Atos vent debout contre les dernières déclarations de Leo Apotheker. Alors que Sycomore Asset Management a proposé la semaine passée la nomination de l'ancien patron de Hewlett-Packard et de SAP à la présidence du conseil d'administration du groupe de services informatiques, en remplacement de Bertrand Meunier, le CA d'Atos s'étonne des propos de l'administrateur de Schneider Electric (ndlr : dans un entretien accordé au Figaro). Ce dernier "critique violemment son fonctionnement et dans le même temps valide la stratégie du Groupe et la qualité de son management, deux prérogatives essentielles du conseil, présidé par M. Bertrand Meunier"."Ces attaques visent uniquement à déstabiliser un groupe mobilisé pour mettre en oeuvre son redressement et sa stratégie de création de valeur pour l'ensemble de ses parties prenantes, alors que Messieurs Leo Apotheker et Cyril Charlot ignorent tout du fonctionnement effectif de la gouvernance d'Atos", ajoute l'ESN.Liz Tinkham, administratrice référente, a ainsi affirmé : "le Conseil d'administration se félicite de la transformation en cours chez Atos. Nous sommes engagés dans la bonne direction, même s'il nous reste encore beaucoup de travail pour mener à bien l'ensemble du plan. Un changement à la tête du Conseil d'administration déstabiliserait le Groupe et irait à l'encontre de son intérêt social".Nourdine Bihmane, Diane Galbe et Philippe Oliva, en charge de la direction opérationnelle du Groupe et de sa transformation, ont déclaré : "grâce à la mobilisation exceptionnelle de ses 110.000 salariés, le redressement d'Atos est plus rapide qu'annoncé et son succès dépend de la stabilité du Groupe".