Bilan et perspectives de la direction Meunier...

matabeta

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Je ne suis pas de ceux qui dénigrent le directoire à longueur de posts, maison peut essayer objectivement de faire un rapide bilan de l'aire Meunier, et de ce qu'il va nous laisser. Je vous mets ici, au cas ou ça efface de l'autre côté, ma réflexion suite à une question sur le forum Bousro.

Meunier est contestable sur divers points mais il ne faut pas oublier que nous essuyons aujourd'hui des erreurs des directions précédentes, à commencer par la stratégie d'acquisitions sûrement trop nombreuses et trop rapides des années Breton, qui, même si souvent les cibles étaient bonnes, sont souvent extrêmement difficiles à intégrer dans un groupe. Les réorganisations, fusions, économies d'échelles, etc, créent des risques et de la dépense pendant des années (pour rappel une fusion sur deux est un échec). Plus récemment il y a eu l'approche incompréhensible du board d'Atos en 2020 sur l'entreprise DXC, beaucoup plus grande qu'elle et sur un secteur en fin de cycle. Là c'est une faute grave, qui a lancé par ailleurs les attaques boursières que l'on a pu apprécier. Pour Meunier, il y a des défauts de communication aux actionnaires, une gestion contestable sur des dépenses indécentes, comme le coût du plan de scission, des incompréhensions sur l'embauche de Belmer alors que visiblement, leur stratégie divergeait, et pour nous actionnaire une faute qui nous ruine, le refus de rapprochements avec Thales en 2021, qui aurait pu prendre diverses formes.
Mais il y a aussi du positif pour l'équipe Meunier : je pense qu'il avait pour seul but de maintenir l'intégrité d'Atos à long terme, et personnellement j'approuve totalement le plan de scission tel qu'il est pensé, que j'avais moi même estimé nécessaire. Par ailleurs, sous sa direction, le plan de transformation de l'infogérance et le recentrage sur les activités porteuses a été réalisé extrêmement rapidement, pour s'adapter aux nouveaux usages post-covid notamment. Mais ça, ça ne se voit pas tout de suite.
Pour conclure, à moyen-long terme, je pense que Meunier aura finalement fait plus de bien que de mal à Atos. On va retrouver une croissance certes faible, mais bien là sur l'ensemble du groupe dès 2022, on sera en ordre de marche pour une scission propre dès 2023, avec une organisation plus lisible. Cette scission permettra au futur directoire de privilégier, au choix, la vente d'une des deux entités, ou pas, selon ses ambitions futures. Et l'essentiel, c'est que Meunier s'en va dans 6 mois, libérant toutes les options pour Atos, y compris, cette fois, une OPA pure et simple, puisque nul doute que son successeur sera approuvé par l'état, qui ne veut pas voir Atos fragilisé plus longtemps.
 

tobias

New member
Je suis globalement d'accord avec ton analyse @matabeta.
Oui Meunier n'est pas le seul responsable. Girard alias "le bronzé affable et triomphant" successeur de Breton a aussi fait beaucoup de mal. C'est lui qui, si je ne m'abuse, a lancé le projet d'acquisition de DXC qui était une pure folie dans un secteur qui était déjà en perte nette de vitesse. Girard était sûrement le type le plus incompétent de toute la bande et c'est sous son ère que l'on a connu une descente aux enfers du cours de bourse. Ce type (Girard) n'inspirait aucune confiance dans le milieu. Son incompétence et sa méconnaissance crasse du secteur dans lequel il évoluait a sans aucun doute attiré sur la boite toute la vade actuelle. Pour le récompenser de tous ses méfaits, le C.A. a fait voter une résolution  en AG l'an dernier lui accordant un beau parachute doré. Elle a été approuvée sans aucun souci, ça c'est une véritable honte ! Meunier est néanmoins responsable ! Le conseil d'administration (C.A.) a quand même pour rôle d'encadrer ou de recadrer au besoin son Directeur Général. Le président de ce C.A. c'est Meunier depuis bien longtemps et qu'a t'il fait ? RIEN !!
Le positif que tu vois dans ses actions récentes c'est quand même pour moi le minimum syndical. Empêcher la vente de la pépite BDS à Layani, autrement dit dépouiller les actionnaires de la seule partie qui vaut quelque chose dans Atos sans aucune contrepartie autre que financière c'est tout de même le b.a.ba pour un président de C.A. non ?
Tout comme toi, je vois aussi la scission comme une bonne chose. Ça donnera de la visibilité à Evidian et accordera à l'entreprise une réelle valorisation qu'on ne retrouve absolument pas dans le cours de l'action Atos actuelle et donc dans sa capitalisation ridicule.
TFco, elle ne profitera plus de la "protection", des résultats et de la marge d'Evidian, faudra donc qu'elle se bouge le cul pour éviter la faillite. Ses dirigeants n'auront pas d'autres choix que d'être bons et donc de prendre les mesures qui s'imposent et rapidement sinon ce sera la sortie de route et le rachat à vil prix par un concurrent français ou étranger. Comme il s'agit de l'infogérance cela ne posera pas de problème. A moins que notre Etat délétère ne décrète là aussi que c'est un secteur stratégique comme pour Carrefour... Du grand n'importe quoi...
Nonobstant, connaissant bien le loulou (Meunier), je m'inquiète du coût exorbitant de cette scission et surtout de la manière avec laquelle elle va être réalisée. On n'est pas à l'abri qu'il nous fasse un voire des montages alambiqués empêchant ceci ou cela suite à cette scission (OPA,...). Il faudra donc être particulièrement attentif aux modalités de cette scission car il est hors de question que l'actionnaire et notamment le petit porteur soit encore une fois floué !
Pour conclure, je pense que Meunier aura fait beaucoup de mal à Atos de par sa passivité crasse du temps de Girard. Erreur de casting aussi avec la choix de Belmer en tant que DG. Pleinement responsable là encore le Meunier ! Il serait bon que cet homme prenne ses cliques et ses claques et retourne à la culture de ses chrysanthèmes. Le plus tôt sera le mieux pour tout le monde !  
GUILTY !! 
 

map

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Tu as raison Matabeta d'intervenir sur Meunier car j'ai remarqué sur bourso que 80% des gens ne comprennent pas, dans  une SA, et lorsque les deux personnes sont différentes, le rôle du président et du DG.
Les membres ne savant absolument pas que Meunier n'a aucune action opérationelle et ce que on peu lui reprocher c'est de pas avoir viré Girard plus tôt, de pas avoir suivi les reco de Belmer et accepté une OPA à 67€ et d'avoir pris Oliva pour la pépite alors qu'on peut imaginer sans délirer que Evidian entre au CAC d'ici quelques années et que Oliva a pas du tout le profil de patron de CAC40. Je ne crois pas avoir déjà vu un patron de CAC40 sans chemise (ça va vous paraitre trivial, mais pour moi c'est une question d'image. On est pas sur du produit geek comme Apple).Comme par hasard Evidian est poussif.
Là où je ne partage pas la totalité de ton analyse, c'est qu'il lui a fallu 3 ans pour s'apercevoir que Elie Girard sans la tutelle de Breton était mauvais (discount dramatique sur les prix), que si le marché avait pas mis la pression, il aurait racheté sur une base de 0.7 fois le CA la sté bancale DSX et aurais mis Atos dans la même situation que ORPEA puisque de mémoire on était pas du tout sur une OPE mais un rachat en cash. Donc la dette de Atos aurait été de 15Md€ sur une activité qui n'aurait jamais été relutive.
Pour moi Meunier est un mauvais et la scission est uniquement dictée par l'obligation de mettre la dette dans Evidian sinon AK. J'avais fait une analyse sur Bourso qui n'a jamais été accepté, même pas 10s et je vais la remettre. Selon moi, si Sycomore s'est tu, c'est pas parce qu'on lui a donné en exclu le CA rassurant du T3 il y a 3 semaines, c'est parce qu'on lui a dit : "si pas de scission, AK".
 

map

Moderator
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J'en parle ci-après, mais l'opérationel est du ressort du DG, mais la stragégie est plus du ressort du président et du CA. Donc oui Girard a pu proposer le projet DXC, mais c'est la uniquement le CA qui a pu valider d'avancer sur le projet. Donc je dirais "idée de Girard, mais projet de Meunier" pour DXC et donc sans la pression du marché, Meunier serait dans la situation d'ORPEA sous projection de justice.
 

matabeta

Active member
Map je crois que si nous sommes d'accord, car j'ai bien mis l'affaire DXC dans le passif "Faute grave" et "incompréhensible". C'est en effet la faute impardonnable sous son mandat, dont j'espère que nous aurons une explication une fois qu'il sera sorti d'Atos.
 

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