Je n'ai pas d'avis ferme et définitif sur la question et ATOS est sur une ligne de crête
- Si problème de liquidités, procédure de conciliation on va chuter vers les 4/6
- Si la cession se passe bien, entrée d'un actionnaire, AK relutive, OPA, résultats, démission de BM on peut revoir les 12
- Si UDAAC réussit pourquoi pas les 15 sous quelques mois....
Pour l'état c'est effectivement pas le top en général mais à relativiser
- EDF mis sur le marché à 36
- Elle est descendu à 5.5
- OPA de l'ETAT à 12
Bref l'actionnaire EDF historique à 36 a tout perdu mais celui, avisé qui a acheté à 6 a fait 100 % de gains.
Pour ATOS, titre spéculatif, c'est la même chose ton risque est moindre (mais loin d'être nul) à 7 plutôt que celui qui est à 20 (et je ne parle pas de ceux ayant un PRU supérieur à celui ci)
En 11 ans de bourse je n'ai jamais vu un excès dans la durée sur un titre c'est pour ceci que j'ai une belle ligne à 6.72....je joue sur le rebond technique à minima. Je peux me tromper.
Dans l'audio il présente (et je suis d'accord) Tfco comme ayant besoin de liquidités pour assurer son avenir. Bref ils sont pour la scission. Ce qui m'empêche pas de soutenir l'UDAAC et son plan.
J'invite tout de même les gens à faire preuve de cartésianisme où il faut donc faire bien jouer "le distinct".
EDF et Atos sont difficilement comparables, déjà l'actionnaire d'EDF a toujours été majoritairement l'Etat, ils ont ouvert le capital aux actionnaires mais l'Etat n'a ouvert que 15%.
Les actionnaires qui ont "tout perdu" sur EDF sont juste nuls en investissement/trading, EDF ne s'est pas effondré par surprise mais a vécu une narration très compréhensible, ce qui est moins le cas d'Atos.
En 2005/2010, vous avez un Etat qui veut libéraliser et trouver des financements, c'est la même logique que la privatisation des autoroutes.
Depuis on a eu premièrement l'échec "relatif" du nucléaire français, la France n'est pas capable de monétiser son nucléaire de manière facile et se prend des retards et des retards car on ne vend pas du nucléaire si simplement. L'UE est le théâtre d'une lutte "philosophique" sur le nucléaire, la France perd l'Allemagne suite à l'incident japonais, la France finance seule ses projets fondamentaux, subissant en plus la non rentabilité de toutes ses ventes extérieures. Or la France fait de nouveau le choix du nucléaire et doit refinancer de manière gigantesque, on ne parle pas ici de 720 millions d'euros, on est tout de même ici dans l'une des expressions de la figure de Prométhée de la technique moderne, certes maîtrisée depuis plus de cinquante ans, mais tout de même.
Enfin sur EDF les choix politiques ont été contre EDF et pour la libéralisation du marché avec des avantages concurrentiels perdus. Il n'y a pas de concurrence possible à EDF, EDF peut faire couler tout concurrent en France, il faut donc limiter certains avantages et clairement cela n'a pas été à l'avantage d'EDF.
Et tout ça n'est pas une narration que la bourse a intégré si rapidement, elle a laissé aux pp le temps de sortir, de faire des gains, ils n'ont donc pas été spolié car honnêtement les techniques financières sont telles que les actions des pp d'EDF ne valaient rien. On parle de milliards de perte, de milliards d'emprunts et ceux qui crient au communisme parce qu'ils vivent d'idéologie, mais quels fous sont prêts à céder le nucléaire? A qui? Donc une société qu'on peut volontairement mettre en pertes (les pertes d'AF seraient ridicules), avec la tension du coût de l'énergie (gilets jaunes et autres révoltes populaires), pris dans des paradoxes, des tensions (UE, Allemagne, déchirement interne de la nation), honnêtement ils ont été bien sympas avec les petits porteurs à 12 euros. Et enfin l'Etat ne sort de bourse que pour ne pas avoir à respecter la transparence financière. Comme Elon ne met pas SpaceX et Twitter en bourse car ça reste "lourd" à porter et diminue la marge de liberté.
Atos est loin d'être dans cette configuration. L'avenir de la France repose sur ses investissements colossaux dans le domaine énergétique, je ne suis pas sûr que c'est pareil pour le quantique made in Atos. Le besoin de financement avoué par Eviden est ridicule, pensez juste que des mineurs de Bitcoin ont levé pratiquement la même somme cette année...Pensez juste aux sociétés de livraison de nourriture ou aux vélos connectés. Et donc que si le marché ne veut pas les donner à Eviden ce n'est pas nécessairement la faute de Meunier, c'est juste qu'ils essayent de brader des actifs et les avoir à plus faibles prix. Et c'est là où les médiocres analystes d'Oddo sont amusants avec leurs analyses de comptables postérieures aux différentes baisses d'Atos.
Enfin Macron a une politique en faveur de la financiarisation, donc s'il s'amuse à aller trop loin sur Atos, il va aller contre ce qui fait la force de n'importe quel marché, le petit porteur, c'est à dire que n'importe qui gagnant à peu près sa vie met l'excès en bourse. Et c'est pas avec Atos que soudain les gens vont se dire "oh oui, investissons en bourse". Les opposants à Edouard Philippe vont lui rappeler s'il a des envies de candidature, ce qui devait être pour lui un poste "pépère" se transforme en boulet qu'il abandonne comme un lâche. Pour moi ça c'est significatif "je vends mon réseau politique" pour je ne sais pas x milliers d'euros par an sans trop bosser, et j'abandonne quand justement il y aurait besoin d'une figure nationale. Parce que bon les sénateurs débiles qui se moussent avec les journalistes sur des "on fait rentrer le loup", le niveau de médiocrité, c'est comme l'autre LFI qui veut s'opposer à Netflix pour le partage de compte.
Et pour le cas Orpea, la dette n'est pas comparable. Les actifs ne sont pas les mêmes. Le krach de la tech redouté n'a pas eu lieu vu qu'on a une nouvelle narration IA qui peut bien durer 3 ans, 5 ans ou 10. Et que je ne vois pas de ralentissement en cyber dans les 2/3 prochaines années en matière de croissance de CA. Alors qu'il y a bien un krach sur l'immobilier aux USA ou en UE concernant l'immobilier "commercial". Donc ici la BPI fait un passage en force "spoliatrice" au sens où les actionnaires auraient du garantir le financement d'Orpea, et donc oui j'estime que le CA d'Orpea aurait dû proposer un vote où les actionnaires s'engagent à financer Orpea soit via une AK soit via des obligations convertibles. Vous me direz? Atos est dans le même cas. Non, il y a le mur de la dette, dans le cas d'Orpea, comme Casino, on fait sauter des milliards de dette. Et on n'est pas dans un cas Crédit Suisse où on a fait passer légèrement l'actionnaire devant certains créanciers prioritaires, l'actionnaire ici devait payer les créanciers d'Orpea , et donc la levée de fond n'était pas d'1.5 milliard" mais bien plutôt de 6 milliards (approximatif mais j'aurais tendance à penser à 4 milliard de dette plus le cash apporté par la BPI).