Le monde informatique : les incertitudes autour de la scission.

marcel

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Le feuilleton Atos continue après plusieurs articles concernant les doutes sur la scission du groupe attendue en juillet prochain. Pour mémoire, en juin 2022, la SSII avait présenté un plan prévoyant la séparation en deux de la société avec d'un côté Tech Foundations (Atos) garderait les services et le digital workplace, de l'autre Evidian emporterait les activités rentables : transformation numérique, big data, cybersécurité. Face à l’appétit de Thales qui souhaite racheter la division Evidian et notamment la partie cybersécurité, Atos a misé sur Airbus pour y prendre une participation minoritaire.

Las, le 29 mars dernier, Airbus et Atos annoncent la fin des négociations. Selon une enquête menée par notre confrère Marc Endeweld, l’échec des négociations a plusieurs raisons. La première est financière, la valorisation d’Evidian à 7 milliards d’euros est jugée trop importante, surtout que les résultats 2022 de la divisions sont décevants et en deçà de la concurrence. La seconde est le veto mis par la DGA (direction général de l’armement) piloté par Emmanuel Chiva et la DAM (direction des applications militaires) à ce rapprochement.

Thales en embuscade, Bertrand Meunier chahuté
En jeu, il y a « les intérêts supérieurs de la France et la protection des secrets industriels autour du Système de combat aérien du futur (SCAF) », rapporte la Lettre A (sur abonnement) en ajoutant, « il s'agissait surtout de garder Airbus à distance des puissants supercalculateurs d'Atos ». La gouvernance autour de Bertrand Meunier est aussi remise en cause. Toujours selon la Lettre A, Atos aurait commandé en 2022 une mission auprès du cabinet McKinsey. Ce dernier aurait eu accès à des données sensibles du CEA, provoquant l’agacement du ministère des Armées.

Dans cette affaire, Thales pourrait avancer ses pions pour racheter Evidian et étoffer ainsi son portefeuille en cybersécurité. Reste à savoir si la scission se fera effectivement en juillet, Marc Endeweld dans son article glisse que les « syndicats sont désormais vent debout contre la perspective d’un tel split ». A cela s’ajoute aussi la grogne des actionnaires et notamment des investisseurs minoritaires comme Sparta Capital ou Sycomore Asset Management, qui souhaitent le départ de Bertrand Meunier. Le groupe est donc sous pression et elle devrait augmenter dans les prochaines semaines. A suivre…
 

marcel

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Rien de nouveau au programm. C'est Thalès qui a travers la DGA a fait pression sur le gouvernement pour mettre fin aux discussions avec Airbus. Toutes les autres explications sont futiles.

Par contre, je note sur cette phrase :
« il s’agissait surtout de garder Airbus à distance des puissants supercalculateurs d’Atos ».

Ça montre qd même que l'on veut que le seul acteur de supercomputer européen reste 100% français.
Ça montre que cette entité est très très sensible aux yeux de l'état, et que même s'elle n'offre pas une rentabilité intéressante, elle reste extrêmement importante.
D'ailleurs, Bihmane avait bcp insisté dessus lors de sa brève apparition sur BFM.
 
Si on pouvait profiter du chip act pour fabriquer les processeurs des supercalculateurs en France ce serait un sâcré plus ...
 

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