Chez Atos les salariés dans leur grande majorité sont les adversaires des actionnaires, et les alliés objectifs de Meunier. Ils se fichent complètement que l'entreprise dans son ensemble soit démantelée ou vendue, pour diverses raisons:
* soit ils viennent d'arriver et ils n'en ont rien à cirer, ils ne se projettent pas encore dans l'entreprise, de toutes façons le marché du travail est hyper tendu ;
* soit ils sont vieux et leur seul intérêt est de gratter un billet pour partir en pré-retraite dorée, avec les 3 ans de chômage qui vont bien ;
* soit ils sont dans un âge intermédiaire et ils y voient une opportunité quelconque, les vieux vont se barrer et il y aura des places à prendre, de toutes façons ils détiennent les compétences et on ne peut pas se passer d'eux ;
* soit ils sont syndicalistes et ils sont achetés par la direction;
* soit ils sont off shore, ils ne coutent pas cher et leur voix ne compte pas. C'est d'ailleurs pour ça qu'on fait du off shore.
En l'absence d'actionnaire de référence il n'y a aucune contrepouvoir et l'intérêt de l'entreprise s'aligne sur celui des salariés. Le capital de l'entreprise est vu comme un gâteau que doivent se partager les salariés, les conseils, et les banquiers, au travers d'une AK.
Seule une minorité de salariés sincèrement honnêtes et travailleurs verra les choses autrement et tente de ramer à contre courant. En général ils occupent un niveau hiérarchique élevé mais juste en-deçà de la direction. Ils sont démoralisés car ils voient bien que les médiocres sont plus valorisés qu'eux au travers d'un jeu politique qui a plus d'importance que les résultats obtenus sur le terrain.