Atos en bourse, c'est le punchingball, la cible. Après les rumeurs d'erreurs sur les comptes des filiales US au mois d'avril 2021 et qui étaient finalement corrects, Bercy qui s'oppose à tout rachat de la société par une entreprise étrangère au moins d'octobre 2021, sapant de fait tout caractère spéculatif sans pour autant aider à protéger cette "entreprise hautement stratégique", alors que les mauvais résultats s'accumulent et exposant ainsi pleinement Atos aux fonds spéculatifs anglo-saxons, Caine (Thalès) qui refuse d'acheter plus que la cybersécurité chez Atos, soit les activités les plus intéressantes et les plus profitables, Layani et Onepoint, SSII 10 fois plus petites qu'Atos, qui essaient de toper le cours de bourse en faisant croire qu'il peut s'offrir Evidian, soit toutes les activités de croissance d'Atos (Digital, Big Data, cybersécurité) en n'offrant que 4,2 milliards d'euros, Aztek (autre SSII de seconde zone et comme Onepoint, 10 fois plus petite qu'Evidian), qui veut mettre son nez dans les affaires de la sociétés sans avoir formulé la moindre offre pour faire mine qu'elle peut aussi s'offrir Evidian et maintenant Kretinsky qui essaie de faire croire qu'il peut obtenir les activités d'infogérance pour rien du tout ou plutôt si, accompagnées d'un chèque de plusieurs centaines de millions d'euros grassement offerts par Atos et ses actionnaires.Avec Layani (Onepoint), Aztek et Kretinsky, on a plus l'impression d'être au marché aux puces ou sur le bon coin que dans le rachat d'un leader européen, voire mondial dans des activités en forte croissance, stratégiques et fortement génératrices de profits.La tentative de démantèlement d'Atos s'est déroulée en trois étapes. La étape a été d'ordre institutionnelle, la deuxième spéculative et la troisième industrielle. Après que Bercy et Le Maire qui ont sapé le caractère opéable de la société en s'opposant à tout rachat par une entreprise étrangère, sûrement pour permettre à Caine et Thalès de mettre la main sur BDS, les fonds spéculatifs anglo-saxons se sont acharnés et ont coulé le cours de bourse en faisant d'Atos l'entreprise la plus shortée de la bourse de Paris, générant ainsi des centaines de millions d'euros de profits. Puis trois entrepreneurs de seconde zone ont formulé des offres ridicules sur Evidian ou TF Co laissant à penser que les deux sociétés devant être créées suite au plan de scission ne valaient pas grand chose pour Evidian et moins que rien pour TF Co.Après la tentative de Christopher Hohn de détourner l'intérêt d'Airbus d'Evidian la semaine dernière, cette information pour le moins cocasse de Kretinsky qui souhaite obtenir les activités d'infogérance gratuitement + un gros chèque de plusieurs centaine de millions d'euros + les règlement des retraites en Allemagne, faisant penser que ces activités ne valent rien, arrive donc au bon moment. Juste au moment où le cours d'Atos se redresse un peu, et par l'intérêt d'Airbus pour Evidian et par la résultats qui sont moins mauvais qu'en 2022. Alors que Caine et Thalès espéraient enfin voir leur proie, à terre, finir d'agoniser.Il semblerait donc qu'il y a de gros intérêts, et institutionnels, et économiques, derrière le démantèlement d'Atos et que chacun intervient dans un joyeux ballet pour apporter sa pierre à l'édifice. Ce qui est sûr, c'est que le harcèlement continue pour faire lâcher Atos et ses actionnaires.