Atos au coeur de la guerre économique - Chapitre 5 /6 -

matabeta

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Ce propos ne constitue pas une accusation envers les acteurs cités, mais une prospective fondée sur des précédents documentés.
Après avoir exploré dans les précédents chapitres les stratégies d'acquisitions, de déstabilisation financière, informationnelle puis judiciaires auxquelles est exposée Atos, voici le dernier chapitre de cette analyse avant les conclusions.
Les aspects évoqués ci-dessous concernent moins l'évolution du cours pour les actionnaires, mais présente des aspects tout aussi importants de le la cible que représente Atos dans la guerre économique.Bonne lecture...


5/ EXTRATERRITORIALITE, SURVEILLANCE ET INTRUSIONS

L'extraterritorialité de la justice américaine est devenue un sujet de préoccupation publique connu et documenté. Mais ses contours, en lien avec d'autres lois américaines, restent encore sous-évalués. Si jusqu'ici Atos n'a pas fait l'objet de poursuites judiciaires dans ce cadre, elle est la cible de dispositifs qui y sont liés.
PRECEDENTS CONNUS :
BNP, Crédit Agricole, Société Générale, Total, Airbus, Areva, Alcatel, Lafarge, Airbus, Technip.. Ces dernières années, des amendes record et contestables pleuvent sur les fleurons français. Mais c'est l'affaire Alstom qui s'impose comme la plus remarquable. Une vraie saga en 4 actes :
ACTE 1Début 2013 : Alstom fait l'objet d'une enquête du Department of Justice (DOJ) dans le cadre du FCPA, (Foreign Corrup Practices Act), pour des versements de pots-de vin dans le cadre d'un contrat mineur (118 millions de dollars) en Indonésie.
La même année, F. Pierucci, haut cadre d'Alstom Power, est interpellé à l'aéroport de New York par les services secrets américains, qui lui demandent de collaborer à l'espionnage et la déstabilisation d'Alstom. Il refuse. Un juge fédéral décide de l'emprisonner le soir même dans un centre de haute sécurité (Niveau 4) réservé aux lourdes peines. Il y passera 14 mois* (25).
ACTE 2Mi-2013 : quelques semaines après son incarcération, General Electric entre en négociations exclusives avec Alstom pour acquérir Alstom Power. Alstom Power renferme des actifs stratégiques comme les turbines Arabelles, indispensables aux centrales ou au porte-avion nucléaires français. Mais GE a des arguments séduisants : des garanties sur l'emploi, ou encore l'engagement de régler l'amende de la condamnation à venir.
ACTE 3Juin 2014 : l'état français, mis au pied du mur par un directeur d'Alstom, P. Kron, lui-même objet de diverses pressions, donne à contrecœur son accord pour l'acquisition. F. Pierucci est libéré sous caution 2 jours après l'annonce. Mais il reste des étapes inattendues à franchir pour finaliser la prise de contrôle, qui s'étaleront sur un an de plus. F. Pierruci, qualifié d' "otage économique" par Bercy*, est condamné à une peine de 25 mois, et sera libéré après la finalisation de l'acquisition* (25).
ACTE 4Le tribunal condamne Alstom à 772 millions de dollars d'amende (pour un contrat litigieux de 118 millions !). Par ailleurs, les juges indiquent que ce montant doit être payé par le fautif, et non par l'acquéreur ! (Notons que dans le cas de Syntel racheté par Atos, cette demande n'a pas été formulée !). L'acquisition se fait au rabais, et les engagements de GE sur le règlement de l'amende -comme sur l'emploi- ne seront pas tenus.
EPILOGUEA la suite de cette affaire, on découvre qu'Alstom Power est le cinquième cas de rachat par GE d'une entreprise poursuivie via le FCPA. (A noter que la banque Goldman Sachs est toujours omniprésente : en France, elle opère le rachat de Technip (poursuivie via le FCPA), tout comme celui d'Alstom Power.)
Mais la question qui retient notre attention ici est la source de l'affaire : les pièces extrêmement détaillées de l'accusation. Les enquêtes du DOJ se basent sur diverses sources, y compris d'agences de renseignements. Dans le cas d'Alstom, le juge présente notamment comme preuves, lors du procès, des échanges de mails internes.* (27) Les yeux se tournent alors vers la NSA.
Les agences peuvent en effet accéder à la quasi-totalité des données des sociétés françaises. C'est à ce titre que l'extraterritorialité concerne pleinement Atos, comme cible privilégiée, et comme vecteur (involontaire).

DANS LE CAS D'ATOS :
Atos n'a pas -jusqu'ici- fait l'objet de poursuites dans le cadre du FPCA, mais l'extraterritorialité concerne aussi le champ du renseignement. L'ancien député LR Pierre Lellouche, qui a présidé une mission d'information parlementaire sur le sujet, qualifie l'extraterritorialité de « stratégie délibérée qui consiste à mettre en réseau les agences de renseignements et la justice américaine afin de mener une véritable guerre économique ».* (28)

Atos et le FCPA
Les procureurs du DOJ -sous l'autorité du gouvernement américain- peuvent diligenter des enquêtes en utilisant les données de toute entreprise sous leur juridiction. Tout lien indirect avec les USA place n'importe quelle entreprise sous cette juridiction (un simple boulon américain dans une machine, l'envoi d'un mail via un opérateur américain, un achat en dollars...)* (30).
Atos détient des filiales américaines, réalise des transactions internationales, est équipée de divers matériels américains (puces électroniques, serveurs, logiciels)... Elle est donc placée d'office sous cette juridiction. Les services peuvent dès lors collecter librement ses données pour une utilisation ultérieure légale. Selon la nouvelle loi FISA (Foreign Intelligence Surveillance Act), ils peuvent en effet intercepter légalement toute communication numérique sans autorisation préalable d'un juge.* (23)
Atos, cible privilégiée
La collecte est permise par le Patriot Act (2001), qui autorise les agences américaines à espionner toutes les sociétés extraterritoriales. Elles s'appuient, entre autre, sur le dispositif PRISM (NSA), dévoilé par Edward Snowden en 2013. Leurs capacités d'interceptions dépassent l'imagination. Elles visent -sans surprises- en priorité les entreprises stratégiques, et plus particulièrement celles en liens avec la Défense, les télécommunications ou la cyber-sécurité. Ajoutons qu'en 2013, toute entreprise qui négocie un contrat de plus de 200 millions de dollars est d'office placée sous surveillance automatique de la NSA* (23). Atos coche toutes ces cases. De plus, ses liens avec les GAFAM multiplient les portes d'entrées.

- Tous les services, informations, métadonnées d'identification ou de géolocalisations, logiciels, échanges, qui transitent par les GAFAM sont accessibles à la NSA. En effet en septembre 2013, le Guardian, le NY Times et Pro Publica révèlent que ces derniers donnent un accès constant à PRISM.
Dans le cas d'Atos, notons que la sécurité de son réseau interne et de son cloud d'entreprise sont assurées par Microsoft Security* (35), la sécurité de ses infrastructures mobiles (notamment pour le télétravail) par Microsoft Intune, et celle de ses approvisionnements par Microsoft Sentinel.
- Par le biais d'autres méthodes intrusives développées par la NSA, les données hébergées sur des ordinateurs non connectés à internet sont également accessibles* (23).
Dans le cas d'Atos, les secteurs de recherches stratégiques, comme la cryptologie quantique, qui peuvent être effectuées sur des équipements isolés des réseaux, ne sont pas forcément immunisés contre les intrusions.

-La NSA (et le GCHQ anglais) est capable de décoder l'essentiel des systèmes de chiffrement des communications sur internet, utilisés (...) par les entreprises pour sécuriser leurs échanges électroniques. (Programme « Bullrun »). Dans le cas d'Atos, qui fournit des solutions de cryptologie à Google cloud et à Microsoft, ces interactions constituent un intérêt évident, et offrent pour la NSA des possibilités de maîtrise et de suivi de ses solutions. Atos, vecteur involontaire ?
Adopté en 2018, le 'Cloud Act' permet à l'administration des Etats-Unis de saisir de façon confidentielle TOUTES les données numériques stockées sur des serveurs américains à l'étranger.* (31) L'espionnage économique est ainsi ouvertement légalisé. En novembre 2022, Atos et AWS (Amazon Web Services) annoncent la signature d'un contrat cadre pluriannuel* (32) : -Pour Atos, cette collaboration permet de proposer, d'assurer et d'interfacer une migration de ses clients vers des solutions cloud hébergées par AWS.
-Pour AWS, elle permet de nouveaux développements commerciaux et l'accès à une nouvelle clientèle apportée par Atos (800 entreprises démarchées dans un premier temps).
-Pour les services américains, favorisés par le Cloud Act, les projets français de création d'un cloud souverain constituaient une potentielle menace sur leurs capacités de surveillance et d'intrusion. En optant pour le Cloud d'AWS, Atos est le dernier grand opérateur numérique français à renoncer à la création d'un cloud indépendant. Avant elle, Orange et Cap Gemini ont développé l'offre « Bleu » avec Microsoft, et Thales l'offre « S3ns » avec Google.Le cloud de confiance proposé par Atos et AWS ne dispose en effet pas d'exemption de la notion d'extraterritorialité* (33). Pour les services américains, ce partenariat donne donc accès toutes les données hébergées, favorise la connaissance des clés de chiffrement et de cryptage d'Atos par un programme « Bullrun » actualisé, et assure, par conséquent, un accès aux données cryptées par Atos dans le -mal-nommé- « Cloud de confiance ». A noter que ce partenariat ouvre également une nouvelle porte d'entrée indirecte pour approcher les secrets les mieux gardés d'Atos. En effet, les échanges de salariés, de compétences et de technologies entre AWS et Atos sont autant d'opportunités potentielles pour le renseignement. A ce titre par exemple, le partenariat prévoit des collaborations permanentes des salariés d'AWS avec ceux d'Atos, et la formation de 2 000 salariés d'Atos par AWS à ses outils. AWS a d'ailleurs proposé de financer l'intégralité des frais de formation des personnels.* (34) La législation américaine autorise donc l'intrusion, l'interception, la collecte et l'utilisation des données de toutes les entreprises françaises. Ses agences surveillent particulièrement Atos. De plus, pour elles, Atos est un possible vecteur pour offrir malgré elle un accès libre, pour le renseignement américain, aux données de nombreuses entreprises et institutions internationales qu'elle hébergera sur le cloud de son partenaire AWS. Atos se trouve donc en première ligne des entreprises les plus exposées au monde dans le domaine du renseignement américain, et s'inscrit, à ce titre aussi, au cœur des enjeux de guerre économique. *Les liens signalés seront listés dans la version intégrale de l'analyse, qui sera publiée sur le blog Atos et partagée ultérieurement par ailleurs.
 

 
 

matabeta

Active member
En effet, ça censure plus vite que jamais. Heureusement qu'il y a ce blog ! Merci pour ta tentative de reco, elle sera bienvenue quand je republierai de l'autre côté...
 

matabeta

Active member
Bon je sais que ça ne vous apprend pas grand chose que vous ne sachiez mais ne passez quand même pas à côté de ces posts sur l'analyse !
 

jato

Member
merci c'est très intéressant...J'ai une question sur la phrase suivante dans ton texte :
"Par le biais d’autres méthodes intrusives développées par la NSA, les données hébergées sur des ordinateurs non connectés à internet sont également accessibles"
Comment font-ils pour aller chercher des data dans un ordinateur non connecté à internet ? merci
 

hipparchia

New member
Bonsoir et merci. Le sous-jacent de vos propos pertinents est selon moi le suivant :
Dans le but d'affaiblir Atos, Thales s'est-il allié avec un repreneur américain et donc tout ce qui va avec (ce que vous développez) volontairement ? Ou n'est-ce qu'une alliance de circonstances ?
Un fait marquant pour moi est cette déclaration d'un pauvre hère du Loiret déclarant posséder 5 % d'Atos via le Delaware en 2021.
WTF ...On nous prend vraiment pour des cons. Et amende royale de 800 €!
Au delà de la naïveté de l'équipe dirigeante de l'époque _ ces gens là n'ont jamais traversé de crise pareille sous Breton_ une cabale s'est montée, selon moi, contre Atos.
Sa plus grande force à l'avenir est le quantique + Cyber. Et c'est la raison de l'attaque US. Un tel domaine d'avenir, les Us le surveillent et empêchent une concurrence.
Merci pour cette prise de recul dans ce contexte haussier. Mais on s'est baisé depuis début 2021.
 

matabeta

Active member
Hipparchia Cela ouvre pas mal de pistes de réflexion en effet, et Le comportement de Thalès est aggressif, Entre les fuites organisées, l’approche thales - bain, et l’annonce d’hier, On peut s’interroger. Mais de là à voir une entreprise dont l’État est actionnaire et qui ne fait rien sans l’accord des ministères, cela me paraît impossible d’imaginer qu’ils s’accordent avec l’ennemi américain contre une entreprise française.
 

matabeta

Active member
Oui Jato, tu fais bien d'être intrigué, cette capacité de la NSA est épatante n'est ce pas !! Ca s'appelle le programme "Quantum".
 
Les preuves de cette méthode d'espionnage datent des révélations Snowden, précisément du 14 janvier 2014. Autant te dire que depuis la méthode a évolué et est encore plus performante. C'est une sorte de imsi catcher (si tu ne connais pas tape le mot dans wikipedia!) pour ordinateurs.
Cet espionnage est réalisé grâce à un système d’ondes radio chiffrées émettant sur une longueur d'onde spécifique, qui ouvre une connexion radio avec l'ordinateur non connecté. La connexion radio nécessitait une installation physique à l'époque, par un agent infiltré, le fabricant de l'appareil ou un utilisateur trompé sur un produit. Mais il se dit que désormais l'approche physique ne serait même plus nécessaire (là dessus je n'en sais pas plus).
En gros on branchait une clé usb par exemple, et la connexion était opérationnelle. Une station de réception, une « station de terrain » portable, qui tient dans une valise, permettait (depuis on fait mieux) de récupérer toutes les données dans un rayon de 12 kilomètres.
Plus de 100 000 de ces outils ont été déployés, pour pénétrer des réseaux militaires russes ou chinois, des institutions européennes, etc.
Si tu te renseignes sur internet tu auras vite quelques réponses, comme cet article :
https://www.letemps.ch/monde/quantum-redoutable-mouchard-nsa
 
Pas certain que ce genre de post nous aide j’avoue Mata, d’autant que c’est assez connu mais insister comme ça sur l’exposition supposée d’Atos ?
 

matabeta

Active member
Granulome, on n'est pas là pour se faire plaisir et se dire entre nous que ça va monter, sinon les forums ne servent à rien. Il y a sur ce blog des informations plus ou moins agréables, mais au moins elles nous permettent de maîtriser le dossier pleinement. Or dans toute bataille, celui qui gagne est celui qui a toute l'information.
Il faut partager au maximum l'information aux actionnaires et au grand public, prendre en compte certains aspects dans nos réflexions, pour une meilleure maîtrise des enjeux et éventuellement des réponses qui pourront être apportées. Les acteurs qui souhaitent rester dans l'ombre n'aiment rien moins que la publicité. Ils auront tendance à lâcher leur proie s'ils sont trop dans le viseur.
Enfin ces informations ne devraient pas vraiment impacter le cours en quoique ce soit, il s'agit plutôt d'un bilan après 2 ans de perdus. Ces informations ne disent en effet pas si les objectifs éventuellement poursuivis ont été atteints ou non. Si c'est le cas, la reprise est devant nous.
Et il ne t'a pas échappé que je publie ces informations depuis la news Airbus sur l'actionnariat d'Atos. C'est que le danger est éloigné maintenant. Ce qui eut été responsable, c'est de les publier quand tout était noir, ça aurait contribué à un certain défaitisme. La meilleure preuve que ça ne joue aucun rôle, c'est que depuis que je les publie, le cours monte !
 
Tu m'as mal compris mata, je ne nie pas que cette information soit nécéssaire, ton post ne m'a pas appris grand chose pour une fois et je ne vois pas le lien avec Atos en particulier, d'autant que si les USA la voyait comme une clé d'espionnage depuis le partenariat avec AWS, et le lien supposé entre greenvale et les services de renseignement pourquoi continuer à l'affaiblir ?
Bref je trouve le lien ténu et le discours exagérément négatif c'est tout.
 

matabeta

Active member
Oui Granulome, je sais que cette partie est sûrement moins instructive mais il s'agissait d'être exhaustif sur le cas Atos et la diversité des manoeuvres auxquelles elle est exposée. 
Cet aspect n'a pas nécessairement de lien avec les 3 premiers chapitres qui se concentraient sur les suspicions d'attaques directes et les déstabilisations, tout comme l'aspect judiciaire n'en a pas non plus a priori. 
Ces chapitres proposent chacun des pistes, il n'est pas dit qu'elles soient toutes avérées et encore moins liées. Prenons une hypothèse purement imaginative, l'objectif aurait très bien pu être de favoriser l'accord Atos-AWS par exemple. Une fois réalisé, on lâche du lest. Dans cette hypothèse Greenvale n'est pas mandaté, où c'est une piste pour d'autres hypothèses. 
Mais surtout, l'un n'empêche pas l'autre. On peut très bien chercher à affaiblir un concurrent à long terme d'un côté, voire tenter une prise de participation à l'occasion de certaines faiblesses pour récupérer des technologies propriétaires, et nouer des partenariats avec pour s'assurer un plan B... Bref, les hypothèses sont nombreuses, il ne s'agit ici que de démontrer qu'elles ne sont pas irréalistes. Et ce n'est pas négatif, c'est la réalité, il n'y a ici que des faits. Sont-ils liés entre eux, je ne sais pas, mais quoiqu'il en soit ça ne me fait pas plus plaisir que toi de les constater.
 

admin

New member
Le but de ce forum était que ce soit une sorte de mélange de wikipedia Atos et de forum, de pouvoir connaitre et comprendre l'entreprise, y compris sur des aspects non purement connectés au cours de l'action. Cependant j'avais dit à Matabeta que je lui ouvrais grand les portes de la partie blog pour ses 6 articles, car par contre, la raison que j'ai divisé ce blog en deux, partie lecture seule et partie forum, c'est que je trouve que les articles longs ou de fonds sont plus conviviaux sur la partie blog et plus rébarbatives sur la partie forum car ça fait des gros blocs de texte et ça peut aussi prêter à confusion si le texte est pour lecture seule et ouvrir un débat.
Aussi je vous encorage et j'ai l'impression que beaucoup d'entre vous sont tentés mais on un peu le trac, de publier un text dans le blog. Si vous me donner le texte, l'image d'accueil et 2/3 images d'illustration à metter au millieu du texte, c'est 10mn pour un petite texte et au plus 20mn pour un grand texte, mais d'avoir du contenu tous les jours, ça participera aussi à l'augmentation du traffic et du nombre de membres sur le forum.
Donc je dirais que tu es peut-être un peu sourcillant sur ce point, mais peut-être en effet que la place est plus sur le blog. De toute façon mata a maintenant un accès avec statut éditeur, donc il peut publier sans mon aide.
 

poltron

New member
Intrusion physique lors d'un déplacement, d'un instant de non surveillance, qui peut être provoqué, dans une chambre d'hotel, lors d'une interpellation de routine, etc ...Un pro peut démonter un laptop, accéder a son disque dur et en realiser une copie intégrale en quelque minutes. De l’extérieur, tout semble normal, l'ordinateur n'a meme pas été allumé, aucune trace, rien n'a disparu.
Après même si le disque était crypté, de gros moyens informatiques et du temps permettent de casser le cryptage et d'en extraire les données. Pour info, si l'on connait à l'avance ce que l'on cherche, des mots ou des phrases clefs cela peut même accélérer ce délai.
Dans les  ambassades, pour les infos vraiment stratégiques, ils reviennent à la machine à écrire et au papier/crayon. Ce n'est pas une blague.
Des qu'un truc est rentré sur un ordi, c'est vulnérable.
 

youpiii

Member
Merci Matabeta pour cet article fort passionnant
Conclusion : l’hyperpuissance US est et sera difficile à dépasser devant cette avance technologique qu’ils ont sur le reste du monde.
L’espionnage industrielle prend une autre forme quasiment légalisée à travers la simple utilisation des outils informatiques de plus en plus évolués de tout un chacun
 

matabeta

Active member
Oui youpii, mais le savoir, c'est le premier pas pour arriver à s'en prémunir. Par ailleurs les chinois deviennent très bons eux aussi sur tous ces aspects. Ils nous montrent malgré tout qu'il est possible de trouver des parades et de rétorquer, par exemple sur l'extraterritorialité. Question de volonté. 
 

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