Étouffé par 5 milliards de dettes, Atos appelle à l’aide (Le figaro)

lillois

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INFO LE FIGARO - Son président, Jean-Pierre Mustier, prépare un recours auprès du Tribunal de commerce de Nanterre pour demander à Hélène Bourbouloux de l’aider à négocier avec les 22 banques créancières.


Président d'Atos depuis mi-octobre, Jean-Pierre Mustier est bien décidé à faire flèche de tout bois pour assurer l'avenir de ce fleuron de la tech. Selon nos informations, il s'apprête à demander au Tribunal de commerce de Nanterre de confier à Hélène Bourbouloux la mission de l'assister dans ses délicates négociations avec les 22 banques créancières du groupe. Il y a urgence, car certaines lignes de financement doivent être renégociées avant le 24 janvier. Si Jean-Pierre Mustier, qui n'a pas souhaité commenter nos informations, n'a pas encore formellement pris la décision d'effectuer une requête auprès du président du Tribunal de commerce, il a déjà pris contact avec Hélène Bourbouloux. La mission de celle-ci pourrait se faire soit dans le cadre d'un mandat ad hoc, soit dans celui d'une conciliation.

La plus réputée des administrateurs judiciaires français a notamment à son actif la gestion de la procédure de sauvegarde de Rallye, holding de contrôle du groupe Casino, et les deux procédures…
 

homiz

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ça va finir comme Casino. Ou plutôt comme Orpea, vu qu'à part la BPI personne voudra s'y coller.
Je sais pas pourquoi vous comparez toujours le cas ATOS avec ORPEA et CASINO alors qu’il n’y a rien avoir en terme de dettes et d’actifs…


Bis repetita ORPEA c’était 9.5 milliards de dette avec quasiment aucun actifs ayant assez de valeurs pour l’éponger…
 

ozymandias

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Je crois que c est la première fois que je fais la comparaison, mais quoiqu’il arrive pour moi la situation est la même, car si les ratios sont différents d orpea cela va quand même aboutir à un processus de dilution massive.
 

hayd75

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Je sais pas pourquoi vous comparez toujours le cas ATOS avec ORPEA et CASINO alors qu’il n’y a rien avoir en terme de dettes et d’actifs…


Bis repetita ORPEA c’était 9.5 milliards de dette avec quasiment aucun actifs ayant assez de valeurs pour l’éponger…
C'est la force de la bourse. La foule se met à juger.
Le point comparable c'est que le maître de Casino a pas mal joué sur les mécaniques comptables mais j'aimerais qu'on me dise, quelle boîte ne le fait pas?
 

homiz

Member
Je crois que c est la première fois que je fais la comparaison, mais quoiqu’il arrive pour moi la situation est la même, car si les ratios sont différents d orpea cela va quand même aboutir à un processus de dilution massive.
À partir du moment où le niveau de dette n’est pas le même et que la valeur des actifs n’est pas le même pourquoi faire une comparaison aussi simpliste ?
 

ozymandias

Active member
Homiz, on raisonne plus tellement sur le bilan ou le compte de résultat là, ça va être du juridique.

Comme Atos arrive pas à vendre pour se désendetter, on se dirige vers un deal imposé dans le cadre d'une conciliation.

La conciliation va être le temps des créanciers, il y a de grandes chances que les discussions aboutissent à de la conversion de créances en capital, et les banques vont pas se gêner, elles vont demander la totalité du capital.

Pourquoi elles demanderaient moins? C'est pas des bons samaritains les types. C'est comme un mortgage, soit tu me payes, soit tu me files ta baraque.

Ensuite quoi? Si la direction ou les actionnaires sont pas contents, ils peuvent refuser, mais auquel cas ils devront apporter l'argent d'une autre façon. Mais si ils pouvaient le faire, ils l'auraient déjà fait.

En règle général une PME a beaucoup de pouvoir dans ce type de négo car la banque a besoin que les actionnaires qui en général bossent dans la boite, collaborent. Mais dans une grosse boite comme Atos ils s'en fichent, et la seule chose qui va intéresser le juge c est qu'il n'y ait pas de casse sociale.

Donc il y aura à la fin de l'histoire un accord homologué (et non pas un accord constaté), et les banques deviendront les propriétaires d'Atos comme la BPI pour Orpea.

Ensuite ils auront tout le temps pour vendre à la découpe au plus offrant.

Si la capitalisation d'Atos se comptait encore en milliards d'€ on pourrait envisager de faire une place aux créanciers sans leur donner la totalité du capital, mais là c'est même pas envisageable.
 

hayd75

Active member
Atos n'arrive pas à vendre pour se désendetter?
Sérieusement?

La conciliation n'est pas le temps des créanciers, elle est le temps de toutes les parties prenantes. Et j'ai l'impression qu'à force de télescoper vous sautez aussi vos propres comparaisons.
Les créanciers de Casino et Orpea ont été...évincé.
Donc le risque est là aussi pour eux.


Les conditions monétaires de janvier 2024 ne seront pas celles d'août 2024 ni celles de janvier 2025.
Les actionnaires n'ont pas dit qu'ils ne pouvaient pas apporter le capital. Vous ne devez pas connaître les AK. Les actionnaires ont réagi négativement, ce qui arrive souvent avec les AK.

Enfin pour la casse sociale, c'est des conneries, il n'y a pas de casse sociale, il faut arrêter les bêtises. Pour TechF on parle de combien d'ingénieurs en France? Le risque c'est pour les allemands qui savent que c'est plié.
Le reste c'est la guerre des talents. C'est donc l'inverse. Vous mélangez tout, surtout qu'Atos a plusieurs juridictions en droit du travail. Le nombre de salariés d'Atos qui risquent leur travail est très faible. Cela fera peu de bruit.
 

homiz

Member
Homiz, on raisonne plus tellement sur le bilan ou le compte de résultat là, ça va être du juridique.

Comme Atos arrive pas à vendre pour se désendetter, on se dirige vers un deal imposé dans le cadre d'une conciliation.

La conciliation va être le temps des créanciers, il y a de grandes chances que les discussions aboutissent à de la conversion de créances en capital, et les banques vont pas se gêner, elles vont demander la totalité du capital.

Pourquoi elles demanderaient moins? C'est pas des bons samaritains les types. C'est comme un mortgage, soit tu me payes, soit tu me files ta baraque.

Ensuite quoi? Si la direction ou les actionnaires sont pas contents, ils peuvent refuser, mais auquel cas ils devront apporter l'argent d'une autre façon. Mais si ils pouvaient le faire, ils l'auraient déjà fait.

En règle général une PME a beaucoup de pouvoir dans ce type de négo car la banque a besoin que les actionnaires qui en général bossent dans la boite, collaborent. Mais dans une grosse boite comme Atos ils s'en fichent, et la seule chose qui va intéresser le juge c est qu'il n'y ait pas de casse sociale.

Donc il y aura à la fin de l'histoire un accord homologué (et non pas un accord constaté), et les banques deviendront les propriétaires d'Atos comme la BPI pour Orpea.

Ensuite ils auront tout le temps pour vendre à la découpe au plus offrant.

Si la capitalisation d'Atos se comptait encore en milliards d'€ on pourrait envisager de faire une place aux créanciers sans leur donner la totalité du capital, mais là c'est même pas envisageable.
Tu parles comme si ATOS voulait qu’on annule sa créance, et n’arrivait pas à vendre ses actifs ce qui n’est pas du tout le cas.
La communication à propos de AIRBUS montre clairement qu’ATOS est en mesure de vendre et que la boîte a des actifs vendable.

La problématique ici n’est pas qu’Atos n’arrive pas à vendre , c’est que Mustier ne veut plus céder TECH FO comme le voulait les banques qui elles n’ont aucune vision stratégique alors que lui sait très bien qu’EVIDEN seul ne sera jamais en mesure de rembourser la dette, c’est donc pour cela que la vente de BDS a été communiquée, la conciliation n’est là que pour donner du temps à Mustier de négocier la vente d’actifs nécessaires au remboursement des créanciers, et certains créanciers espéraient peut être mettre la mains sur la boîte avec l’aide de l’autre incompétent de Meunier sachant que la cession de Tech Fo serait fatale.
 

lamaban

Active member
Hayd75, j'entends vos objections à Ozymandias, et je pense qu'une partie est pertinente si on en reste à un point de vue purement théorique. Je pense aussi qu'il existe une (toute petite) probabilité que le dossier se termine mieux que prévu pour les actionnaires, avec une vente à la découpe valorisant Atos à peu près au niveau de capitalisation actuelle (personnellement je n'y crois pas, et je penche plutôt pour une dilution massive du capital de la partie résiduelle, qui ne sera pas vendue). Mais si l'on reste lucide, et qu'on raisonne en tant qu'actionnaire, j'ai quand même du mal à voir ce qui peut justifier d'être optimiste aujourd'hui. Le meilleur scénario en gros (et qui n'a qu'une toute petite chance de se produire) permettrait d'éviter l'effondrement et d'en rester à une valorisation autour de la valorisation actuelle. Les autres scénarios aboutissent à un effondrement définitif du cours de bourse. Super comme espérance de gain !
 

hayd75

Active member
Hayd75, j'entends vos objections à Ozymandias, et je pense qu'une partie est pertinente si on en reste à un point de vue purement théorique. Je pense aussi qu'il existe une (toute petite) probabilité que le dossier se termine mieux que prévu pour les actionnaires, avec une vente à la découpe valorisant Atos à peu près au niveau de capitalisation actuelle (personnellement je n'y crois pas, et je penche plutôt pour une dilution massive du capital de la partie résiduelle, qui ne sera pas vendue). Mais si l'on reste lucide, et qu'on raisonne en tant qu'actionnaire, j'ai quand même du mal à voir ce qui peut justifier d'être optimiste aujourd'hui. Le meilleur scénario en gros (et qui n'a qu'une toute petite chance de se produire) permettrait d'éviter l'effondrement et d'en rester à une valorisation autour de la valorisation actuelle. Les autres scénarios aboutissent à un effondrement définitif du cours de bourse. Super comme espérance de gain !
Alors mon scénario est celui là.

-Vente de BDS avec du cash permettant de passer la première phase obligataire.
-Inversion de la marge (ça c'est la grande question mais vu le secteur d'Atos et vu que son CA est resté stable, ce n'est pas une hypothèse farfelue)
-Les taux obligataires, c'est la grande question, je ne vois pas l'UE tenir encore 1 an. Les notaires sont en faillite et on n'a pas commencé à faire exploser le marché de l'immobilier de bureau.

Rien ne dit que cela se réalisera.
Ensuite sur le timing des actionnaires, pourquoi ne pas attendre le moment idéal?
Car c'est très dur à pricer.

Je donne un exemple, je suis sur une boîte endettée à hauteur de 30 milliards qui vient d'avoir un EBIT négatif, qui n'a pas encore le niveau pour dégager du positif dans le résultat opérationnel, qui utilise des subterfuges de la dette du style (capitalisation des intérêts de la dette, donc au lieu de dire qu'elle paye 3 milliards d'intérêt par an, elle dit qu'elle en paye 100 millions et qu'elle capitalise le reste dans la valorisation des actifs, ça fait penser à du Meunier). Ils ont inversé la structure financière cette semaine et hop 30% en un jour, la dette a été logé dans une division spécifique et adossé à des actifs.
Alors le problème d'Atos c'est bien sûr les actifs type goodwill, fumisterie ou réalité? Je pense que c'est un peu entre les deux.

Dans le cas d'Atos tout semble noir, et inéluctable et pour moi y a de l'irrationnel boursier orchestré par le marché et les requins. Voilà. On dit que Meunier nous ment, qu'Atos ment, mais on a un marché qui voit le BFR comme de l'argent brûlé. Qui soudain découvre un subterfuge que Meunier utilise depuis longtemps.

Orpea était orchestré sous couvert d'un principe moral.
Casino c'est complexe, il y a des avantages dans ce dossier (son patron est une sorte de génie et il y joue sa peau, dans Atos personne n'y joue sa peau) mais c'est difficile de comparer des hypermarchés et les activités d'Atos.

J'attends de voir la réaction de Layani. Est-ce qu'il poursuit ou se retire devant "trop gros"?
 

ozymandias

Active member
Atos n'arrive pas à vendre pour se désendetter?
Sérieusement?

La conciliation n'est pas le temps des créanciers, elle est le temps de toutes les parties prenantes. Et j'ai l'impression qu'à force de télescoper vous sautez aussi vos propres comparaisons.
Les créanciers de Casino et Orpea ont été...évincé.
Donc le risque est là aussi pour eux.


Les conditions monétaires de janvier 2024 ne seront pas celles d'août 2024 ni celles de janvier 2025.
Les actionnaires n'ont pas dit qu'ils ne pouvaient pas apporter le capital. Vous ne devez pas connaître les AK. Les actionnaires ont réagi négativement, ce qui arrive souvent avec les AK.

Enfin pour la casse sociale, c'est des conneries, il n'y a pas de casse sociale, il faut arrêter les bêtises. Pour TechF on parle de combien d'ingénieurs en France? Le risque c'est pour les allemands qui savent que c'est plié.
Le reste c'est la guerre des talents. C'est donc l'inverse. Vous mélangez tout, surtout qu'Atos a plusieurs juridictions en droit du travail. Le nombre de salariés d'Atos qui risquent leur travail est très faible. Cela fera peu de bruit.

Si tu es actionnaire, tu survalorises ce qui va dans le sens de tes intérêts et tu sous estimes tout le reste. Dis autrement, tu te voiles là face.

Si tu n'es pas actionnaire, je ne sais pas.
 

hayd75

Active member
Si tu es actionnaire, tu survalorises ce qui va dans le sens de tes intérêts et tu sous estimes tout le reste. Dis autrement, tu te voiles là face.

Si tu n'es pas actionnaire, je ne sais pas.
C'est de la tautologie ou du truisme.
Je peux te répondre un truc du même genre, ça ne relève pas de l'argumentation.
 

hayd75

Active member
C'est comme les arguments d'autorité. Cela ne fonctionne que si à chaque fois vous pouvez renvoyer à un élément plus puissant.

Exemple, vous n'êtes qu'un pp.
Donc pour invalider vous devez trouver un pro, il en existe plusieurs sur Atos. Le premier actionnaire n'est pas un pp. Sans parler des quelques fonds qui ont parlé (car c'est un peu la honte forcément).

Si Layani a commencé à sortir vendredi...en plus de tous les risques juridiques déjà actuels, le délit d'initié devient flagrant. Il s'est prononcé. Légalement il ne peut pas sortir.
Pour moi le jeu commence. Et je trouve étrange ceux qui penchent d'un côté. Après je suis un peu énervé car deux fois je n'ai pas pris le train du short (cet été) et il semblerait que là on soit parti pour aller à 3, 2, 1?
 

homiz

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La fumisterie c’est surtout la cession de Techfo suivie d’une AK cautionnée par des les banques qui sont elles même créancières du groupe.

Je n’aime pas le complotisme , mais je vais finir par penser que Meunier l’incompétent avait avec la complicité de certains créanciers d’Atos avait prévue une prise de contrôle d’Eviden par celles-ci.

Le U-turn de Mustier est venu bouleverser leur plan…
 

hayd75

Active member
La fumisterie c’est surtout la cession de Techfo suivie d’une AK cautionnée par des les banques qui sont elles même créancières du groupe.

Je n’aime pas le complotisme , mais je vais finir par penser que Meunier l’incompétent avait avec la complicité de certains créanciers d’Atos avait prévue une prise de contrôle d’Eviden par celles-ci.

Le U-turn de Mustier est venu bouleverser leur plan…
J'ai une lecture plus complaisante.

Meunier sait qu'il n'a pas le milliard. Il sait qu'il y a un paradoxe simple pour 2024 et surtout 2025.
 

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