Nouveau titre à suivre dans la liste de labourse.blog
Je me lance et ne m'en veuillez pas si c'est un peu en vrac pour un début.
L'analyse pointue des bilans et l'AT ce n'est pas trop mon truc.
Je compte plutôt apporter des éclairages sur les perspectives stratégiques de la compagnie.
Actuellement L'action n'est pas spécialement "bon marché" mais je pense qu'elle a encore un très fort potentiel de croissance.
Pourquoi ?
Elle est positionnée comme un leader, une référence sur deux créneaux oligopolistiques appelé à croître:
Les avions d'affaire haut-de-gamme et long rayon d'action. Où elle n'a que deux vrais concurrents, l'américain Gulfstream et le Canadien Bombardier. Dassault est à la pointe de l'innovation et avec sa gamme renouvelée (Falcon 5X, 6X, 7X, 8X, 10X) elle peut revendiquer le leadership du segment. Activité très rentable. No1 du secteur. Fort potentiel.
Les avions de combat. Pour ceux qui suivent, le produit principal de Dassault est l'avion de combat Rafale. Qui a eu très mauvaise presse en France pendant très longtemps, pour de très mauvaises raisons: inculture générale des journalistes, hostilité politique envers la ligne de famille Dassault ... Depuis quelque années, la vérité se fait jour. Le Rafale est un excellent produit, le meilleur de sa génération et il est en train de faire un carton à l'export. Le moteur de la croissance est très simple, ce sont les tensions géopolitiques en augmentation constante depuis l'émergence de la Chine et la résurgence de la Russie. Tout un tas de pays veulent avoir dans leur caisse à outil de quoi se défendre. Dans les quinze années à venir, le marché pour le Rafale peut atteindre un millier d'unités. Etant vendu à 100 millions d'euros environ, je vous laisse faire le calcul. Le seul concurrent actuel du Rafale dans e matériel occidental est le F35 américain. Un duopole est en train de s'installer sur ce secteur.
Voila c'était un petit tour de chauffe pour planter le décor.
A présent, voici un tour d'horizon des perspectives 2023:
Le prochain contrat de 26 Rafale Marine est attendu en Mars 2023. Signature prévue lors de la visite officielle d'EM en Inde. Très très gros coup si ça se confirme. Plus pour l'importance stratégique de la commande que pour la quantité. L'inde à déjà fait le choix du Rafale pour son armée de l'air. Si elle confirme pour sa Marine en rejetant l'offre américaine des F-18 (He oui ceux qu'on voit dans Top Gun Maverick et qui gagnent à la fin !), ce serait un signal très fort de confiance et de qualité
Plusieurs "petits contrats" dans les tuyaux:
Irak (24/36) ils n'ont pas de sous mais ils ont du pétrole et la négo se ferait actuellement sous forme de troc, Rafales contre contrats d'hydrocarbures au rabais. C'est assez inhabituel comme type de rémunération mais en ces temps de cherté énergétique, ça n'est pas à négliger.
Serbie (12) : leur aviation commence à dater et tous leurs voisins commencent à s'équiper de matériel plus récent. De plus la Serbie est un allié historique de la France et verrai bien un achat auprès des français comme un moyen de se rapprocher du camp occidental sans trop mécontenter son autre gros allié la Russie. (Acheter du matériel américain serait une ligne rouge)
Colombie (12/16) : aviation très vieillissante. Pas de sous mais la France semble avoir proposé une formule qu'on ne peut pas refuser. Premier paiement après cinq ans ! Je n'y crois pas trop.
D'autres gros contrats dans les tuyaux, plus sérieux mais échéance plus incertaine :
Au Moyen-Orient tout d'abord:
l'Egypte est très contente du Rafale et en veut plus, jusqu'à 100.
L'Arabie saoudite a exprimé son intérêt. Un phénomène de panachage semble deveinr la norme dans les monarchies pétrolières. Les précurseurs ont été les émirats et les qataris qui ont choisi de diversifier leurs flottes d'avion de combat en accordant grosso modo 1/3 des contrats aux américains, 1/3 aux anglais et 1/3 aux français; Si cette politique du panachage se confirme chez les saoudiens et les koweitis, c'est très positif car ces clients sont riches et payent très bien et c'est au bénéfice de Dassault qui partait d'une position très minoritaire dans les années 80. les anglo-américains avaient 95% de ce marché.
Le Qatar est cité pour acheter 36 Rafales de plus. Cette course aux armements vient d'être relancée par la vente de 24 Sukhoi 35 à l'Iran en Mars. L'arrivée de ce chasseur lourd très performants dans l'aviation iranienne poussera les monarchies pétrolières à se renforcer.
En Asie du Sud-Est:
L'inde: Les besoins sont énormes. Ils doivent gérer une menace sur deux fronts. Une commande de 114 appareils est en cours d'évaluation. ça peut prendre pas mal de temps. Mais Dassault a une énorme longueur d'avance et envisage même l'installation d'une ligne d'assemblage en Inde si la grosse commande est confirmée. Cette deuxième ligne permettrait de fournir plus de clients plus vite, de prendre plus de contrats
L'Indonésie pourrait augmenter sa commande initiale de 42 Rafales suite à la pression de plus en plus tangible de la marine chinoise qui disposera de trois porte-avions dans les années 2020.
La Malaisie cherche depuis longtemps à renouveler ses vieux chasseurs. La Malaisie est politiquement et culturellement très alignée sur l'Inde. Le choix du Rafale par l'Inde le place de facto en pole position.
Je n'ai pas encore eu le temps de rassembler tous les liens pour détailler d'ou proviennent toutes ces infos.Je le ferai lors d'un prochain post.
Donc en résumé, même à 164 euros la hausse n'est probablement pas terminée.
Le meilleur est devant nous et un bon newsflow (dont je viens de vous donner le script) en 2023 peut l'amener dans la zone des 200.
Je me lance et ne m'en veuillez pas si c'est un peu en vrac pour un début.
L'analyse pointue des bilans et l'AT ce n'est pas trop mon truc.
Je compte plutôt apporter des éclairages sur les perspectives stratégiques de la compagnie.
Actuellement L'action n'est pas spécialement "bon marché" mais je pense qu'elle a encore un très fort potentiel de croissance.
Pourquoi ?
Elle est positionnée comme un leader, une référence sur deux créneaux oligopolistiques appelé à croître:
Les avions d'affaire haut-de-gamme et long rayon d'action. Où elle n'a que deux vrais concurrents, l'américain Gulfstream et le Canadien Bombardier. Dassault est à la pointe de l'innovation et avec sa gamme renouvelée (Falcon 5X, 6X, 7X, 8X, 10X) elle peut revendiquer le leadership du segment. Activité très rentable. No1 du secteur. Fort potentiel.
Les avions de combat. Pour ceux qui suivent, le produit principal de Dassault est l'avion de combat Rafale. Qui a eu très mauvaise presse en France pendant très longtemps, pour de très mauvaises raisons: inculture générale des journalistes, hostilité politique envers la ligne de famille Dassault ... Depuis quelque années, la vérité se fait jour. Le Rafale est un excellent produit, le meilleur de sa génération et il est en train de faire un carton à l'export. Le moteur de la croissance est très simple, ce sont les tensions géopolitiques en augmentation constante depuis l'émergence de la Chine et la résurgence de la Russie. Tout un tas de pays veulent avoir dans leur caisse à outil de quoi se défendre. Dans les quinze années à venir, le marché pour le Rafale peut atteindre un millier d'unités. Etant vendu à 100 millions d'euros environ, je vous laisse faire le calcul. Le seul concurrent actuel du Rafale dans e matériel occidental est le F35 américain. Un duopole est en train de s'installer sur ce secteur.
Voila c'était un petit tour de chauffe pour planter le décor.
A présent, voici un tour d'horizon des perspectives 2023:
Le prochain contrat de 26 Rafale Marine est attendu en Mars 2023. Signature prévue lors de la visite officielle d'EM en Inde. Très très gros coup si ça se confirme. Plus pour l'importance stratégique de la commande que pour la quantité. L'inde à déjà fait le choix du Rafale pour son armée de l'air. Si elle confirme pour sa Marine en rejetant l'offre américaine des F-18 (He oui ceux qu'on voit dans Top Gun Maverick et qui gagnent à la fin !), ce serait un signal très fort de confiance et de qualité
Plusieurs "petits contrats" dans les tuyaux:
Irak (24/36) ils n'ont pas de sous mais ils ont du pétrole et la négo se ferait actuellement sous forme de troc, Rafales contre contrats d'hydrocarbures au rabais. C'est assez inhabituel comme type de rémunération mais en ces temps de cherté énergétique, ça n'est pas à négliger.
Serbie (12) : leur aviation commence à dater et tous leurs voisins commencent à s'équiper de matériel plus récent. De plus la Serbie est un allié historique de la France et verrai bien un achat auprès des français comme un moyen de se rapprocher du camp occidental sans trop mécontenter son autre gros allié la Russie. (Acheter du matériel américain serait une ligne rouge)
Colombie (12/16) : aviation très vieillissante. Pas de sous mais la France semble avoir proposé une formule qu'on ne peut pas refuser. Premier paiement après cinq ans ! Je n'y crois pas trop.
D'autres gros contrats dans les tuyaux, plus sérieux mais échéance plus incertaine :
Au Moyen-Orient tout d'abord:
l'Egypte est très contente du Rafale et en veut plus, jusqu'à 100.
L'Arabie saoudite a exprimé son intérêt. Un phénomène de panachage semble deveinr la norme dans les monarchies pétrolières. Les précurseurs ont été les émirats et les qataris qui ont choisi de diversifier leurs flottes d'avion de combat en accordant grosso modo 1/3 des contrats aux américains, 1/3 aux anglais et 1/3 aux français; Si cette politique du panachage se confirme chez les saoudiens et les koweitis, c'est très positif car ces clients sont riches et payent très bien et c'est au bénéfice de Dassault qui partait d'une position très minoritaire dans les années 80. les anglo-américains avaient 95% de ce marché.
Le Qatar est cité pour acheter 36 Rafales de plus. Cette course aux armements vient d'être relancée par la vente de 24 Sukhoi 35 à l'Iran en Mars. L'arrivée de ce chasseur lourd très performants dans l'aviation iranienne poussera les monarchies pétrolières à se renforcer.
En Asie du Sud-Est:
L'inde: Les besoins sont énormes. Ils doivent gérer une menace sur deux fronts. Une commande de 114 appareils est en cours d'évaluation. ça peut prendre pas mal de temps. Mais Dassault a une énorme longueur d'avance et envisage même l'installation d'une ligne d'assemblage en Inde si la grosse commande est confirmée. Cette deuxième ligne permettrait de fournir plus de clients plus vite, de prendre plus de contrats
L'Indonésie pourrait augmenter sa commande initiale de 42 Rafales suite à la pression de plus en plus tangible de la marine chinoise qui disposera de trois porte-avions dans les années 2020.
La Malaisie cherche depuis longtemps à renouveler ses vieux chasseurs. La Malaisie est politiquement et culturellement très alignée sur l'Inde. Le choix du Rafale par l'Inde le place de facto en pole position.
Je n'ai pas encore eu le temps de rassembler tous les liens pour détailler d'ou proviennent toutes ces infos.Je le ferai lors d'un prochain post.
Donc en résumé, même à 164 euros la hausse n'est probablement pas terminée.
Le meilleur est devant nous et un bon newsflow (dont je viens de vous donner le script) en 2023 peut l'amener dans la zone des 200.