. Si le procès Syntel se boucle avec une grosse amende, quid de la continuation du  supposé redressement en cours de la société ? (Q2)
Q3/ Pourquoi l'Etat ferait-il donc intervenir la BPI alors qu'il ne l'a jamais fait jusqu'à présent ? Cela aurait pourtant permis à Atos d'avoir un actionnaire de référence certes généralement peu actif ou militant à voir la BPI dans d'autres participations.
Vu que l'Etat se fout royalement des actionnaires et notamment des PP dans tous les dossiers où il intervient (Les récents cas EDF et ORPEA) n'aurait-il pas intérêt à laisser "s'effondrer" Atos et donc son cours de bourse pour tout "ramasser" et partager à très bon compte au détriment certain  de l'actionnariat et probablement aussi des employés ? (Q4)
Un supposé véto secret de l'Etat dans le dossier Atos/Airbus supprime pour moi toute spéculation haussière sur l'action Atos. S'il y a eu véto avec Airbus, il y aura probablement aussi un "niet" en coulisse pour d'autres supposés prétendants tels Onepoint et Sopra dont l'Etat n'est pas actionnaire et n'a sûrement "que faire" ou "pas confiance".
L'Etat, s'il est vraiment la principale cause de l'échec de la négociation entre l'informaticien et l'avionneur ne va t'il pas, en supprimant l'accès de certains prétendants au capital d'Evidian, assécher, de fait, les caisses d'Atos et rendre impossible sa restructuration pourtant indispensable et le placer (s'il y a d'autres mauvaises news style Syntel) dans une situation financière inextricable et dangereuse ? (Q5)
Elle serait tout de même forte de café, celle là, que l'Etat arrive finalement "en sauveur" chez Atos et redistribue des pans entiers de la société à très bon compte ou disons le "à rien" à SES amis alors que par ses actions en coulisse il a asséché les finances d'Atos ??
A supposer cela et à me poser ces questions nous revenons donc sur le leitmotiv de @Map : "à la fin c'est Thales qui gagne" et je rajouterai moi : "et l'actionnaire qui perd" ????
J'espère donc que je me trompe et que vous vous trompez aussi sur cette hypothèse du véto secret ??
 
 

lg600

Active member
Toutes tes réflexions sont pertinentes et angoissantes pour l'actionnaire actuel que nous sommes.
Pour moi il ne fait aucun doute que l'Etat est derrière l'échec Airbus/Atos mais je n'ai pas les réponses (qui les as ?) à toutes tes interrogations et seul l'avenir nous renseignera si j'avais raison ou pas  
Dans un article de l'usine Nouvelle ONEPOINT 
« Dans ce contexte, les équipes de Onepoint sont totalement mobilisées et étudieront toutes les possibilités de rapprochement, dans le cadre d’une acquisition d’Evidian, pour apporter une solution française pérenne et ainsi satisfaire toutes les parties prenantes », annonce la société dans une déclaration reçue par L’Usine Nouvelle.
Toutes les parties prenantes : Etat...selon moi
Les actionnaires sont tellement rincés par ATOS qu'une OPA à 15 passe je pense....
 

admin

New member
@Tobias,
je ne pense pas car il y a quand même pas mal d'emploi en France et des syndicats bien organisés.
En ce qui concerne la BPI, la raison est simple, Atos gardait 30% donc le controle d'Evidian. Dans la mesure ou Atos a besoin du cash des 30% et mette la totalité de Evidian en bourse, il n'y a plus d'actionnaire de référence et l'état via une AK réservée à une prix inférieur pourrait avoir le controle et véto, chose qui n'était pas nécessaire tant que Atos avait 30%.
Vu ce qui s'est passé avec ORPEA, ça va se passer simple, l'état va dire AK réservé de 10% au sur une base de 1.5Md€ de capitalisation soit 150M€ c'est à prendre ou à laisser, sinon on bloque la scission pour cause d'intérêt national. Là l'était en as ras le cul donc ça va pas tergiverser. Soit Meunier obéit soit il va prendre la porte.
 

marcel

Active member
Je ne comprends pas vraiment ton raisonnement. je ne vois pas pourquoi il y aurait une AK réservée.
Atos est en mesure de faire sa scission sans vendre ses 30% tt de suite.
Une fois la scission effectuée, la BPI pourrait hors marché racheter 10% des 30% d'Atos dans Évidian pour avoir un regard de l'intérieur. Par contre, la vente de 10% à 150M. Ça n'a strictement aucun intérêt pour Atos, et l'état n'est absolument en droit de l'imposer.
 

hipparchia

New member
L'état bloquant la scission pour intérêt national? Avec quels outils juridiques, s'il vous plaît? Ce n'est pas possible légalement et heureusement.
 

hipparchia

New member
Par ailleurs, il faut désormais écrire Eviden et plus Evidian. Changement du nom de la spinco depuis hier et dont la com d'Atos n'a rien fait pour la mettre en valeur. Je ne sais pas pourquoi.
 

b78945

New member
La France n’a besoin de personne pour s’affaiblir économiquement. Elle y arrive très bien toute seule en surtaxant par les charges sociales et fiscales sur les entreprises depuis 40 ans.
Ces emplois créateurs de richesse détruits dans le privé ont été remplacés par des emplois publics créateurs de dette. Je ne parle pas de policiers, d’infirmières, ou de magistrats autre emplois publics indispensable au fonctionnement d’un pays, mais d’agences en surnombre, d’observatoires inutiles ou de sureffectifs administratifs étatique ou dans les collectivités locales.
Ce ne sont pas les Allemands qui ont laissé partir à vau l’eau les centrales et l’industrie nucléaire Française, ce qui nous oblige à importer l’électricité carbonée jusqu’à 10 fois plus cher à certaines périodes que l’Energie décarbonée que nous sommes censés produire à bas prix.
Ce ne sont pas non plus les Allemands qui ont oublié d’investir dans les énergies renouvelables comme tous nos voisins l’ont fait.
 

lg600

Active member
L'Etat a bien bloqué

COUCHE TARD et CARREFOUR
Sans AUCUN OUTILS JURIDIQUES
Au nom de la souveraineté Alimentaire :) 
L'ETAT n'a EU AUCUN PROCES intenté pour action illégale 

 
 

lg600

Active member
Alors si la souveraineté alimentaire permet de bloquer une OPA crois moi et sois en persuadé pour une entreprise hautement stratégique pour la défense nationale il fait ce qu'il veut, strictement ce qu'il veut l'Etat et les PP actionnaire sont le cadet de ses soucis (sauf pour les taxes si bénéfice) 
 
 

tobias

New member
"Souveraineté alimentaire" qui est un prétexte absolument fallacieux ?? Carrefour n'est pas producteur ou même fabricant ou très peu sous sa marque "maison". La vraie raison c'était l'emploi et sa sauvegarde. Le canadien Couche-Tard s'il reprenait Carrouf allait forcément dégraisser et notamment en France alors que, comme je l'ai dit par ailleurs, Carrefour est l'un des principaux employeurs en France. 
Le souci avec ce véto étatique de l'OPA sur le distributeur, c'est que la loi a été totalement "détournée" de sa raison d'être ?? Cette loi a été promulguée pour empêcher qu'un secteur stratégique ou éminemment essentiel passe en mains étrangères. Carrefour, ne noircissait aucune des cases et pourtant..
Je rappelle à ceux qui ne comprendraient pas, qu'en dehors de Carrefour, il y a nombre d'autres hyper/supermarchés en France. Beaucoup de consommateurs n'ont jamais mis les pieds dans un Carrefour et ne sont pas morts de faim pour autant et continuent à faire normalement  le plein de leur voiture. De plus, le Canadien nouveau propriétaire n'aurait certainement pas fermé tous les Carrefour de France ni même un seul d'ailleurs ??
Il y a donc eu détournement du cadre de la loi et abus de la part de l'Etat sur ce dossier ?? Et ? Ben rien ! ?? Personne n'a porté plainte, personne ne l'a ramené, ni Bompard le PDG de  Carrefour ni le PDG de Couche-Tard..
Donc quand je lis @Hipparchia qui nous parle : "d'outil juridique qui manque pour ci ou ça", je me marre (respectueusement l'ami) ?? 
L'Etat en France fait ce qu'il veut, il peut même modifier les lois pour casser et annuler des contrats signés en bonne et due forme par les parties, et ce, même avec effet rétroactif (j'ai été victime il y a bien longtemps). On appelle cela "le fait du Prince" en droit français ??
Après, reste à savoir si l'Etat a réellement mis son véto au deal entre Atos et Airbus ?? Officiellement il n'en est rien ! J'espère pour ma part que non ?? Dans le cas contraire, je demande au Président du Conseil d'administration d'Atos ou au DG de la partie Cyber (Mr Oliva) d'en informer sans tarder les actionnaires de la société. C'est bien la moindre des choses d'informer dans le détail les propriétaires de la société de l'échec de ce rapprochement.
@Map, cette question de l'intervention de l'Etat et notamment celle de l'hypothèse d'un véto sur le deal devrait absolument être posée en AG ?? Comme cela, droit dans les yeux, on pourrait nous répondre : "non ! il n'y en a rien été, c'est Airbus qui a renoncé parce qu'il ne pouvait finalement pas se contenter d'être minoritaire dans Eviden". 
 

hipparchia

New member
@Tobias. Pas de soucis, je comprends vos arguments.
Je suis juste légaliste et donc l'Etat, pour moi, ne peut empêcher la scission d'une entreprise privée, dans laquelle il n'est pas actionnaire.
Mais peut-être que mon ordo-libéralisme est une vue de l'esprit face à Bercy.
 

lg600

Active member
Encore un article sur le rôle de l'Etat dans le dossier Airbus-ATOS :
https://portail-ie.fr/analysis/4298/rapprochement-atos-airbus-la-souverainete-europeenne-au-detriment-des-interets-nationaux
Il semblerait toutefois que le gouvernement français ne soit pas entièrement favorable au rapprochement Airbus-Atos : les négociations en cours visent à faire évoluer le partenariat stratégique de 2021. Néanmoins, la branche Defence and Space d’Airbus, dont le siège est en Bavière, est perçue comme étant orientée bien plus par des intérêts allemands que français. Or, Atos est considéré par Bercy comme étant un actif stratégique. Comme souligné à l’annonce du plan de restructuration, le décret sur le contrôle des investissements étrangers en France permet au gouvernement d’autoriser ou non une telle opération si les activités de la société cible sont de nature à porter atteinte à l'ordre public, à la sécurité publique ou aux intérêts de la défense nationale, et cela afin de protéger les actifs stratégiques d'OPA hostiles. La prise de participation d’Airbus au capital d’Evidian peut-elle être qualifiée d’investissement étranger en France ? La France est actionnaire de l’avionneur à hauteur de 10,9 % mais l’Allemagne l’est tout autant, disposant d’une part égale, et la branche du constructeur à l’initiative du projet est située en Bavière, soit hors du territoire national français. Evidian étant destinée à regrouper notamment les métiers de cybersécurité d’Atos, le gouvernement français dit rester « attentif à cette branche dite de souveraineté nationale alors qu’elle travaille avec l’OTAN et l’armée française ». 
Que le gouvernement exerce ou non un contrôle en vertu du décret sur le contrôle des investissements étrangers en France, la forte influence allemande au sein de cette nouvelle entité reste un problème majeur. En effet, en matière de défense et de sécurité, la coopération à l’échelle européenne n’est pas toujours la meilleure solution : dans le cas de l’Eurofighter par exemple, les besoins divergents des armées allemande, britannique, espagnole et italienne ont poussé la France à sortir du projet, ce qui donnera naissance au Rafale, qui connaît aujourd’hui un franc succès tant au sein des armées françaises qu’à l’export. On pense également à l’exemple plus récent du programme SCAF, ralenti par « des différends d’ordre logistique, technique, stratégique, commercial et politique entre les principaux acteurs du projet : Dassault, du côté français, Airbus Defence and Space (Airbus DS) du côté allemand ». Faut-il en retenir qu’en matière de sécurité et de défense, les besoins et intérêts d’un État souverain lui sont trop propres pour être résolus à une échelle supranationale ? 
Ainsi, l’ouverture des négociations entre Airbus et Atos remet-elle sur la table l’éternel débat opposant souveraineté nationale à coopération européenne : faut-il se reposer sur cette dernière pour sauver un fleuron français, dont les solutions sont parmi les rares alternatives aux prestations des GAFAM ? Et sur le marché mondial, si Atos venait à disparaître, sa place serait-elle à coup sûr récupérée par un acteur français ou européen ?
 
 

lg600

Active member
Comme Tobias si l'Etat est intervenu sans proposer une solution alternative à ATOS l'horizon va s'assombrir fortement pour nous PP
 

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