Atos - Vers une faillite orchestrée après avoir siphonné la caisse ?

xenon

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@map

Ton article m'a complètement décontenancé :

Il m'a fait pensé à 2 choses

1) Est-ce que les créanciers cherchent à siphonner la trésorerie et les actifs vers des holdings afin de récupérer le maximum avant la faillite ?
Dans ce cas pas d'argent pour plan social éventuel et risque pour le paiement des salaires à moins de faire appel au régime de garantie des salaires (AGS) https://entreprendre.service-public.fr/vosdroits/F31409 ?
On m'a raconté l'histoire, si je ne fait pas d'erreur, d'une entreprise américaine avec son siège au Delaware (paradis fiscal trouble aux USA) qui avait siphonné la trésorerie d'une entreprise française et l'avait poussé à la faillite. Une ou des collectivités s'étant porté caution, elles ont dues payer les pots cassés.

OU

2) Est-ce que les créanciers cherchent à préparer une recapitalisation ou un contrôle de la société via une cascade de holding comme Bernard Tapie , il me semble , dans les années 80 qui avait 51% du capital d'une cascade de holdings ?
Ou est-ce que les créanciers pensent faire une LBO avec Atos ?

Qu'est-ce qu'on en tête les créanciers ?

De toute façon désormais avec Atos, si çà peut aller mal çà ira mal d'une manière à laquelle on avait pas pensé.
La loi de Murphy dans toute sa grandeur : https://fr.wikipedia.org/wiki/Loi_de_Murphy
 

termathor

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Qu'est-ce qu'on en tête les créanciers ?
J'aimerais bien le savoir aussi, et je suis preneur de toute spéculation ou analyse, même la plus barrée !

A un moment, et je pense que c'est juste maintenant, un certain nombre d'employés, suivant leur pays et législation respective, vont devoir essayer de savoir ce qu'il va se passer pour eux.
Plan social, pour les pays où ça existe ? Coup de pied dans le cul ? Négo avec la direction ?

Ca ne sent vraiment pas bon, cette news ...
 

Okap

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C'est une procédure courante quand des créanciers acceptent un financement

1/ sécurisé
2/ avec un risque important qu'il se termine par la saisie des actifs qui servent de gage.

Ca permet de limiter les formalités administratives et donc d'aller vite en cas de défaut de l'emprunteur. Egalement d'éviter une partie des recours que pourraient intenter des créanciers concurrents en bénéficiant d'une/de juridictions dont les lois sont favorables aux intérêts des créanciers détenteurs de sûretés (ici : NL/LU) au lieu de dépendre d'une juridiction qui pourrait considérer que d'autres créanciers sont prioritaires ou sur un pied d'égalité (p. ex. l'Etat pour les dettes sociales et fiscales).

En clair, les créanciers se sont organisés pour pouvoir saisir le plus efficacement et le plus rapidement possible les actifs par lesquels sont sécurisés leurs nouveaux emprunts (en premier rang), les dettes réinstallées des créanciers participants (en second rang) et les dettes réinstallées des créanciers non participants (en troisième rang). Dans cette structure TOUS les autres créanciers passeront après les créanciers sécurisés.

Rappelons que dans le cas présent la sécurisation en question comprend "substantiellement tous" les actifs de l'entreprise, comme le formulent nos amis anglo-saxons.

Et le sort des actionnaires dans cette structure. ?

Eh bien, en cas de défaut, ils se retrouveraient, en quelques jours et sans recours, actionnaires d'une coquille vide lestée d'un monceau de dettes non sécurisées...


Petit rappel : d'où vient-on, où va-t-on ?

Lorsque la situation d'Atos est devenue intenable en début d'année, les créanciers financiers se sont retrouvés dans une position inconfortable vu que personne parmi eux n'avait de dettes sécurisées et donc ils étaient sur un pied d'égalité (ou en dessous) d'un tas d'autres créanciers. Par le biais du plan désormais validé, ils ont désormais éliminé ce problème en obtenant des sûretés (un gage) sur l'ensemble de leurs dettes (la nouvelle mais aussi la part non éliminée par le plan de l'ancienne dette).

La structure NL/LU qui va être mise en place parachève ce travail.

A la prochaine crise de liquidité, ils pourront donc saisir et vendre les actifs sans se poser de question et avec le minimum d'opposition possible que ce soit des créanciers non sécurisés, de la part des actionnaires, des salariés, de l'Etat...

La cerise sur le gâteau, c'est qu'ils n'ont à remettre que 75M (au maximum) de fonds propres et qu'ils s'offre le luxe de tenter de demander de remettre 233M au pot, somme évidemment non sécurisée et qui a de fortes probabilité de finir dans les poches des créanciers (qui refusent eux de fournir ces fonds propres et avec de bonnes raisons vu que l'entreprise sera toujours sur-endettée après réalisation du plan).

Dans ce cadre l'opération séduction des 9 millions du nouveau patron est éthiquement un coup de pute mais bon, vu que le tribunal n'a pas tiqué (et il n'était peut-être pas en capacité de le faire), il ne reste plus que l'AMF pour demander des précisions à propos de ce qui pourrait bien être (si les info du blog sont fiables) la plus belle publicité mensongère pour une AK que j'aie jamais vu (et j'en ai vu pas mal).

Si le cynisme était une discipline olympique, cette bande de créanciers rafleraient non pas une mais probablement les 3 médailles...
 

Okap

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Accessoirement, les créanciers vont pouvoir préparer les actifs à la vente par une restructuration sévère dans de bien meilleures conditions que s'ils les liquidaient maintenant.

En effet, tant qu'ils maintiennent l'illusion d'un plan visant à sauver l'entreprise, ils peuvent arguer du fait que les efforts consentis le sont "pour le bien de l'entreprise" et "au bénéfice de toutes les parties prenantes".

Alors que dans les faits la très grande majorité (au cas peu probable où l'entreprise survit) ou la totalité (dans tous les autres cas) des bénéfices ira dans les poches des créanciers susdits...
 

cigogne

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Accessoirement, les créanciers vont pouvoir préparer les actifs à la vente par une restructuration sévère dans de bien meilleures conditions que s'ils les liquidaient maintenant.

En effet, tant qu'ils maintiennent l'illusion d'un plan visant à sauver l'entreprise, ils peuvent arguer du fait que les efforts consentis le sont "pour le bien de l'entreprise" et "au bénéfice de toutes les parties prenantes".

Alors que dans les faits la très grande majorité (au cas peu probable où l'entreprise survit) ou la totalité (dans tous les autres cas) des bénéfices ira dans les poches des créanciers susdits...
et... hum pour les salariés cà donne quoi ? on attend d'être non plus à 80% de bench mais 0% (idem est 100% de tournage de pouces) ?
 

Okap

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@cigogne
Ceci est juste mon avis, au vu des infos disponibles et de ce que j'estime être les incentives des créanciers (qui sont clairement maintenant à la barre). Il y a un certain nombre d'inconnues pour moi (et je crois pour l'immense majorité des gens, y compris les juges) et entre autre les accords juridiques entre les différentes entités du groupe, les interactions entre les différentes législations auxquelles le groupe est soumis. Ces inconnues sont d'ailleurs une des raisons de la mise en place de la structure NL/LU. Enfin je suis très loin d'être un expert en droit français et encore moins en droit social...

Tout cela étant précisé :

Les actifs du groupe, ce sont ses activités.

Les filiales (et sous-filiales) qui portent des activités rentables (ou du moins vendables) seront probablement passées à la paille de fer dans les prochains 18 mois. Les salariés concernés qui auront survécu à la restructuration seront revendus. Donc si plan social il y a (avant la revente, après la revente ou les deux), il devrait être financé.

Par contre, les gens dans les structures intermédiaires (centres de services intra-groupe), le siège, les activités non rentables... auront certainement à s'inquiéter en cas de liquidation si/quand cette structure sera mise en place.

Même chose pour les créanciers non sécurisés, ceux qui sont créanciers directement d'une filiale rentable ou rentabilisable devraient être payés même en cas de liquidation. Les créanciers non sécurisés du groupe, par contre, j'ai des doutes...

Si quelqu'un a quelque chose à corriger dans le tableau ci-dessus ou est en mesure de donner des précisions sur , il est évidemment le bienvenu.
 

Okap

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En tout cas, je le répète, les actionnaires qui vont remettre au pot sont en route pour une mission suicide.
Etiquement, c'est carrément criminel de la part du board et du TC d'avoir accepté de mettre en place cette offre.

Si en plus le welcome bonus décrit par la source de Map est réel, il s'agit en plus d'une escroquerie...
 

cigogne

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bonjour, question perhaps bête que pour moi mais perhaps savez-vous qui est ce "victorda" qui à lire ses commentaires sur le forum bourso me semble certainement "expert" en tant que boursicoteur" mais aussi "fumeur de moquette trumpiste" pour la situation opé et managériale de la tôle qui est juste une totale pétaudière mode "courage fuyons"... bezons c'est le titanic bon j'exagère à peine...

je cite "juste" ces dernières remarques "hallucinogènes" :
- hier 15h15" il n’y aura plus aucune compromission du politique au sein même de la direction d’Atos, les nouveaux actionnaires et le nouveau DG vont faire du très bon boulot."
- ce matin à la fraiche 8h15 :"Le PDG a dit qu’il se lançait avec nous dans le plan de restructuration et qu’il se voie faire 2 mandats de 4 ans, autant dire qu’il voit Atos se redresser. C’est à contre sens de certains narratif, encore et toujours la désinformation…" & " c’est de l’intention du second triumvirat d’attaquer sans relâche Atos jusqu’à liquidation."

et il "fait la paire" avec "zouzou17 ! hier 15h06 : "
Salle pense fric et exécution. C'est bien. Pas là pour faire plaisir à l'état qui n'a rien fait.
S'il faut fermer des business "stratégiques," pour lesquels l'état ne paie pas avec marge, fermons les. Concentration sur la rentabilité.
Les investissements de prestige sur le quantique et autres , pourquoi ne pas les stoppé
???"


c'est qui ? le service com d'atos ou les petits-fils Coué & Lapalisse ? Bon dimanche !
 

map

Moderator
Membre du personnel
On m'a raconté l'histoire, si je ne fait pas d'erreur, d'une entreprise américaine avec son siège au Delaware (paradis fiscal trouble aux USA) qui avait siphonné la trésorerie d'une entreprise française et l'avait poussé à la faillite. Une ou des collectivités s'étant porté caution, elles ont dues payer les pots cassés.

Oui c'est le cas des pages jaunes (maintenant Solocal) qui avait une énorme tréso, mais aussi une énorme dette. Ils ont siffoné la tréso. C'était au moment où 80% des recherches ne se faisaient plus sur pages jaunes mais sur Google et il était évident que Pages jaunes allait sur les 3 années suivantes perdre chaque année 50% de son CA.

Ils ont donc siffoné la tréso en laissant la dette. Honnement, j'ai pas suivi la restructuration de Solocal, mais c'est un des plus gros hold-upd u siècle laissé faire par l'état.
 

map

Moderator
Membre du personnel
En tout cas, je le répète, les actionnaires qui vont remettre au pot sont en route pour une mission suicide.

Si l'AMF valide le visa de l'AK, et j'espère qu'ils ont autre chose à faire que lire le présent forum, ça voudrait dire qu'ils ont basculé du côté obscur de la force.

Honnêtement je ne vois pas comment ils pourraient lever plus que 20M€. C'est mon maxi en descente vent dans le dos.
 

thombal

Active member
bonjour, question perhaps bête que pour moi mais perhaps savez-vous qui est ce "victorda" qui à lire ses commentaires sur le forum bourso me semble certainement "expert" en tant que boursicoteur" mais aussi "fumeur de moquette trumpiste" pour la situation opé et managériale de la tôle qui est juste une totale pétaudière mode "courage fuyons"... bezons c'est le titanic bon j'exagère à peine...

je cite "juste" ces dernières remarques "hallucinogènes" :
- hier 15h15" il n’y aura plus aucune compromission du politique au sein même de la direction d’Atos, les nouveaux actionnaires et le nouveau DG vont faire du très bon boulot."
- ce matin à la fraiche 8h15 :"Le PDG a dit qu’il se lançait avec nous dans le plan de restructuration et qu’il se voie faire 2 mandats de 4 ans, autant dire qu’il voit Atos se redresser. C’est à contre sens de certains narratif, encore et toujours la désinformation…" & " c’est de l’intention du second triumvirat d’attaquer sans relâche Atos jusqu’à liquidation."

et il "fait la paire" avec "zouzou17 ! hier 15h06 : "
Salle pense fric et exécution. C'est bien. Pas là pour faire plaisir à l'état qui n'a rien fait.
S'il faut fermer des business "stratégiques," pour lesquels l'état ne paie pas avec marge, fermons les. Concentration sur la rentabilité.
Les investissements de prestige sur le quantique et autres , pourquoi ne pas les stoppé
???"


c'est qui ? le service com d'atos ou les petits-fils Coué & Lapalisse ? Bon dimanche !
Les forums boursiers c'est au mieux 10% d'infos utiles, 90% de conneries et quelques % de bon à enfermer
 
Hello, perhaps a stupid question for me but perhaps do you know who this "victorda" is who, reading his comments on the bourso forum, certainly seems to me to be an "expert" as a stockbroker but also a "Trumpist carpet smoker" for the operational and managerial situation of the sheet metal which is just a total mess in the "courage let's flee" mode... Bezons is the Titanic, well I'm barely exaggerating...

I "just" quote these last "hallucinogenic" remarks:
- yesterday 3:15 p.m. "There will be no more political compromise within the Atos management, the new shareholders and the new CEO will do a very good job . "
- this morning at 8:15 am: " The CEO said that he was embarking on the restructuring plan with us and that he sees himself doing 2 terms of 4 years, which is to say that he sees Atos recovering. This goes against some narratives, still and always the disinformation... " & " it is the intention of the second triumvirate to relentlessly attack Atos until liquidation. "

and he "makes a pair" with "zouzou17! yesterday 3:06 p.m.: "
Salle thinks money and execution. That's good. Not there to please the state that has done nothing.
If we have to close "strategic" businesses, for which the state does not pay with margin, let's close them. Concentration on profitability.
Prestigious investments in quantum and other fields, why not stop them
???"


Who is it? The Atos communications department or the Coué & Lapalisse grandsons? Have a nice Sunday!s.
s/he is repeating what Rudolphe Belmer said 2 years back :D
 

xenon

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@Okap
Merci pour tes commentaires très intéressant du vendredi 25/10.

Les créanciers sentent aussi un climat hostile au capital en France et prennent leur disposition pour éviter de se faire spolier :
Budget 2025: les députés renforcent l'"exit tax" et maintiennent la "flax tax" au même niveau

Comment fonctionne la taxe sur le rachat d’actions ?
https://www.lemonde.fr/les-decodeur...-fonctionne-ce-mecanisme_6345767_4355770.html
La taxe sur les rachats d’action fait partie des pistes étudiées par Bercy pour augmenter les recettes fiscales. Mais elle ne rapporterait qu’environ 200 millions d’euros par an.
 

xenon

Active member
Comment le TRIMESTRE conduit à la FAILLITE
=> Certains éléments de cette vidéo pourrait aussi concerner Atos.
- Le personnel qui n'est pas formé et qui perd en valeur commerciale vendue auprès des clients
- L'absence de R&D ou de constitution de nouvelles offres commerciales avec d'équipes permettant de vendre des prestations à valeur ajoutée et à fortes marges (je me trompe sur ce point ou pas ?)
- Le personnel que l'on laisse sur des technologies obsolètes tant que celà rapporte et qui au final n'aura pas les bonnes compétences ou expériences lorsque les nouvelles technologies auront remplacées les anciennes chez les clients.
- des contrats clients pris alors que la société perd de l'argent dessus (est-ce qu'Atos a encore assez de personnes expérimentées pour jauger correctement le cout à facturer pour un appel d'offre client avec une marge ? )

extrait :
"
Ressources humaines
L’effectif total du Groupe s’élevait à 82 211 employés à fin septembre 2024, en baisse
de -10,3% par rapport à fin juin 2024.
A la suite de la fin de certains contrats en Amériques et
au Royaume-Uni, le Groupe a transféré environ 4 900 employés vers de nouveaux prestataires.
En excluant ces transferts, les effectifs ont diminué d'environ -5%.
Au cours du troisième trimestre, le Groupe a effectué 1 839 recrutements (dont 90,9%
d’employés directs), tandis que le taux d’attrition s’est inscrit en hausse par rapport au T2. Sur
les 9 premiers mois de 2024, le taux d’attrition est en ligne avec les niveaux historiques."


=> Si les départs s'accélèrent, la réalisation correcte de certains contrats client va devenir difficile .
Environ 8000 salariés de moins dans le groupe en 3 mois !
 

UnSalarieEviden

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- L'absence de R&D ou de constitution de nouvelles offres commerciales avec d'équipes permettant de vendre des prestations à valeur ajoutée et à fortes marges (je me trompe sur ce point ou pas ?)

Il y a au moins une business line où une R&D existe (et attend désespérément d'être exfiltrée par l'APE).
 

termathor

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Les chiffres du T3 ne rassurent pas du tout.


Extrait:
"Le ratio de prise de commandes sur chiffres d’affaires du Groupe s’est élevé à 66% au troisième trimestre 2024, en baisse par rapport à 84% au troisième trimestre 2023, reflétant le ralentissement des conditions de marché et les reports dans l’attribution de contrats, les clients attendant la finalisation du plan de refinancement du Groupe. Ce ratio est en ligne avec le ratio prise de commandes sur chiffres d’affaires du T3 2023 excluant les contrats de taille exceptionnelle . "

Non ça reflète pas les conditions de marché, bande d'outils, juste que les clients partent (66% vs. 84%, en plus, probablement avec des chiffres bidouillés !). Quant aux reports et autres "clients attendant la finalisation du plan de refinancement du Groupe", on ne doit pas vivre dans le même espace-temps.

Les clients, moi, je les vois (et les ai surtout vu) partir à la concurrence.
Et ils ne vont pas "attendre" gentiment que Mustier ainsi que l'intermittent du spectacle de service, Salle, ou le prochain, se décident à nous faire remonter la pente ! Il a pas encore compris ça, Mustier ? Un client n'attend pas, il part ou il reste.

Accenture, Cap Gemini, TCS, Wipro ... Avant ils ne savaient même pas qui était ATOS, maintenant, ils nous connaissent super bien, tous leurs nouveaux clients étaient infogérés par ATOS avant !
 

cigogne

Active member
Les chiffres du T3 ne rassurent pas du tout.


Extrait:
"Le ratio de prise de commandes sur chiffres d’affaires du Groupe s’est élevé à 66% au troisième trimestre 2024, en baisse par rapport à 84% au troisième trimestre 2023, reflétant le ralentissement des conditions de marché et les reports dans l’attribution de contrats, les clients attendant la finalisation du plan de refinancement du Groupe. Ce ratio est en ligne avec le ratio prise de commandes sur chiffres d’affaires du T3 2023 excluant les contrats de taille exceptionnelle . "

Non ça reflète pas les conditions de marché, bande d'outils, juste que les clients partent (66% vs. 84%, en plus, probablement avec des chiffres bidouillés !). Quant aux reports et autres "clients attendant la finalisation du plan de refinancement du Groupe", on ne doit pas vivre dans le même espace-temps.

Les clients, moi, je les vois (et les ai surtout vu) partir à la concurrence.
Et ils ne vont pas "attendre" gentiment que Mustier ainsi que l'intermittent du spectacle de service, Salle, ou le prochain, se décident à nous faire remonter la pente ! Il a pas encore compris ça, Mustier ? Un client n'attend pas, il part ou il reste.

Accenture, Cap Gemini, TCS, Wipro ... Avant ils ne savaient même pas qui était ATOS, maintenant, ils nous connaissent super bien, tous leurs nouveaux clients étaient infogérés par ATOS avant !
100% aligné… on peux ajouter a ta liste sopra (avec pas mal de transfuges au taquet à raison) et ntt data aussi (mes techniciens sur mon probable dernier contrat ont pus basculer de presta viandox pour atos Belgique à salarié nttdata france…. Tout benef pour eux et relax aussi car meme périmètre !
 

inZeBlue

Active member
- des contrats clients pris alors que la société perd de l'argent dessus (est-ce qu'Atos a encore assez de personnes expérimentées pour jauger correctement le cout à facturer pour un appel d'offre client avec une marge ? )
Indice dans le nom du communiqué de presse :)
Publier un fichier avec "annule et remplace" dans son appelation, il faut oser !
 

inZeBlue

Active member
Les filiales (et sous-filiales) qui portent des activités rentables (ou du moins vendables) seront probablement passées à la paille de fer dans les prochains 18 mois. Les salariés concernés qui auront survécu à la restructuration seront revendus. Donc si plan social il y a (avant la revente, après la revente ou les deux), il devrait être financé.
La paille de fer n'a pas le même effet sur tous les matériaux. Ca marche bien sur les matériaux durs, pas sur les matériaux mous genre 🧽

Le souci pour une ESN, c'est que c'est un matériau mou, sans contour nets. On est sur des structures très décentralisées, à la limite de la coopérative, où des centaines, des milliers d'équipes travaillent isolément ou avec un faible couplage sur des contrats distincts.
Contrats tantôt dans le vert, tantôt dans le rouge.
La couleur du contrat dépend d'une multitude de facteurs : chaque corps de métier qui intervient dessus, de sa capture à sa conclusion a une influence positive ou négative (et bien sûr le négatif est plus impactant :cool: ...) ... sans oublier le client, aux idées claires ... ou pas (enfin l'équipe chez le client, là aussi ça peut changer du tout au tout).

La direction de l'ESN ne peut que mettre en place les incitations qui envoient le vol d'étourneaux dans la bonne direction. Piloter une ESN c'est une forme d'équitation éthologique (il faut comprendre la bête et influer en fonction).

L'équipe qui est sur un projet rouge ne le porte pas dans son ADN, elle peut être plus héroique ou efficace que sa voisine sur un contrat vert . Il faut jouer sur des indicateurs plus insaisissables. Et pour ça il faut du temps...
On n'est pas sur du Tavares qui décide de réduire le nombre de plateforme des voitures de Stellantis et y va à la hache.
Ca s'annonce compliqué ! Y compris pour une vente à la découpe rapide quand structures matricielle et juridiques ne matchent pas.
 
Dernière édition:

inZeBlue

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Bien noter les petits indices en (8) et (9) en bas de page 6…
Extrait :
Une marge opérationnelle d'environ 238 millions d'euros hors provisions additionnelles à
comptabiliser pour certains contrats sous-performants(*)

(*) Des négociations sont en cours avec des clients, ce qui pourrait conduire à une réduction par un pourcentage à 2 chiffres dans le bas de la fourchette de la marge opérationnelle

C'est un test pour un modèle de langue cette note !

1er round :
Explique la note associée à la phrase : "Une marge opérationnelle d'environ 238 millions d'euros hors provisions additionnelles à comptabiliser pour certains contrats sous-performants" La note est "Des négociations sont en cours avec des clients, ce qui pourrait conduire à une réduction par un pourcentage à 2 chiffres dans le bas de la fourchette de la marge opérationnelle"
1ère réponse :
La note indique que des négociations sont en cours avec certains clients concernant des contrats qui, pour l'instant, ne performent pas comme prévu. Ces contrats sous-performants ont nécessité des provisions additionnelles, mais si les négociations aboutissent favorablement, cela pourrait réduire ces provisions et améliorer la rentabilité globale. La précision "réduction par un pourcentage à 2 chiffres dans le bas de la fourchette" indique que l'effet potentiel de ces négociations pourrait être une diminution notable des provisions nécessaires, de l’ordre de 10 à 20 % de la marge opérationnelle prévue.

En somme, la marge opérationnelle de 238 millions d'euros pourrait augmenter si les discussions aboutissent, en réduisant les provisions requises pour couvrir les risques liés à ces contrats.
On insiste ... 🤣
Est-ce exact ? Il est question de réduction de la marge opérationnelle
.. et il en sort :
Vous avez raison. La note mentionne bien une réduction de la marge opérationnelle, et non une amélioration. Cela signifie que les négociations en cours avec les clients pourraient aboutir à des concessions ou ajustements qui réduiraient la marge opérationnelle. La précision "réduction par un pourcentage à 2 chiffres dans le bas de la fourchette" indique une baisse significative de l’ordre de 10 à 20 %.

Ainsi, si des accords sont conclus, la marge opérationnelle pourrait être impactée négativement, diminuant potentiellement les 238 millions d'euros estimés en fonction des résultats des négociations.

Trop fort !
 

termathor

Active member
La paille de fer n'a pas le même effet sur tous les matériaux. Ca marche bien sur les matériaux durs, pas sur les matériaux mous genre 🧽

Le souci pour une ESN, c'est que c'est un matériau mou, sans contour nets. On est sur des structures très décentralisées, à la limite de la coopérative, où des centaines, des milliers d'équipes travaillent isolément ou avec un faible couplage sur des contrats distincts.
Contrats tantôt dans le vert, tantôt dans le rouge.
La couleur du contrat dépend d'une multitude de facteurs : chaque corps de métier qui intervient dessus, de sa capture à sa conclusion a une influence positive ou négative (et bien sûr le négatif est plus impactant :cool: ...) ... sans oublier le client, aux idées claires ... ou pas (enfin l'équipe chez le client, là aussi ça peut changer du tout au tout).

La direction de l'ESN ne peut que mettre en place les incitations qui envoient le vol d'étourneaux dans la bonne direction. Piloter une ESN c'est une forme d'équitation éthologique (il faut comprendre la bête et influer en fonction).

L'équipe qui est sur un projet rouge ne le porte pas dans son ADN, elle peut être plus héroique ou efficace que sa voisine sur un contrat vert . Il faut jouer sur des indicateurs plus insaisissables. Et pour ça il faut du temps...
On n'est pas sur du Tavares qui décide de réduire le nombre de plateforme des voitures de Stellantis et y va à la hache.
Ca s'annonce compliqué ! Y compris pour une vente à la découpe rapide quand structures matricielle et juridiques ne matchent pas.

Je pense que tu très bien pointé le souci que ce pauvre Mustier n'a toujours pas compris. Et je ne pense pas que Salle va le comprendre non plus. Le bâtiment, c'est simple, tu a X buildings, tu en vends 3, il t'en reste X-3, facile, les comptes.

Pour une ESN, en effet, on travaille sur tous les gros projets, et d'ailleurs, même les petits ou moyens, avec des équipes pluri-disciplinaires et multi-culturelles.
Impossible de dire "je vends telle équipe/entité" en étant sûr de ne pas compromettre un projet ou même, de savoir quel projet sera impacté ...
 

cigogne

Active member
Extrait :


C'est un test pour un modèle de langue cette note !

1er round :

1ère réponse :

On insiste ... 🤣

.. et il en sort :


Trop fort !
me suis fait exactement la même réflexion et un similaire "chemin intellectuel" si tant est que.... diminution à 2 chiffres ? donc de 07 à 77% ? (je positive comme la limite d'age des lecteurs de Mickey !)
 

Azazel23

New member
Arnaud Montebourg, ancien ministre de l'économie:


Quelqu'un aurait l'article complet ?
 

cigogne

Active member
Je l’ai mais suis en ballade ! Un peu long à pousser en copies d’écran mais faisable ce soir au retour !
Cadeau ! Copier/coller paragraphe par paragraphe en marchant dans le centre-ville de Rennes !

La crise persistante depuis trois ans d'ATOS, acteur technologique majeur en France, représente un tournant dangereux pour la souveraineté numérique du pays et de l'Europe. Depuis plusieurs années, ATOS a joué un rôle central dans la cybersécurité, le calcul intensif et les services numériques. ATOS est depuis 20 ans un acteur clé de la transformation numérique en Europe. Avec une présence dans les domaines de la cybersécurité, des services de calcul intensif et des services numériques de pointe, l'entreprise a joué un rôle de premier plan dans des projets nationaux essentiels à la sécurité et à la compétitivité de la France, comme la gestion des infrastructures critiques et la défense ou le contrôle-commande nucléaire.

En tant que partenaire technologique du gouvernement Français, ATOS s'occupe de projets aussi sensibles que la cybersécurité des infrastructures publiques, la simulation pour la dissuasion nucléaire et la protection des données stratégiques. Aujourd'hui, l'entreprise se trouve au bord de l'effondrement, confrontée à une dette insoutenable de 4,6 milliards d'euros et des pertes colossales. Pourquoi

Un retour en arrière s'impose : ATOS a de tout temps poursuivi une stratégie d'acquisition pour croître et renforcer sa position dans des secteurs technologiques émergents. Cependant, cette politique d'acquisition rapide, bien qu'ambitieuse, a engendré des difficultés inattendues. En 2018, ATOS a notamment acquis Syntel, une importante entreprise américaine de services informatiques, pour environ 3,4 milliards de dollars. Cette acquisition visait à renforcer la présence d'ATOS sur le marché américain et à intégrer de nouvelles compétences en support informatique. Mais cette acquisition n'a pas permis de générer les synergies attendues, faute d'une intégration efficace dans les priorités industrielles de l'entreprise. ATOS s'est retrouvée avec des activités peu rentables, dépendantes de services de « Legacy IT » c'est-à-dire des services de support et de maintenance de systèmes informatiques vieillissants qu'il eût fallu faire évoluer vers des solutions cloud. Cette dépendance aux services de maintenance conventionnels dans un marché en transition rapide vers le cloud computing et l'intelligence artificielle, a rendu ATOS de plus en plus vulnérable face à la concurrence des géants du secteur comme Amazon Web Services, Microsoft, et Google, qui ont acquis, à force d'investissements, une forte avance dans les technologies de pointe et des ressources considérables pour innover

Pour tenter de répondre à sa propre erreur, ATOS a annoncé subitement en 2023 une scission en deux entités distinctes : Tech Foundations, qui serait centrée sur les services informatiques traditionnels, et Eviden, orientée vers des domaines d'avenir tels que le cloud, la cybersécurité, et l'intelligence artificielle. Cette stratégie a été immédiatement critiquée pour son manque de vision à long terme et parce que surtout elle ne corrigeait pas les conséquences de 20 années de gestion calamiteuse dissimulée derrière une communication financière avantageuse mais infidèle.

La dette d'ATOS, estimée à 3,7 milliards d'euros, a été dans le cadre de ce plan, transférée intégralement à Eviden, compromettant - au vu et au su de tous - ses capacités d'investissement pour rivaliser avec les autres acteurs du marché. Cette scission aux buts purement financiers et sans intelligence industrielle, a été sans surprise soutenue par les banques créancières, tout comme malheureusement par l'État. Elle avait un objectif : réduire le fardeau financier en le faisant prendre en charge par la partie rentable pour sauver la partie vieillissante. De l'anti-stratégie ! Le rejet immédiat de cette solution par les actionnaires et le marché montra l'absurdité de ce premier plan. En divisant ATOS en deux entités, l'entreprise affaiblissait ses capacités d'investissement et augmentait encore la méfiance de ses actionnaires et de ses clients. Cette scission incapacitante n'a finalement pas été mise en œuvre au plan opérationnel et ATOS y a renoncé en comprenant tardivement que créer deux entités isolées diminuait les chances de survie individuelle de chacune d'entre elles dans un marché technologique archi-compétitif.

Résultat de ces errances : la dette totale d'ATOS atteint désormais 4,6 milliards d'euros, dont 3,65 milliards seront exigibles d'ici fin 2025, créant une pression intense pour trouver rapidement des solutions de refinancement !

Pour réduire dans l'urgence sa dette, ATOS a tenté de vendre certains actifs, notamment sa division Big Data et Sécurité (BDS) à Airbus, dans une transaction estimée entre 1,5 et 1,8 milliard d'euros. Cette vente visait à alléger considérablement le poids de la dette du groupe, tout en recentrant ATOS sur les activités porteuses cloud et cyber. Cependant, après un examen approfondi, Airbus a renoncé à cette acquisition, laissant ATOS dans une situation encore plus précaire et accroissant encore des inquiétudes sur la capacité de l'entreprise à trouver des alliés dans sa déconfiture.

Faut-il rappeler qu'ATOS emploie 100.000 salariés dans le monde et 13.500 en France ? Qu'elle est un acteur clé de la cybersécurité en France, car sa division BDS joue un rôle essentiel dans la protection d'infrastructures critiques en France, et que ses activités couvrent des secteurs aussi sensibles que la défense nationale, l'énergie et les télécommunications. La perte de cette unité ou son rachat par un acteur étranger affectera de façon lourde et grave l'indépendance technologique de la France et soumettra notre pays à des entreprises extérieures, exposant ainsi les infrastructures stratégiques françaises à des cybermenaces internationales. Dans un contexte géopolitique tendu, où les cyberattaques se multiplient, il est primordial pour la France de maintenir sous contrôle national les technologies de sécurité et de gestion de données utilisées par nos infrastructures critiques. Il revient à l'État et au gouvernement de garantir pour des raisons de souveraineté que les compétences d'ATOS restent sous contrôle national pour prévenir tout risque de dépendance vis-à-vis de puissances étrangères. Tel n'est pas le cas aujourd'hui, il convient donc de sonner l'alarme !

En plus de son rôle dans la cybersécurité, ATOS est un leader dans le domaine du calcul intensif, une technologie indispensable pour la simulation militaire et la dissuasion nucléaire. Les capacités de calcul intensif d'ATOS (Bull) permettent de modéliser des processus et scénarios complexes et de garantir l'efficacité et la modernisation des systèmes de défense sans recours à des tests nucléaires physiques. En cédant ces capacités à des intérêts étrangers, la France risquerait de perdre son indépendance militaire et technologique dans ce domaine.

Que faire alors ? La seule solution pour sauver ATOS aurait dû être depuis longtemps de procéder à un écrasement intégral des dettes, à tout le moins leur restructuration en convertissant une partie de celles-ci en actions ; une telle négociation avec les créanciers pouvait aboutir à un compromis favorable à la survie de l'entreprise en faisant baisser la pression des créanciers. Elle aurait certes entraîné une large dilution des actionnaires, mais elle aurait permis à ATOS de réduire les intérêts de sa dette et dégager des fonds pour ses priorités technologiques à forte valeur ajoutée. Une telle restructuration aurait surtout permis d'éloigner les concurrents et prédateurs financiers pour permettre à ATOS de réorienter ses activités vers des technologies d'avenir, celles dont la nation a un besoin souverain et criant.

Le gouvernement aurait dû intervenir depuis longtemps, par des investissements directs et avisés, soit en facilitant des partenariats public-privé, soit en mettant sur la table des commandes de souveraineté, pour obtenir le changement d'une gouvernance défaillante et fautive ainsi que la protection des actifs stratégiques. Il a préféré détourner le regard, comme il l'a fait sur le surendettement des comptes publics ; il a négligé cette entreprise et les intérêts stratégiques nationaux, en s'abritant derrière une doctrine obsolète et hypocrite de séparation des intérêts publics et privés. Il a ainsi commis une faute grave en abandonnant cette entreprise à la prédation de ses dirigeants et de ses créanciers. Ces derniers sont précisément les prêteurs qui ont permis et soutenu les errements stratégiques - y compris les tentatives de scission destructrices de valeur - de l'entreprise.

Les créanciers ont pourtant toujours un intérêt à soutenir un redressement industriel pour augmenter les chances de remboursement. Toutefois, pour garantir l'efficacité et la pertinence d'une telle restructuration, il était indispensable qu'un plan clair pour orienter les ressources vers des domaines à forte croissance soit produit, soutenu par une gouvernance solide, capable de restaurer la crédibilité de l'entreprise auprès de ses actionnaires et de ses clients. Un changement de la gouvernance - défaillante, instable et médiocre mais toujours en fonction - était une nécessité essentielle pour rétablir la confiance dans la stratégie d'entreprise d'ATOS. La nomination de dirigeants ayant une expertise dans les technologies émergentes, comme l'intelligence artificielle, le calcul intensif et le cloud, est aujourd'hui urgente pour repositionner l'entreprise dans les secteurs de croissance rapide. Rien de tout déjà n'a malheureusement été imposé par le Gouvernement qui disposait pourtant des leviers moyens d'action que procure toute situation de redressement judiciaire.

Ces fonds viennent de prendre le contrôle d'ATOS avec le soutien du tribunal de commerce de Nanterre sous la présentation d'un plan de sauvegarde qui n'est autre qu'un plan de défaisance et de perte majeure de souveraineté.

Le plan consiste à convertir en actions 2,9 milliards de dettes dont les Hedge Funds et fonds activistes cités viennent d'acquérir la majorité. Les voici donc à la tête d'ATOS, certainement pas pour redresser l'entreprise, mais pour la liquider pièce par pièce en valorisant leur investissement ! Le plan présenté comme une sauvegarde est en vérité un plan dissimulé de liquidation. Il consiste comme le prouvent les documents publics à transférer la totalité des actifs d'ATOS dans une holding financière en Hollande de droit luxembourgeois dans l'objectif d'échapper à la fiscalité sur les plus-values de cession des actifs et d'augmenter les gains des fonds vautours qui se paient invariablement sur la défaisance et la vente par appartement des actifs acquis à la décote. Pis encore, le transfert des actifs vers la Hollande a pour objectif de faire échapper la revente des morceaux d'ATOS au contrôle des investissements étrangers (décret du 14 mai 2014, dit « Décret Montebourg ») qui a pour objectif d'interdire la migration d'actifs stratégiques entre les mains d'entreprises étrangères.

Ce plan doit faire l'objet d'une riposte de nature patriotique de la part du gouvernement. Mieux vaut ruiner les fonds vautour que de perdre ATOS et ses actifs stratégiques pour la nation ! Le Parquet financier doit faire appel de la décision naïve et non informée du tribunal de Nanterre qui a approuvé ce plan de liquidation cachée. Et le ministère de La Défense doit choisir les supercalculateurs d'ATOS venus de Bull pour les armées, le renseignement et les industriels de la défense, capables de l'avis de tous d'améliorer les capacités électroniques et les algorithmes embarqués dans les systèmes de défense, plutôt que de faire travailler Hewlett Packard, des Américains obsolètes plaçant la Défense française sous le contrôle de fait de la Maison Blanche. Bref, une nouvelle fois branle-bas de combat pour la France !
 

inZeBlue

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ATOS s'est retrouvée avec des activités peu rentables, dépendantes de services de « Legacy IT » c'est-à-dire des services de support et de maintenance de systèmes informatiques vieillissants qu'il eût fallu faire évoluer vers des solutions cloud. Cette dépendance aux services de maintenance conventionnels dans un marché en transition rapide vers le cloud computing et l'intelligence artificielle, a rendu ATOS de plus en plus vulnérable face à la concurrence des géants du secteur comme Amazon Web Services, Microsoft, et Google, qui ont acquis, à force d'investissements, une forte avance dans les technologies de pointe et des ressources considérables pour innover
Toujours le même marronnier :
Les ESN, type Accenture, Cap, Atos et les hyperscalers ne sont pas concurrents mais complémentaires. Les ESN ne créent pas de technologies : elles les utilisent. Elles les customizent pour leurs clients.​
Les ESN, c'est les taxis G7 ou Uber, ils utilisent les véhicules produits par les constructeurs mais ne vont pas concurrencer Stellantis et fabriquer leurs caisses.​

Là où les ESN sont "mal" (c'est relatif), c'est dans l'évolution de la répartition de la chaine de la valeur du numérique où leur part se fait grignoter par les hyperscalers depuis des années.
Plus les services des hyperscalers et des éditeurs de solution sont élaborés, moins il y a d'adaptations à faire, et moins il y a de taf (et souvent à plus faible valeur ajoutée) pour les ESN.

La vache à lait récurrentes des ESN a longtemps était la rotation du matériel. On gardait ses serveurs quelques années. Quand ils étaient changés, les nouveaux venaient avec une nouvelle version de Windows, Unix, Linux... Cette nouvelle version exigeait de changer sa base de données et ainsi de suite. Et tout les logiciels spécifiques devaient être repris et adaptés par une ESN.
Modèle des "migrations" largement cassé désormais.

La nomination de dirigeants ayant une expertise dans les technologies émergentes, comme l'intelligence artificielle, le calcul intensif et le cloud, est aujourd'hui urgente pour repositionner l'entreprise dans les secteurs de croissance rapide.
Gare aux fausses évidences.
L'arrivée des voitures électriques change-t-elle la donne pour Uber ou G7 ?
Y a t'il besoin de services en quantité au-dessus de ces technos ?
Tout le monde se fait beau en en parlant mais dans le cas d'Atos, c'est la partie "traditionnelle" qui résiste le mieux...
 
Dernière édition:

termathor

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Plus les services des hyperscalers et des éditeurs de solution sont élaborés, moins il y a d'adaptations à faire, et moins il y a de taf (et souvent à plus faible valeur ajoutée) pour les ESN.
En fait, les services sont tellement élaborés qu'il est assez difficile de les adapter à un usage courant, ce qui constitue le maillon de chaîne de valeur d'une ESN maintenant.

Une VM c'est simple mais ça coûte cher (60 balles par mois de base, suivant config et hyperscaler).
Un service serverless, c'est super cheap, mais bon courage pour le configurer correctement. Ce n'est en général pas à la portée d'une boîte lambda avec un service IT réduit.
 

xenon

Active member
Là où les ESN sont "mal" (c'est relatif), c'est dans l'évolution de la répartition de la chaine de la valeur du numérique où leur part se fait grignoter par les hyperscalers depuis des années.
Plus les services des hyperscalers et des éditeurs de solution sont élaborés, moins il y a d'adaptations à faire, et moins il y a de taf (et souvent à plus faible valeur ajoutée) pour les ESN.
C'est vrai que la valeur produite par la matière grise d'une ESN désormais est beaucoup moindre que celle de la fin des années 70.
Alors est-ce que les ESN françaises finiront laminées comme l'industrie sidérurgique et textile française dans les années 1970 et 1980 ?

Les batailles de l'informatique 1978 - Part 2 -
partie "Les services" 3mn à 6mn33 dans la vidéo ci-dessous :

 

xenon

Active member
Une VM c'est simple mais ça coûte cher (60 balles par mois de base, suivant config et hyperscaler).
Un service serverless, c'est super cheap, mais bon courage pour le configurer correctement. Ce n'est en général pas à la portée d'une boîte lambda avec un service IT réduit.
C'est vrai qu'un logiciel comme Kubernetes qui sert à gérer des application conteneurisées est complexe. De même qu'Openstack ou Openshift pour faire du cloud computing privé.
 

Employé1234

New member
Quel est la situation du groupe aujourd’hui vs les analyses de cet été ?
Avec les différentes ventes , capitalisation etc… pouvons nous dire que le groupe voit enfin la lumière et que le plus dure est derrière ou est ce le premice d’une tempête car au final le pire est à venir et d’autres ventes par appartement tel que certaines filiales sont à craindres ?
Serait intéressant de voir un tableau chiffré updaté
Quel est votre avis ?
 

Johnjohn

Active member
Quel est la situation du groupe aujourd’hui vs les analyses de cet été ?
Avec les différentes ventes , capitalisation etc… pouvons nous dire que le groupe voit enfin la lumière et que le plus dure est derrière ou est ce le premice d’une tempête car au final le pire est à venir et d’autres ventes par appartement tel que certaines filiales sont à craindres ?
Serait intéressant de voir un tableau chiffré updaté
Quel est votre avis ?
Le pire est à venir, la situation n'a pas changé - juste que les dettes et le capital a/va changer de mains.

Fondamentalement, Atos saigne toujours et n'a pas encore trouvé de remède.

Il va y avoir quelques mois de calmes les prochains mois avec l'apport de liquide, mais la montagne de dette à rembourser se rapproche toujours...
 

Ankh

Member
Salle est dans les faits très actif, il colle aux patrons des BL : GTM, R&D, opérations... tout y passe chaque semaine et il est vraiment dedans pour lancer son plan de quand il sera le patron. Son gros problème sera d'équilibrer tout ça avec des clients qui se barrent (Saleh a bien planté tout ça, alors que Nourdine avait bien relancé bleu)
 

thombal

Active member
Aucun intérêt pour les financiers de faire une faillite orchestrée, pas d'actifs à dépecer dans la partie infogérance, d'immobiliers (comme dans Casino), d'usines, de machines ...

Le pari qu'ils font c'est de relancer la machine, si ils n'y parviennent pas le risque est bien mutualisé vu le nombre de créanciers

Une bonne partie des éléments les plus industriels sont ou vont être vendus (worldgrid, cyber, critique, super calculateur, ...)
 

map

Moderator
Membre du personnel
Le pari qu'ils font c'est de relancer la machine, si ils n'y parviennent pas le risque est bien mutualisé vu le nombre de créanciers

Oui, mais s'il y a faillite, pour chaque créancier, c'est 100% de perte, là où Kretinsky leur offrait 25% donc 15% cash à la signature du plan de sauvegarde.
 

thombal

Active member
Oui, mais s'il y a faillite, pour chaque créancier, c'est 100% de perte, là où Kretinsky leur offrait 25% donc 15% cash à la signature du plan de sauvegarde.
Pour certains fonds et les banques comme la BNP la perte est minime par rapport au global des fonds en gestion

Les vrais perdants ce sont les petits porteurs qui pour beaucoup l'ont regardé chuter sans broncher et une partie non négligeable des employés
 

cigogne

Active member
Aucun intérêt pour les financiers de faire une faillite orchestrée, pas d'actifs à dépecer dans la partie infogérance, d'immobiliers (comme dans Casino), d'usines, de machines ...

Le pari qu'ils font c'est de relancer la machine, si ils n'y parviennent pas le risque est bien mutualisé vu le nombre de créanciers

Une bonne partie des éléments les plus industriels sont ou vont être vendus (worldgrid, cyber, critique, super calculateur, ...)
Ce qui est vendu ou en cours de l’être restait sauf erreur la cash machine … une fois vendu il restera des contrats TS ou Infogerance a perte systémique… mais bon …
 

Schlaubi12

New member
Advanced Computing est plutôt cash-intensive que cash-machine ;-) C‘est un métier qui consomme beaucoup de cash avant d‘en voir.

C‘est d‘ailleurs un des problèmes principaux de cette restructuration menée par des créanciers sans plan industriel. Il y a (ou avait…) des potentiels non-réalisés, des poches de compétence qui génèreraient beaucoup plus de valeur avec un bon Leadership avec une vision du marché, une bonne priorisation stratégique des investissements (qui ne change pas comme on change de chemise) et un bon Management pour l‘execution.
Ces potentiels ne sont pas les „filets“ que chercheront les bouchers-créanciers pour récupérer du cash rapide.

Et puis il y a aussi les ventes moins connues du public comme les ventes de Unify à Mitel ou de l‘Italie entière à Lutech en 2023. Cette dernière est intéressante parce qu‘on sortant complètement d‘un pays - un pays G7 en plus - Atos a probablement signalé aux gros clients qu‘Atos ne serait plus un partenaire global.
 

Okap

Active member
@cigogne

"Une bonne partie des éléments les plus industriels sont ou vont être vendus (worldgrid, cyber, critique, super calculateur, ...)"

Ce sont ces ventes-là qui vont faire la sécurité des "créanciers participants".
Regarder bien en direction de qui le cash "earn-marked" est dirigé dans le plan...

N'oubliez pas que bon nombre de ces acteurs sont entrés à un prix de l'ordre de 15-25 cents par euro de dette.

En cas de liquidation après avoir vendu les parties faciles (ou plutôt disons "moins difficiles") à vendre, ils peuvent baiser les autres créanciers financiers et même une partie des créanciers opérationnels (dont l'Etat).
 

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