Arrivée du Fond Carlyle : le retour de la guerre économique contre Atos ?

matabeta

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En dehors de l' analyse fondamentale positive à court terme, on se doit néanmoins de rappeler un élément grave dans l' évolution du dossier : la levée de fond de Onepoint se fait auprès du groupe américain Carlyle, l' un des fonds les plus connus pour ses ambiguïtés en termes de stratégies agressives pour approcher des entités stratégiques. C' est même un fond lié indirectement à la CIA historiquement. (Pour les non initiés, il vous suffit de taper quelques mots sur vos moteurs de recherche à ce sujet).

La défense de la souveraineté des activités d' Eviden, que défend officiellement Onepoint, est largement compromise par ce financement qui n' a rien d' une coïncidence. Ce qui nous ramène à la genèse de la chute d' Atos, dans le dossier de votre serviteur proposé en 2021 : "Atos au coeur d'une guerre économique."

Pour rappel, cette analyse des attaques successives contre le groupe Atos est disponible à l' URL suivante. (Google ne la propose -étrangement- plus. D' autres moteurs de recherches la proposent toujours en première réponse d' une recherche incluant le titre.)

 

matabeta

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Le fond Carlyle était évoqué dès les premières lignes de l' analyse aux côtés de Cinven et autres fonds anglo-saxons qui avaient fait une offre très problématique à Atos durant la première phase de son effondrement : "Carlyle a été dirigé, entre 1989 et 2003, par Franck Carlucci, ancien directeur adjoint de la CIA). Exemple de cette proximité entre les deux fonds, Cinven a pris une participation dans Eutelsat, entreprise stratégique, après que Carlyle (allié pour cette opération à… KKR !) a été débouté par l’état français. Certains y ont vu un recours alternatif plus discret, en lieu et place du trop célèbre Carlyle."
 

matabeta

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Il est important d' être conscient de l' importance du financement de Onepoint dans son projet concernant Atos, d' autant que Onepoint fait valoir son intérêt pour la préservation de la souveraineté d' Atos comme principal argument pour emporter l' affaire. La naïveté des sénateurs et députés qui dénonçaient le risque porté par Kretinsky et soutenir Layani, serait particulièrement tragique si Onepoint parvient à ses objectifs en étant totalement pieds et poings liés à l' entreprise Carlyle. La responsabilité de l' Etat, et en particulier la passivité de la BPI, qui pouvait intervenir à de multiples étapes du dossier, serait impardonnable, si, à l' issue des opérations de Onepoint, des entités d' Eviden étaient compromises d' une façon ou d' une autre.

A ce stade, si l' opération de Onepoint se poursuit, on pourra, à minima, conclure que Carlyle prendrait une position stratégique majeure au sein de l' entreprise Atos, qui détient des compétences souveraines, d' encodage, de sécurisation de cloud et de cloud souverain, des matériels et développements sensibles en terme de Défense française, de renseignement, de gestion de Data, de solutions quantiques, nucléaires, d' armements divers, de protections d' armements, dont dépendent les fleurons nationaux Dassault, Thales, ou encore Airbus notamment.

Cet aspect de l' évolution du dossier invite à remettre sur la table les nombreuses questions posées autour d' une stratégie agressive américaine, qui avait été largement étayée dans un dossier complet livré par votre serviteur en 2021, et qui retrouve malheureusement toute son actualité. Ce dossier, pour les curieux, loin de tomber dans un complotisme simpliste, est disponible à l' URL suivante.


https://atos.bourse.blog/atos-au-coeur-dune-guerre-economique-parties-1 -2-analyse-membre-par-matabeta/

(Google ne la propose -étrangement- plus. D' autres moteurs de recherches la proposent toujours en première réponse d' une recherche incluant le titre : "Atos au coeur d' une guerre économique")
 

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