Bon ben, c'est pas moi qui vais vous le dire et encore moins vous l'expliquer . Comme il est vaguement question d'augmentation de capital pour Alstom , je poste ici puisqu'on va avoir le cas .
https://www.letemps.ch/economie/evaluer-decote-reelle-lors-dune-augmentation-capital#:~:text=Le%20cours%20th%C3%A9orique%20de%20l,nombre%20d'actions%20nouvellement%20%C3%A9mises.
Michel Ehrenhold, Corporate Finance, Lombard Odier Darier Hentsch & Cie
Publié le 28 octobre 2002 à 01:21. / Modifié le 10 juin 2023 à 20:
A l'occasion d'une augmentation de capital, l'actionnaire se voit en principe accorder le droit de souscrire de nouvelles actions à un prix d'émission présentant parfois une forte décote par rapport au cours de Bourse. Toutefois, les apparences peuvent s'avérer trompeuses, de sorte que l'investisseur est appelé à examiner la situation avec soin.
Commençons par le commencement. Une société cotée souhaite lever des fonds et décide de procéder à une augmentation de son capital. Le marché suisse fournit trois exemples récents. Centerpulse (l'ancienne Sulzer Medica) a dû lever les fonds qui lui permettront d'honorer ses obligations en relation avec l'accord judiciaire intervenu dans le cadre du scandale des prothèses de hanche. Zurich Financial Services et Rentenanstalt/Swiss Life se sont quant à elles vues contraintes de prendre des mesures afin de renforcer leur assise en fonds propres.
La décote
Une fois que la société a chiffré le montant dont elle a besoin, elle va généralement charger une banque d'affaires d'exécuter l'augmentation de capital. Dans le contexte boursier actuel, la banque va en principe devoir s'engager à souscrire toutes les nouvelles actions à un prix déterminé, avant de chercher à placer ces actions auprès d'investisseurs. La société obtient donc les fonds, alors que le risque du placement est assumé par la banque. Le prix d'émission doit toutefois être fixé de façon à assurer le placement des titres, et donc le succès de la transaction. En effet, plus encore que pour la banque, dont le risque est essentiellement financier, le succès de la transaction est un facteur essentiel pour la société. Un placement réussi démontrera que la société possède la confiance des investisseurs, et cet élément est indispensable dans l'optique d'un développement positif du cours boursier.
Afin d'attirer les investisseurs, le prix d'émission des nouvelles actions se situera en principe en dessous du cours de Bourse. Dans un contexte boursier peu favorable, cette décote peut être importante. Un phénomène de dilution apparaît alors: postérieurement à l'augmentation du capital, la valeur d'une action sera inférieure à ce qu'elle était avant la transaction. Le cours théorique de l'action après l'augmentation du capital est représenté par la moyenne entre le cours de Bourse avant la transaction et le prix d'émission. Cette moyenne doit être pondérée en fonction du nombre de titres en circulation avant l'augmentation du capital et le nombre d'actions nouvellement émises.
La décote réelle peut alors être calculée en ramenant le prix d'émission au cours théorique ainsi obtenu.
Avant sa décision d'augmenter son capital, Zurich Financial Services (ZFS) avait émis 83,9 millions d'actions. Le 16 septembre, le cours de clôture de l'action ZFS s'affichait à CHF 135, ce qui représente une capitalisation boursière de CHF 11,3 milliards.
Ce même jour, ZFS a communiqué son intention de lever CHF 3,75 milliards, le prix d'émission des nouvelles actions étant fixé à CHF 65. La décote nominale s'élève donc à 52%, pour un nombre de titres à émettre de 57,7 millions.
Si l'on calcule la valeur théorique de l'action après augmentation du capital (en additionnant la capitalisation boursière et l'apport brut d'argent frais, avant de diviser ce nombre par la somme totale des actions en circulation après augmentation du capital), on obtient un montant de CHF 106. La décote réelle, bien que toujours substantielle, fond alors à 39%.
La décote nominale peut donc être une indication trompeuse, et l'investisseur devrait savoir que seule la décote réelle lui permettra d'évaluer le risque qu'il encourt au moment où il décide de souscrire à une augmentation de capital.
https://www.letemps.ch/economie/evaluer-decote-reelle-lors-dune-augmentation-capital#:~:text=Le%20cours%20th%C3%A9orique%20de%20l,nombre%20d'actions%20nouvellement%20%C3%A9mises.
Comment évaluer la décote réelle lors d'une augmentation de capital?
Le prix et la quantité de nouvelles actions émises ont une influence plus ou moins grande sur le cours du titreMichel Ehrenhold, Corporate Finance, Lombard Odier Darier Hentsch & Cie
Publié le 28 octobre 2002 à 01:21. / Modifié le 10 juin 2023 à 20:
A l'occasion d'une augmentation de capital, l'actionnaire se voit en principe accorder le droit de souscrire de nouvelles actions à un prix d'émission présentant parfois une forte décote par rapport au cours de Bourse. Toutefois, les apparences peuvent s'avérer trompeuses, de sorte que l'investisseur est appelé à examiner la situation avec soin.
Commençons par le commencement. Une société cotée souhaite lever des fonds et décide de procéder à une augmentation de son capital. Le marché suisse fournit trois exemples récents. Centerpulse (l'ancienne Sulzer Medica) a dû lever les fonds qui lui permettront d'honorer ses obligations en relation avec l'accord judiciaire intervenu dans le cadre du scandale des prothèses de hanche. Zurich Financial Services et Rentenanstalt/Swiss Life se sont quant à elles vues contraintes de prendre des mesures afin de renforcer leur assise en fonds propres.
La décote
Une fois que la société a chiffré le montant dont elle a besoin, elle va généralement charger une banque d'affaires d'exécuter l'augmentation de capital. Dans le contexte boursier actuel, la banque va en principe devoir s'engager à souscrire toutes les nouvelles actions à un prix déterminé, avant de chercher à placer ces actions auprès d'investisseurs. La société obtient donc les fonds, alors que le risque du placement est assumé par la banque. Le prix d'émission doit toutefois être fixé de façon à assurer le placement des titres, et donc le succès de la transaction. En effet, plus encore que pour la banque, dont le risque est essentiellement financier, le succès de la transaction est un facteur essentiel pour la société. Un placement réussi démontrera que la société possède la confiance des investisseurs, et cet élément est indispensable dans l'optique d'un développement positif du cours boursier.
Afin d'attirer les investisseurs, le prix d'émission des nouvelles actions se situera en principe en dessous du cours de Bourse. Dans un contexte boursier peu favorable, cette décote peut être importante. Un phénomène de dilution apparaît alors: postérieurement à l'augmentation du capital, la valeur d'une action sera inférieure à ce qu'elle était avant la transaction. Le cours théorique de l'action après l'augmentation du capital est représenté par la moyenne entre le cours de Bourse avant la transaction et le prix d'émission. Cette moyenne doit être pondérée en fonction du nombre de titres en circulation avant l'augmentation du capital et le nombre d'actions nouvellement émises.
La décote réelle peut alors être calculée en ramenant le prix d'émission au cours théorique ainsi obtenu.
Avant sa décision d'augmenter son capital, Zurich Financial Services (ZFS) avait émis 83,9 millions d'actions. Le 16 septembre, le cours de clôture de l'action ZFS s'affichait à CHF 135, ce qui représente une capitalisation boursière de CHF 11,3 milliards.
Ce même jour, ZFS a communiqué son intention de lever CHF 3,75 milliards, le prix d'émission des nouvelles actions étant fixé à CHF 65. La décote nominale s'élève donc à 52%, pour un nombre de titres à émettre de 57,7 millions.
Si l'on calcule la valeur théorique de l'action après augmentation du capital (en additionnant la capitalisation boursière et l'apport brut d'argent frais, avant de diviser ce nombre par la somme totale des actions en circulation après augmentation du capital), on obtient un montant de CHF 106. La décote réelle, bien que toujours substantielle, fond alors à 39%.
La décote nominale peut donc être une indication trompeuse, et l'investisseur devrait savoir que seule la décote réelle lui permettra d'évaluer le risque qu'il encourt au moment où il décide de souscrire à une augmentation de capital.